A la fin des 1990 et début des années 2000 il existait une sorte de folie à vouloir interdire l’escalade de falaises naturelles et une forte tendance à souhaiter limiter l’alpinisme, parfois en confondant les deux pratiques, à des fins sécuritaires et/ou environnementales. L’affaire de Rougon dans le Verdon en est une illustration.
En matière environnementale, c’est la LPO qui menait le combat contre l’escalade avec, le plus souvent, une profonde mauvaise foi en même temps qu’une ignorance et une incompétence grave que seules les organisations sectaires peuvent défendre. Après quelques procédures perdues tout en développant au sein de la FFME une conscience de protection des oiseaux et autres faunes des falaises, le conflit s’est calmé pour revenir à la raison.
Comme pour les gorges de la Jonte en Lozère, la LPO et ses affidés ont créé des volières à Rougon à proximité des falaises du Verdon afin d’y élever des vautours fauves. Après 10 ans d’élevage, il fallut rendre la liberté à ces rapaces qui ne l’avaient jamais connue. Rien de plus facile que des lâchers au-dessus des gorges du Verdon que les gourous de l’écologie ont imaginés que ce serait une parfaire réserve de nidification possible. Il fallait donc interdire toute escalade sur toutes les falaises d’une seule commune, celle de Rougon, commune à laquelle les vautours étaient administrativement rattachés.
C’est ainsi qu’est né l’affaire de Rougon, uniquement parce qu’une poignée d’individus, qui étaient d’ailleurs incapables de tenir leurs engagements oraux, voulaient s’imposer en un lieu sans aucune concertation….. La dictature de l’écologie et du rapace.
Au final, l’affaire a tourné à l’avantage des grimpeurs grâce à l’action obstinée de Daniel Taupin et les rapaces se sont développés bien au-delà du Verdon, au grand désespoir des agriculteurs qui s’en serait bien passé.