La présence de chiens de protection du type Patou (berger des Pyrénées) n'est pas sans poser de problèmes tant aux bergers qu'aux touristes, usagers de la montagne en promenade et randonnée. Le grimpeur rejoignant un site d'escalade ou l'alpiniste montant vers un refuge ou la base d'un glacier peut-être concerné par cette problématique autant que le vététiste, le parapentiste ou le randonneur à cheval.
La Montagne n'est pas à tout le monde.
Elle ne vous appartient pas.
Elle a un propriétaire public ou privé.
Randonneurs, vous êtes accueillis chez les autres...
Une estive, un alpage, c'est l'extension d'une exploitation agricole avant d'être un espace ludique
Rappel extrait l'article L.113-1 du Code Rural : "Par leur contribution à la production, à l'emploi, à l'entretien
des sols, à la protection des paysages, à la gestion et au développement de la biodiversité, l'agriculture, le pastoralisme et la forêt de montagne sont reconnus d'intérêt général
comme activités de base de la vie montagnarde et comme gestionnaires centraux de l'espace montagnard."
Suite à une plainte déposée par une passante mordue par un de ses chiens de protection (Patou ou Montagne des Pyrénées) au travail, Yves Berti, éleveur à La Garde Freinet dans le
Var, a été traduit en justice.
Condamné sévèrement à de la prison ferme lors de la première audience, pour laquelle il n'avait pas reçu de convocation puisqu'alors en transhumance, Yves Berti a été relaxé
lundi 14 septembre par le tribunal de Draguignan. La partie civile, qui exigeait 1000€ d'indemnisation pour préjudice moral, a été déboutée de ses demandes.
Plusieurs syndicats et associations étaient représentés pour soutenir Yves: Confédération paysanne 83, Fédération Départementale Ovine 83, Association Le grand charnier,
Association des éleveurs et bergers du Vercors Drôme-Isère, FDSEA 38.
Cette nouvelle relaxe confirme le fait que les chiens de protection ne peuvent être considérés en divagation lorsqu'ils sont au troupeau. Tous les éleveurs, notamment en zone de
présence de prédateurs, sont donc concernés par cette décision du tribunal, qui s'ajoute à d'autres jugements antérieurs identiques et étoffe ainsi la jurisprudence.
La justice reconnaît ainsi le droit des éleveurs à exercer leur métier en protégeant leur troupeau.
Nous demandons également aux collectivités de développer l'information auprès des randonneurs et du public pour signaler la présence des troupeaux et le comportement à adopter face
aux chiens pour éviter que ce type d'événement ne se reproduise.
Communiqué de presse du 22 aout 2009 de la Confédération Paysane du Var