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Il est parfois difficile de retrouver les troupeaux en montagne ou, plus précisément, de déterminer le lieu précis où il se trouve car, en fait, le troupeau c’est que rarement perdu sauf s’il est perturbé par un prédateur grand carnivore comme le loup, l’ours ou le lynx. Une solution technique est peut-être trouvée avec la géolocalisation. Solution qui sera présentée au SIMA 2015

Observation: un an et demi plus tard, nous n'entendons plus parler de ce projet... (21 septembre 2016)

Deux pôles de compétitivité ont développé une technologie permettant la géolocalisation des troupeaux en zones de montagne. Testée avec succès dans les estives pyrénéennes, l’innovation aboutira, à terme, au développement de clôtures virtuelles. Les éleveurs pourront ainsi s’affranchir de la corvée du déplacement de piquets dans les zones accidentées.

La première phase de recherche de ce projet baptisé e-Pasto s’est achevée fin 2014. Des éleveurs de l’Ariège et du Pays Basque ont pu tester un système de géolocalisation en estives, permettant de suivre à distance la position des troupeaux.

«La technologie n’a pas été si simple à développer», explique Pauline Lacapelle, chargée de projets à Agri Sud-Ouest Innovation. Car en montagne, les contraintes sont importantes: reliefs, conditions climatiques difficiles, risque de casse des balises de géolocalisation accrochées sur le collier des animaux…

Pour l’éleveur, la technologie reste simple: un boîtier sur le collier des animaux leaders, avec une portée de 40 km, permet de les géolocaliser. L’agriculteur peut consulter via un logiciel la position de son troupeau.

Si, avec cette technologie, le berger n’aura plus à chercher son troupeau, son métier ne sera pas remis en cause, loin de là!» rassure la spécialiste. «Que ce soit en visuel ou sur son ordinateur, l’éleveur devra toujours surveiller son troupeau. La géolocalisation lui facilitera simplement la tâche.»

En 2015, les travaux d’ E-Pasto se poursuivent pour atteindre un objectif ultime: créer et développer des clôtures virtuelles. La recherche va se concentrer désormais sur le comportement des animaux face à une clôture invisible mais aussi par rapport aux signaux qui pourraient leur être envoyés via leur collier.

L’enjeu du projet est de taille car, de part et d’autre de la chaîne des Pyrénées, 6.000 éleveurs français et espagnols sont concernés, pour un cheptel de 700.000 animaux.

Cette innovation sera à découvrir sur l'espace Innovation First du Sima 2015, du 22 au 26 février prochain.

Source: Terre-Net du 13 février 2015

- Voir également:

- Géolocalisation des troupeaux - Les clôtures virtuelles, bientôt une réalité

L'agriculture et l'aérospatiale, deux mondes pas si éloignés l'un de l'autre. Preuve en est avec le projet E-pasto présenté au Sima dans l'espace "Innovation first". Son objectif: concevoir un système de clôtures virtuelles en estives afin de faciliter le travail des éleveurs.

Depuis plusieurs années déjà, les satellites placés en orbite au-dessus de nos têtes guident les tracteurs. Demain, ce sont les animaux qui seront géolocalisés et un système de clôtures virtuelles pourrait venir faciliter le travail quotidien des éleveurs de montagne.

En effet, dans le cadre d’Agripir, projet transfrontalier visant à revaloriser et pérenniser l'agriculture de montagne dans le massif des Pyrénées, le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation s’est associé à un autre pôle – Aerospace Valley – spécialisé dans la recherche aéronautique et aérospatiale pour concevoir et développer un système de clôtures virtuelles en estives, à la demande de la Fédération pastorale de l’Ariège.

- Une Géolocalisation testée en Ariège et au Pays Basque

Ce projet, baptisé E-Pasto, comprend deux phases de recherche: l’une sur la géolocalisation en estives, la seconde sur la création de clôtures virtuelles qui permettrait de contraindre les animaux dans une zone délimitée.

La première partie a duré trois ans et s’est achevée fin 2014. Elle a abouti à un dispositif opérationnel, encore au stade de prototype, qui a permis d’équiper des animaux en estives. «La technologie n’a pas été si simple à développer», explique Pauline Lacapelle, chargée de projets Agri Sud-Ouest Innovation. Car en montagne, les contraintes sont importantes: reliefs, conditions climatiques difficiles, couverture réseau parfois insuffisante... Une autre difficulté qu’il fallait relever: l’autonomie énergétique du dispositif pour des animaux qui restent en estives pendant quatre ou cinq mois.

Pour l’éleveur en revanche, la technologie reste simple: un boîtier sur le collier des animaux avec une portée de 40 km, permet de les géolocaliser. Seuls les animaux leaders sont équipés, d’où l’importance de bien les identifier. "L’agriculteur peut ensuite consulter via un logiciel auquel il s’abonne, la position de son troupeau. Il visualise depuis chez lui son estive, les animaux présents et peut également programmer des alertes si un animal dépasse des zones qu’il a au préalable délimitées" explique Pauline Lacapelle.

Si avec cette technologie l’éleveur n’aura plus à chercher ses bêtes, «son métier ne sera pas remis en cause, loin de là!» rassure la spécialiste. «Que ce soit en visuel ou sur son ordinateur, il devra toujours surveiller son troupeau. La géolocalisation lui facilitera simplement la tâche.»

Pendant deux saisons d’estive, les éleveurs de l’Ariège et du Pays Basque ont pu tester ce dispositif avec succès.

- Fini la Corvée du Déplacement de Piquets!

En 2015, les travaux sur la deuxième phase du projet se poursuivent. L’objectif ultime: créer et développer des clôtures virtuelles. Le collier de l’animal remplacerait les piquets et les fils électriques qui restent contraignants à déplacer pour les éleveurs.

La recherche va se concentrer désormais sur le comportement des animaux face à une clôture invisible mais aussi face aux signaux qui pourraient leur être envoyés via leur collier.

L’enjeu du projet est de taille car, de part et d’autre de la chaîne des Pyrénées, 6.000 éleveurs français et espagnols sont concernés, pour un cheptel de 700.000 animaux.

Auteur: Amélie Bachelet et Arnaud Carpon
Source: Terre-Net du 20 mars 2015