La notion de réchauffement climatique n'est pas nouvelle. Un communiqué paru sur les "News montagne" du site Kairn.com nous
raméne à une certaine réalité au sujet de l'avenir des glaciers des Pyrénées.
Avenir sombre et disparition programmée.
Le phénomène de régression des glaciers des Pyrénées ne date pas des 50 dernières années pas plus que du début de l'ère industrielle. Il est bien antérieur. Le réchauffement climatique est-il vraiment le seul motif de la disparition des glaciers pyrénéens? N'y a-t-il pas également un problème d'alimentation des bassins glacières par un enneigement trop faible au cours des hivers depuis le milieu des années 1980? Ne s'agirait-il pas d'un problème de précipitations neigeuses et de pluie en basse altitude?
Source: La Dépêche du Midi- Samedi 22 Juin 2002 à 18 h 17(voir l'article complet)
Par la suite nous pourrons imaginer ce qu'ils deviendront du moins pour ceux qui restent. Un travail d'inventaire a été débuté sur un site Web. Une aide à la poursuite de ces travaux serait intéressante au moins pour la mémoire.
"Ici je fis une petite halte, n'ayant jamais été si près de ce fameux glacier de Clarabide (Clara vista), que tout le monde connaît de nom, et même de vue, parce qu'il se voit d'une distance prodigieuse, et s'incendie plus qu'aucun autre au coucher du soleil ; mais qui n'avait peut-être jamais reçu la visite d'un touriste. Il couvre tout le Nord-Ouest du pic que nous allions gravir, et nous l'avions à droite. J'eus le regret de constater qu'il est mesquin, et que de loin, il fait infiniment plus d'effet que de près. Il manque de distinction, de caractère et d'étendue, et ses fissures, ne sont que des crevasses manquées, pas assez larges pour avaler un homme, eût-il jeûné depuis huit jours. C'est un glacier de seconde classe."
Que reste-t-il de ce glacier de "seconde classe"?
Un lac!
Depuis un siècle et demi, la Terre est entrée dans le "Grand âge tropical": tous les indices géophysiques concordent et le fameux "réchauffement de la planète" n'est pas simples propos de
scientifique en mal de reconnaissance. Les grandes calottes glaciaires du Groënland et de l'Arctique se réduisent: une île de glace "grosse comme la moitié de la Corse" dérive dans les océans
des Antipodes, alors que dans les massifs de l'Himalaya et des Alpes, les observateurs parlent de "fusion". Et nos chères Pyrénées n'échappent pas à ce bouleversement climatique général.
Comme le montre parfaitement l'étude récente menée par Pierre René, qui affirme que "d'ici vingt ou trente ans, la glace aura disparu des Pyrénées".
Dépêchons-nous donc d'aller admirer tant qu'il en est encore temps le "pauvre" glacier du Valier!
D'autres signes, peut-être plus visibles aux yeux des profanes, ne trompent pas. Michel Sébastien, pyrénéiste confirmé et observateur constant de la faune et de la flore ariégeoises,
rappelle que "les plantes chaudes" "remontent" vers le Nord et colonisent les montagnes. Lavandes et chênes verts sont en expansion. Nous avons donc une méditerranéisation
relative de l'espace aquitain... tout comme les insectes du Sud envahissent la vallée du Rhône puis l'Alsace. Les oiseaux ont eux aussi ressenti cette mutation, puisque l'étourneau de notre
région, jadis migrateur, s'est sédentarisé, et que la palombe est de moins en moins en partance... car elle a moins froid!"
Qui n'a pas dans sa famille un aîeul qui répète à qui veut l'entendre que "de mon temps, il neigeait plus!"... et bien, globalement, en Ariège, le constat est réel.
Pluie et neige sont moins abondantes comme les relevés de la station de Météo France de Saint-Girons - Antichan en attestent: les précipitations sont passées de + 1 mètre
à - 1 mètre... quant aux stations de ski ariégeoises, elles ont toutes investi dans les canons à neige.
Mais la grande caractéristique de la "crise climatique" est le bond des températures: le Globe aurait pris 1,5° en cent cinquante ans; l'Ariège + 2°. Une augmentation qui
n'est pas anodine, les météorologistes saint-gironnais, toujours eux, ayant enregistré une augmentation de 0,8° en quarante-cinq ans à peine: énorme à l'échelle
du temps! "Un phénomène qui semble s'accélérer et atteindre le rythme de + 2° par siècle, note Michel Sébastien.
Si l'on extrapole! Mais peut-on extrapoler? La température annuelle moyenne passerait dans l'Ariège, vers 2100, à près de 15°, contre 12,5° aujourd'hui".
Comment en est-on arrivé là? La Faute à la pollution? Peut-être!
Il est certain que le réchauffement, s'il n'est pas un phénomène nouveau, connaît une accélération extraordinaire du fait de l'augmentation de la population (à l'époque où la grotte de Niaux
était habitée, soit à l'ère magdalénienne, il y a environ 15.000 ans, l'espace correspondant à la France d'aujourd'hui comptait environ dix mille individus migrateurs... contre plus de
soixante-cinq millions de sédentaires maintenant!) et celle des rejets de gaz carbonique dans l'atmosphère.
Rejets qui favorisent la montée des températures, accélèrent la croissance de la végétation et offrent à certaines zones froides du globe (Sibérie, Scandinavie, Canada... et à une moindre échelle,
les montagnes ariégeoises) un réchauffement conséquent.
Y-a-t-il péril en la demeure? Au niveau planétaire, certainement. Mais à très long terme...
Chez nous, il semble que la désertification et la canicule ne soient pas une crainte pour quelques générations encore. Même si les glaciers de l'Ariège seront du domaine des souvenirs. En 2050.
La synthèse de l'enneigement de la partie orientale des Pyrénées (Ariège comprise) montre que depuis 1895, après une période dite de "bon enneigement" s'étirant jusqu'aux années
1920, puis deux autres "moyenne" (1920 à 1930) et "mauvaise" (1930 à 1944), une "crue" était notée dans les années 1950. Depuis, après une nouvelle vingtaine d'années "moyennes" (1960
à 1980), c'est la médiocrité de l'enneigement que l'on relève.
Principalement à partir de 1990, avec des chûtes de neige les plus basses enregistrées depuis plus d'un siècle.
En 1870, l'ensemble de la chaîne des Pyrénées comptait 39 km2 de glaciers; contre 5 km2 en 2000. Une surface englacée qui aura totalement disparu en 2020-2030.
pAuteur: Christophe Lachaise
Source: La Dépêche du Midi du 29 août 2002
Voir ci-dessous le glacier d'Arsouzan
Information de juillet 2003
En ce moment même, Olivier Campardou ainsi que d'autres amoureux des équidés sont au cirque d'Anglade, un site exceptionnel, dans le Haut-Salat, au-dessus des mines de Salau, dans la commune de Couflens, pour découper des blocs de glace dans les névés afin de les redescendre avec leurs mules. Ceci afin de perpétuer une activité qui existait autrefois dans les Pyrénées, "la route de la glace", et que ces bénévoles tentent de faire revivre au même titre que la route du sel. Il s'agit de la quatrième édition cette année de cet événement qui se greffe à la grande animation rurale de ce week-end Autrefois le Couserans. Ce vendredi donc, les derniers blocs de glace seront descendus jusqu'au village de Salau. Là où, le soir- même, sera organisé un grand repas pour l'occasion. Les personnes qui le souhaitent peuvent s'incrire à ce repas en téléphonant au 05 61 66 85 69. Puis ce samedi, très tôt dans la matinée, tous les participants prendront la route de la glace. Ils marcheront donc avec leurs mules attelées chargées des blocs en direction de Saint-Girons. Leur arrivée est prévue vers 18 heures sur le square Balagué. Puis, pour la première fois, cette glace sera valorisée en étant utilisée pour faire maintenir au frais des sorbets grâce à une sorbetière conçue à cet effet.
Jusqu'à Toulouse
Cette route de la glace qui prend de l'ampleur et intéresse de plus en plus les éleveurs de toute la France avait l'ambition, déjà cette année, d'aller jusqu'à Toulouse.
Mais par faute de temps pour organiser un tel challenge, les organisateurs ont reporté cet objectif à l'année prochaine. "Pas mal de gens m'ont contacté et sont intéressés pour
participer à cette version toulousaine de la route de la glace, précise Olivier Campardou. Pour cette année l'adjoint à la culture de la mairie de Toulouse voulait qu'on arrive à
l'occasion de la grande Fénêtra mais nous préférons arriver seuls à Toulouse un soir du mois de juin ou du mois de juillet, et ne pas être forcément mélangé.
Donc nous avons préféré mettre en attente ce projet. On le fera l'année prochaine probablement. Nous partirons depuis Salau avec des relais d'attelage pour arriver à Toulouse en quinze heures".
Toutes les mules qui arriveront ce samedi à Saint-Girons, il devrait y en avoir davantage cette année avec quelques-unes qui viendraient du Berry, des Alpes et des Hautes-Alpes,
défileront également avec la glace attelée dimanche matin pour le grand défilé d'Autrefois le Couserans.
Source: La Dépêche du Midi du 28 juillet 2004
Depuis 1850, le glacier des Oulettes a diminué de moitié...
Le changement climatique et en particulier le réchauffement de la terre a des conséquences diverses. Certaines, on vient de le constater dans les Antilles ou en Floride, sont dramatiques.
D'autres sont moins graves. C'est le cas d'un phénomène bien identifié. Il s'agit du recul des glaciers. Dans les Pyrénées aussi, ils ont tendance a fondre en raison de la chaleur.
Ca modifie le paysage et l'écosystème des Pyrénées.
Source:France 3 Sud
"Progressivement, les études sur les glaciers pyrénéens se sont raréfiées, explique Pierre René. Pourtant, le Sud-Ouest est l'une des régions françaises où la température a le plus augmenté.
Et il n'existe pas de meilleur milieu que la montagne pour observer ces changements." En montagne, faune et flore n'ont pas de longues distances à parcourir pour retrouver les températures
auxquelles elles sont habituées. Il leur suffit souvent de grimper de quelques mètres.
"La fonte des glaciers n'a pas d'impact important sur l'environnement, tempère-t-il. A part, bien sûr un appauvrissement esthétique des paysages!"
Pierre René rappelle que le climat est par nature changeant. Il y eut des périodes sans glaciers, bien plus chaudes qu'aujourd'hui. Le récent réchauffement serait néanmoins principalement
dû aux activités humaines. Et la seule anomalie réside dans la concentration de CO2 dans l'air.
Auteur: Céline Dupin
Source: La Dépêche du Midi du 11 octobre 2006
Source: La Dépêche du Midi du 11 octobre 2006
Los glaciares del Petit Vignemale se resquebrajan y amenazan con desprenderse
El calentamiento global sigue haciendo estragos: los glaciologos advierten que, tras este largo y caluroso verano, la Via de los Seracs al Petit Vignemale sufre graves fracturas y desestabilizaciones, y amenaza con desmoronarse
Los glaciares del Vignemale, victimas del calentamiento global
Los glaciares del Vignemale, como la mayoria de los pirenaicos, sufren enormemente las secuelas del calentamiento global. Este largo verano en donde se han batido records de
temperatura en toda Europa les ha pasado factura, y segun afirma Jean Thomas Ara, guarda del refugio de las Oulettes de Gaube, en la pagina del famoso los Seracs sufre una
desestabilizacion muy importante, con numerosas fracturas en la zona glacial. Segun los glaciologos que lo han visto, el riesgo de que el glaciar se desmorone y caiga sobre las
rocas es muy alto.
Mucho nos tememos que aquellos que no hayan realizado la Via de los Seracs en el Vignemale, se van a quedar con las ganas de hacerlo. Lo cual no deja de ser una anécdota sin importancia, visto el problema general al que nos enfrentamos. Tras los desmoronamientos del Eiger del pasado verano, ahora le toca el turno al Vignemale.
Source: Barrabès du 10 octobre 2006
Si un tel glissement avait lieu, le glacier disparaîtrait définitivement.
Source: Rémi Thivel
Le programme de la journée du 29 août 2007: Rendez-vous à l'Hospice de France (Luchon)
Cette randonnée d'interprétation est ouverte à tous. Inscriptions et renseignements 06 71 47 30 32 et association Moraine
"La montée progressive de la température -- un total de 0,9 degré celsius de 1890 jusqu'à maintenant -- confirme que les glaciers pyrénéens disparaîtront avant 2050, selon les experts", explique vendredi un site officiel d'informations scientifiques espagnols, SINC.
Cette disparition est la conséquence du "réchauffement climatique que nous sommes en train de vivre" a commenté le professeur de l'Université de Cantabrie, Juan José Gonzalez Trueba qui a dirigé l'étude.
"Les hautes montagnes sont des espaces particulièrement sensibles aux changements climatiques et environnementaux et dans cet espace, l'évolution des glaciers (...) est un des indicateurs les plus efficaces pour mettre en évidence le réchauffement global que nous vivons actuellement" explique le scientifique.
Des chercheurs des universités de Cantabrie, Madrid et Valladolid ont réalisé une "première étude globale" de l'évolution du processus de dégel des trois zones de haute montagne du territoire espagnol: Pyrénées, Pics d'Europe (nord-ouest) et Sierra Nevada (sud), selon SINC (Service d'information et de nouvelles scientifiques).
"Entre 1880 et 1980, au moins 94 glaciers ont disparu dans la Péninsule ibérique et des années 80 jusqu'à nos jours, 17 autres glaciers ont disparu", écrit SINC.
Il n'existe aujourd'hui plus que 21 glaciers, tous dans les Pyrénées, dont 10 côté espagnol et 11 côté français, qui occupent une surface totale de 450 hectares.
"De 1990 à nos jours, les calculs ont démontré que le rapide dégel a provoqué la disparition totale des glaciers les plus petits et la réduction de 50 à 60% de la superficie des plus grands", explique ce site spécialisé.
Le glacier le plus au sud de l'Europe qui était situé dans la Sierra Nevada, a disparu au début du 20e siècle tandis que dans les Pics d'Europe, des glaciers relevés par des voyageurs et naturalistes à la fin 19e, ne sont plus également qu'un souvenir.
Tous les glaciers existants ou récemment disparus dans la péninsule ibérique se sont formés durant une "petite période glacière" qui a duré de 1300 à 1860 avec une période de forte expansion des glaciers située entre 1645 et 1710.
Les chercheurs espagnols notent en outre que le recul des glaciers pyrénéens n'est pas un phénomène nouveau puisque un premier processus de dégel pour les petits glaciers sur ce massif a pu être détecté entre 1750 et le début du 19e siècle.
Source: News Yahoo du 5 septembre 2008