L'imprudence en montagne pourra être pénalisée en Espagne dans certaines régions en faisant payer des frais de secours aux pratiquants de la montagne. Une mesure qui devrait amener certains randonneurs et alpinistes à réfléchir avant de s'engager dans une aventure.
Les numéros de téléphone du secours en montagne en Espagne
L'arrêté du ministre de l'Intérieur n° 15 de mai 1981 a créé, au sein de la garde civile (1(*)), le Service de secours et d'intervention en montagne, Servicio de Rescate e Intervenciòn en Montaña (SEREIM).
Il l'a chargé de plusieurs missions, parmi les quelles "le secours et le sauvetage des populations et des personnes accidentées, perdues ou isolées en montagne ou dans des endroits difficiles d'accès".
Ce service, susceptible d'intervenir sur tout le territoire espagnol, comprend presque 300 personnes, réparties en 7 unités territoriales (Pyrénées, Sierra Nevada, Monts cantabriques, Sierra de Guadarrama, Catalogne, Baléares et Canaries).
Par ailleurs, certaines communautés autonomes (Catalogne, Asturies, Pays basque, Madrid et Canaries) ont créé des groupes de pompiers et de policiers spécialisés dans le secours en montagne, mais qui n'interviennent que sur le territoire de leur communauté.
Qu'il soit assuré par le SEREIM ou par les services ad hoc des communautés autonomes, le secours en montagne constitue un service public financé par le budget de l'Etat ou par celui des communautés autonomes et fourni gratuitement.
Toutefois, certaines communautés ont ouvert le débat sur la gratuité et se proposent de faire payer une partie des frais aux bénéficiaires des secours ou aux entreprises du s ecteur touristique.
Source: Rapport sénatorial sur le secours en motagne de septembre 1999
Face au coût moyen d'une opération de sauvetage en montagne, environ 3.000 euros, le gouvernement basque envisage de faire participer aux frais de sauvetage les rescapés comme c'est déjà le cas en Suisse ou en Catalogne sud à partir de cet automne.
Le Ministère de l'Intérieur du Gouvernement basque envisage de faire participer aux frais de sauvetages en montagne certains rescapés, en particulier ceux qui se seront montrés imprudents dans les montagnes basques.
Cette mesure s'applique déjà dans différents pays européens, elle s'est multipliée dans les montagnes européennes du fait de la multiplication des interventions.
Eviter les imprudences
La personne sauvée participera à l'opération si on peut démontrer que la personne a pris des risques en se montrant particulièrement imprudente. Le coût moyen de ces opérations
s'élève aujourd'hui environ à 3.000 euros.
Le vice-ministre de l'Intérieur du gouvernement basque a présenté cette possible disposition au vu de l'augmentation du nombre d'interventions survenues pour porter secours à des montagnards imprudents, comme samedi dernier sur le Mont Azkorri, où un groupe de montagnards relativement âgés a été évacué.
Mesure qui se généralise en Europe
Cette mesure s'applique déjà dans de nombreux pays européens, comme en Suisse. La Catalogne sud a aussi choisi d'appliquer cette disposition à partir d'octobre 2009, le prix de
l'intervention sera fixé en fonction du nombre de personnes à secourir et du temps nécessaire de l'intervention.
En France, le secours en montagne reste généralement assuré par des services publics, puisque les opérations de sauvetage sont avant tout menées par les gendarmes de haute montagne (PGHM), par des membres des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) spécialement recrutés, ainsi que par des sapeurs-pompiers.
Gratuité en dehors des zones skiables en France
Cependant, les communes, qui sont responsables de l'organisation des secours sur leur territoire, peuvent être conduites à faire appel à des moyens privés. Elles doivent alors
en assumer la charge et demander au bénéficiaire de participer. C'est en particulier le cas, sur le domaine skiable. En effet, si la commune a un dispositif particulier de secours,
et fait appel à des entreprises privées de secours héliportés, elle devrait facturer systématiquement ces frais de secours aux victimes.
En France, en 1999, une proposition de loi avait été présentée au Sénat pour que les communes puissent faire payer une partie des frais aux bénéficiaires des secours. Depuis 2002, les communes peuvent exiger des intéressés ou de leurs ayants droit une participation aux frais qu'elles ont engagés à l'occasion d'opérations. Cette participation peut porter sur tout ou seulement sur une partie des dépenses.
Cependant, en dehors d'un domaine skiable, les secours sont presque toujours effectués par les services de l'Etat (PGHM, CRS, Pompiers) qui ne facturent pas les communes
Source: eitb.com du 3 août 2009
Selon le quotidien britannique Guardian dans son édition électronique du 1er octobre, la négligence des skieurs et alpinistes pourrait être frappée d'un coût dissuasif.
La Catalogne a déjà commencé à percevoir une redevance des alpinistes, skieurs et autres amateurs de plein air qui, par négligence, se font secourir.
La facture pourrait être salée: 2.270 € à l'heure d'utilisation d'hélicoptères, 30 € de l'heure pour chaque sauveteur mis en action et à 39 € par heure pour le sauvetage du véhicule.
Pour l'année écoulée, le gouvernement catalan a envoyé systématiquement une facture de principe pour que les secourus prennent conscience du coût de l'opération et afin de les inciter à plus de prudence.
Mais la directrice du service d'incendie en charge du secours en montagne, Olga Lanau, a déclaré qu'à partir d'aujourd'hui, les personnes réputées avoir été négligentes devront payer pour la mobilisation des équipes de sauvetage. La Catalogne est donc la première région espagnole à faire payer.
"Nous ne faisons pas cela pour récolter des fonds, mais plutôt pour éviter les accidents autant que possible", déclare Olga Lanau à Barcelone.
Entre le 1er Janvier et le 15 Septembre 2009, les équipes de secours en montagne on fait 365 interventions Olga Lanau dit qu'elle ne dispose pas de chiffres exacts sur les nombreuses négligences, mais a déclaré qu'en général, la proportion est faible, peut-être 5%. Parmi les exemples de négligences, nous pouvons citer les skieurs qui font du hors piste malgré les signes annonciateurs d'avalanches possibles, les randonneurs qui font fi des panneaux concernant les glissements de terrain, des aventuriers qui partent avec un équipement inadéquat, et les gens qui appellent les sauveteurs pour des raisons qui se révèlent ne pas être une situation d'urgence.
D'autres régions espagnoles où la montagne, l'escalade et autres sports de plein air sont populaires ont contacté les autorités catalanes pour envisager des mesures encore plus strictes selon Olga Lanau.
Il conviendra donc de prendre quelques précautions lorsqu'on pratique la montagne sur la frontière pyrénéenne et disposer d'une bonne assurance.
Louis Dollo, le 12 octobre 2009
Negligent skiers and climbers in Spain could be hit with £2,000-an-hour helicopter charges
Spain's Catalonia region has started charging mountain climbers, skiers and other outdoor adventurers who get into trouble through negligence and need to be rescued.
And the bills could be steep: €2,270 (£2,000) an hour of helicopter use, €30 an hour for each rescuer called into action and €39 an hour per rescue vehicle.
For the past year the government of the north-east region - home to part of the Pyrenees range - has been sending bills to all people who required emergency rescues. However, that was just for them to see how much the operation cost and to encourage them to be more careful.
But fire department director, Olga Lanau, said that from today, people deemed to have been negligent in such cases will have to pay for mobilising rescue teams. Catalonia is the first Spanish region to start charging.
"We are not doing this to raise money, but rather to avoid accidents as much as possible," Lanau said from Barcelona, the regional capital.
Between 1 January and 15 September, teams went out on mountain rescue missions 365 times. Lanau said she did not have exact figures on how many involved negligence but said that in general the proportion is low, perhaps 5%.
Examples of those who may be charged are skiers who go off trail despite signs warning of possible avalanches, hikers who ignore signs about landslides, adventurers who set out with inadequate equipment, and people who call in rescuers for reasons that turn out to be non-emergencies.
Other Spanish regions where mountain-climbing and other outdoor sports are popular have contacted Catalan authorities to see how their program will work and are considering being even stricter, Lanau said.
Associated Press / Guardian.co.uk, Thursday 1 October 2009
La consejera de Presidencia del Principado de Asturias anunciò que implantarà la tasa para cobrar estos rescates. Cataluña no investigarà los accidentes donde haya fallecidos y renuncia por tanto al cobro en estos casos.
Marìa José Ramos Rubiera, consejera de Presidencia, Justicia e Igualdad habìa convocado una rueda de prensa antes de ayer (17 de noviembre) en Cangas de Onìs para presentar las distintas empresas y medios con que contarà el servicio de vigilancia y extinciòn de incendios en la zona oriental del Principado. Y allì fue donde destapò esta medida que, segun habìan advertido, ya tenìan en estudio. La "tasa de rescate" asturiana, que tendràn que, en principio, abonar todas aquellas personas cuyas negligencias o imprudencias movilicen equipos de emergencia sòlo se aplicarà, al parecer, a la montaña, pero no a las costas.
La consejera se suma a los polìticos que aseguran que la tasa -cuyas cuantìas no se conocen- no tienen afàn recaudatorio sino de concienciaciòn del riesgo que representa para los rescatadores y del gasto que supone para los fondos publicos. El uso del helicòptero medicalizado de Bomberos de Asturias le ha costado al Principado 8.700.000 euros en los ultimos tres años.
El gobierno de Asturias ya habìa avanzado que estaba estudiando las normativas de Cantabria y Cataluña, que permiten cobrar los rescates producto de negligencias.
Por su parte, la Generalitat de Catalunya ha suavizado de hecho su normativa ya que no investigarà los accidentes donde haya fallecidos. Esta comunidad legislò para cobrar los rescates en montaña producto de negligencia en 2005 y desde entonces envìa siempre factura proforma (sin costo) a todos los rescatados. Este año anunciò que desde el 1 de octubre cobrarìan los rescates motivados por imprudencias aunque representaran un "mìnimo porcentaje" del total.
La decisiòn de no investigar los accidentes en montaña donde haya fallecidos fue anunciada después de la intervenciòn en el Puigmal el pasado 7 de noviembre, cuando dos hermanas catalanas murieron por hipotermia cuando regresaban de esta montaña del valle de Nuria. Otros tres acompañantes lograron sobrevivir a la tempestad que se desatò durante el descenso y fueron evacuados por un operativo formado por un helicòptero, la Unidad de Actuaciones Especiales (GRAE) de los Bomberos, Mossos d'Esquadra del Area Bàsica de Ripoll y la Unidad de Intervenciòn de Montaña, entre otros efectivos.
Source: Desnivel - 19-11-2009