Les Pyrénées sont en France la région la plus peuplée de Vautours fauves avec de nombreux problèmes de surpopulation notamment dans les Pyrénées-Atlantiques en Béarn et Pays-Basque.Des attaques d'animaux vivants sont fréquentes.
Prédations, Attaques, Constats
Les attaques répétées des Vautours fauves contre des Ovins et Bovins provoquent des contestations de toute part
Contacter prioritairement l'éleveur si vous le connaissez mais aussi, dans les Pyrénées-Atlantiques,
Observatoire départemental des dommages au bétail à l'I.P.H.B. - Tel: 05 59 39 21 26 et dans les autres départements les associations membres de
l'A.D.D.I.P. en indiquant le lieu précis.
Prenez des photos ou mieux filmez si vous le pouvez même avec un téléphone portable.
Au Pays Basque, contacter
l'Association pour la Sérénité à la Campagne au Pays Basque
N'oublions pas que les Vautours sont des Charognards. Encore faut-il qu'il y ait des carcasses en montagne pour qu'ils puissent de nourrir
La L.P.O. tente d'imposer des placettes de nourrissage des Vautours fauves, et autres rapaces qui peuvent en profiter, alors que les éleveurs et les syndicats manifestent une opposition. Ces nourrissages poussent les rapaces à une habituation à l'intervention humaine et ne peut qu'accentuer les prédations.
Le Nourrissage artificiel avec des carcasses destinées à l'écarissage peuvent rendre les Vautours malades
Suite à la découverte d'un cadavre de jument, la question de la régulation de certaines espèces se pose
Triste spectacle ce samedi de juin 2006 pour un éleveur.
Alors qu'il se promène dans son exploitation, il aperçoit une jument au sol, blessée et complètement stressée. Il croit tout de suite en la présence d'élément(s) extérieur(s)
quand non loin de là, il découvre une autre jument, morte celle-ci, entourée de 150 Vautours fauves.
C'est la première fois qu'un tel phénomène est constaté dans la région qui compte pas moins de 10.000 oiseaux de la sorte. Les éleveurs admettent que "chacun a droit de vivre"
mais il pense qu'il va falloir songer à réguler cette population de Vautours qui pourrait, à terme, atteindre les 40.000 spécimens.
Au delà du préjudice estimé à 2.000 euros pour l'éleveur concerné, chacun vit, dorénavant, dans la peur que cela se reproduise.
Auteur: Claude Stephane
Source: France 3 Sud du 13 juin 2006
Qu'est-ce qui a bien traversé l'esprit des Vautours, habituellement nécrophages? Plusieurs d'entre eux ont attaqué des animaux de ferme au Pays basque, dans le canton de Bidache
(Pyrénées-Atlantiques).
"Une vache adulte d'environ six ans été attaquée et tuée vendredi par plusieurs dizaines de Vautours affamés à Ilharre", a indiqué Didier Hervé, directeur de
l'Institution Patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB), citant des
"témoignages dont la crédibilité ne fait pas de doute".
D'autres faits, "inquiétants", ont été récemment observés par des fermiers dans la région, notamment à Bergouey, autre commune du Pays basque proche de Bidache, à 30km
environ à l'est de Bayonne.
Les attaques signalées ont concerné un poulain, une jument et une ânesse.
Ces oiseaux, de plus en plus nombreux selon l'IPBH, seraient en manque d'alimentation notamment du fait de changement des modes d'élimination des déchets animaux dans les
abattoirs.
L'attaque d'une vache vivante le 11 mai a fait l'objet d'un rapport de la gendarmerie de Saint-Palais. "Les gendarmes alertés par des témoins ont vu 100 à 150 Vautours qui étaient
encore dans les alentours", a précisé un responsable de cette gendarmerie, ajoutant que des fermiers assuraient en avoir vu "environ 400".
Selon l'IPBH, la population totale de Vautours a été évaluée à environ 500 couples dans les Pyrénées-Atlantiques, un chiffre qui serait en forte augmentation. Il y aurait plus de
5.000 couples de Vautours dans les provinces espagnoles voisines de Navarre et d'Aragon.
Source: 20Minutes.fr, éditions du 14/05/2007
Les Vautours tuent dans les Pyrénées, assombrissant un peu plus la réputation de ce charognard dont Lucky Luke nous a dressé un portrait peu flatteur. Ces jours-ci, plusieurs
attaques d'animaux de ferme par des Vautours ont été signalées au Pays basque. Une vache a même été tuée dans le canton de Bidache (64).
Personne n'aurait imaginé que les rapaces s'en prennent au bétail vivant, étant plutôt assimilés à une espèce nécrophage qui ne se repaît que de cadavres repérés dans la montagne.
Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie de Saint-Palais. "Certains fermiers ont vu près de 400 Vautours", raconte un responsable de la gendarmerie.
Mais la vache n'est pas la seule à avoir péri sous le bec crochu et les serres de l'oiseau. Un poulain, une jument et une ânesse ont subi le même sort. Selon l'Institut
Patrimonial du Haut-Béarn (IPHPB), des dizaines de morts suspectes d'animaux de ferme sont signalées chaque année dans la région.
L'an passé, une trentaine de cas ont été examinés par l'Observatoire des dommages au bétail, un organisme piloté par le sous-préfet d'Oloron-Sainte-Marie.
"Ces plaintes concernent tous les cas, qu'il s'agisse d'attaques directes ou de prélèvements d'animaux, souvent des veaux mort-nés ou le placenta de femelles qui ont mis bas",
souligne Martine Razin, de la Ligue de protection des oiseaux, mission rapaces.
Mais, à l'égal de l'ours, autre prédateur protégé, le Vautour fauve peut-il être dangereux pour l'homme"? Il en existe des milliers dans le monde, des tonnes de pages de récits
lui ont été consacrées. Jamais une quelconque agression n'a été relatée. De toute façon, l'oiseau n'est pas armé pour ça", précise Philippe Serres qui, travaillant sur le
programme "Pyrénées vivantes", voit déjà se développer une phobie autour du Vautour.
Pourquoi alors ces attaques brutales?
Pour manger, l'oiseau est capable de voler 250 km par jour, surtout s'il ne niche pas. Il s'agit souvent de Vautours espagnols qui, en l'absence de neige, séjournent du côté
français, le versant le plus ensoleillé.
Côté Espagne, ils n'ont plus rien à manger car la plupart des provinces espagnoles ont accéléré la fermeture de leurs "muladares". Dans ces points de nourrissage présents dans
chaque village, les éleveurs abandonnaient aux Vautours leurs animaux morts. De fait, les Vautours ont changé de comportement. Poussés par la faim, ils se sont regroupés dans des
endroits inhabituels, au sol, dans des arbres ou sur les maisons situées près d'anciens sites d'alimentation. Pour les riverains, cette présence n'a rien de franchement rassurant.
Une autre version des "Oiseaux"?
Auteur: Jean-Marie Decorse
Source: La Dépêche du Midi du 16 mai 2007
Voilà quelques années que le Vautour est à l'origine d'une réflexion économique. "A combien s'élèverait le coût de l'équarrissage du bétail mort si le Vautour n'existait pas?
Grâce au rapace, on économise des millions d'euros chaque année", argumente la Ligue de protection des oiseaux. Le prix de l'équarrissage a même fait l'objet d'une étude du CNRS.
Le département des Pyrénées-Atlantiques possède un cheptel de 700.000 moutons. Or, la mortalité chez des ovins est estimée de 3 à 5 %, soit 28.000 ovins par
an. Si on considère que le prix de l'équarrissage est de 21€ par ovin ou caprin, auxquels il faut ajouter 66 à 96€ la tonne pour la transformation industrielle (crémation,
recyclage), on devine le niveau de dépenses généré par le traitement des bêtes, qui plus est réputées impropres à la consommation.
De plus, ajoutent les défenseurs du Vautour, l'équarrissage naturel favorise le maintien de la biodiversité. C'est à ce titre aussi que l'Europe a voulu
protéger cet oiseau qui nettoie intégralement les carcasses et ne laisse que les os abandonnés aux Gypaètes Barbus.
Auteur: Jean-Marie Decorse
Source: La Dépêche du Midi du 16 mai 2007
"L'inquiétude monte".
Didier Hervé, le directeur de l'Institution patrimoniale du haut Béarn a pu le constater, jeudi soir, à l'occasion de la réunion qu'il organisait à Oloron.
On y croisait des agriculteurs, les représentants du centre ovin et d'un groupement de vétérinaires, le président de la Chambre d'agriculture et des élus locaux. Une trentaine
d'éleveurs ont des dégâts imputés aux Vautours. Le secteur le plus touché se situe entre Saint-Palais, Bidache et Saint-Jean-Pied-de-Port. Les cas sont moins nombreux en zone de
montagne.
"Les éleveurs présents souhaitaient des mesures. Et avant tout qu'on respecte leurs témoignages. Puis l'organisation d'une surveillance et la mise en place d'expertises.
Ils sont favorables à une gestion de la population. La question est de savoir si le statut de cette espèce protégée depuis 1976 doit être adapté. Mais ils se montrent prudents
face aux indemnisations. Nous sommes un peu dans la même problématique que l'ours."
Source: Sud Ouest du 2 juin 2007
Des vétérinaires proposent leur méthode pour établir qu'une bête est morte ou non du fait des Vautours
"L'analyse nous dit si l'animal était vivant ou mort quand il a été mordu par les Vautours": Véronique Zénoni, du Groupement technique vétérinaire des Pyrénées-Atlantiques, a
détaillé jeudi soir, à la Maison des vallées d'Oloron, à la demande de l'IPHB (lire ci-contre), le protocole qui permet de répondre à la question cruciale, au centre de la
polémique entre éleveurs et environnementalistes, ces derniers soutenant formellement que les Vautours ne s'attaquent qu'à des bêtes mortes.
Fiable, cette autopsie in situ l'est sous certaines conditions:
"L'idéal est que le vétérinaire intervienne le jour même, sur un cadavre non déplacé et protégé, "souligne le Dr Zénoni. Cette méthode proposée depuis deux ans par les "vétos" du
Groupement reprend celle utilisée sur les animaux tués par la foudre. Elle fait procéder à une analyse des tissus (examen histologique): "Il faut bien cerner l'endroit du corps de
l'animal que les Vautours ont attaqué en premier. Si la bête était encore vivante, on le verra au microscope, car le sang circulait encore à ce moment-là."
Le Groupement propose une convention, et sur le plan pratique un numéro d'appel unique:
"On pourrait ainsi faire la part de ce qui est réellement dû aux attaques des Vautours."
Pour Didier Hervé, directeur de l'IPHB, l'étude de rentabilité est vite faite:
"Avec le déplacement du véto, chaque intervention coûterait entre 200 et 250 euros. Ce n'est pas rien, mais quand un éleveur perd une vache ou un veau, il perd 2.500 euros!"
Systématisées aux cas de l'année dernière, ces analyses auraient coûté 5.000 euros, extrapole M. Hervé.
Plus: en fonction des attaques avérées (60 à 70 % selon lui) et sur la base du barème d'indemnisation des dégâts d'ours, il aurait fallu payer aux éleveurs 20 000 euros.
Serait-ce si cher payé pour la paix des vallées béarnaises et des pacages du Pays basque? On en est à ce jour à 27 témoignages de dommages, en 2007.
Auteur: Thomas Longué
Source: Sud Ouest du 2 juin 2007
Les chiffres les plus fantaisistes circulent sur certaines listes de dialogue et certains forums quand au nombre de dossier ouvert liés aux sinistres occasionnées par des
Vautours. Selon l'IPHB qui gère l'observatoire départemental des dommages au bétail la situation officielle est la suivante:
Les témoignages transmis à l'IPHB sont:
Source des chiffres: IPHB, le 7 juin 2007
Des conclusions qui n'ont pas vraiment satisfait le pilote du planeur accidenté. D'autant plus qu'une longue discussion engagée par la suite avec un fauconnier n'a pas manqué
de le troubler.
"Il m'a expliqué que les Vautours accompagnent leurs petits pendant une certaine période, à un endroit éloigné de leur territoire, et qu'ils leur apprennent à coloniser ce
secteur. En leur montrant aussi comment chasser".
"Je lui ai confié mon étonnement de voir un oiseau s'en prendre à un planeur ayant une envergure de vingt mètres. Il m'a répondu qu'en fait, les rapaces n'avaient aucune notion
de la dimension ou du danger".
"Selon lui, ce genre de comportement allait d'ailleurs se reproduire.
Car les colonies de Vautours se développent, et cherchent de la nourriture. Les charniers mis à leur intention dans la nature disparaissant, ces animaux - qui sont à l'origine
des charognards peuvent adopter un comportement de prédateur".
Un récit qui laisse dubitatif Pascal Orabi, coordonnateur d'un Plan National de Restauration du Vautour sur le Sud-Est et les Pyrénées pour la Ligue
Protectrice des Oiseaux (LPO). Sans mettre en cause la bonne foi du pilote, ce spécialiste - qui est aussi un adepte du deltaplane rappelle qu'un Vautour, animal
essentiellement nécrophage, "n'est pas un aigle" et n'a par ailleurs pas le réflexe de défendre sa progéniture. Tout comme il souligne la rapidité avec laquelle les jeunes rapaces
prennent leur indépendance vis-à-vis de leurs géniteurs.
Par contre, estime-t-il, le risque de collision peut être grand lorsqu'un planeur, en montée dans une thermique à plus de 100 km/h, vole au-dessus de crêtes, à peu de distance
des lieux de reproduction des Vautours, qui nichent dans les parois rocheuses. La LPO expliquant par ailleurs dans un rapport sur l'accident, diffusé sur Internet
(composer: F-CGTN) que "le réflexe d'un oiseau voulant éviter un intrus ou se sentant agressé, est de plier une ou les deux ailes et de plonger".
"Je ne suis pas contre ces oiseaux et j'ai plutôt la fibre écologique" estime pour sa part Bernard. "Mais je sais bien ce qui m'est arrivé. Et une chose est sûre. Je ne suis pas
allé jouer avec le Vautour qui a fondu sur nous".
Auteur: J.-J. N
Source: Sud-Ouest du 16 juin 2007
Le BEA (Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité Aérienne Civile a établi un rapport d'enquête sur cette accident survenu le 30 juillet 2003 dans le secteur du Mont Valier (09) au Centrair 201 B"Marianne"immatriculé F-CGTN. Il précise:
Circonstances
Le vol se déroule dans le cadre d'un stage de découverte du vol à voile.
L'instructeur indique qu'alors que le planeur est en spirale à gauche dans une ascendance près du relief, un des Vautours évoluant au-dessus de l'aéronef replie brusquement
ses ailes et plonge.
L'oiseau (voir photographie ci-dessous) heurte la verrière, pénètre dans le cockpit, blessant ainsi l'élève en place avant qui s'évanouit. L'instructeur s'assure que le planeur
peut poursuivre le vol. Il contacte par radio le personnel au sol afin de prévenir les secours et revient atterrir sur l'aérodrome de Saint-Girons. Le passager reste inconscient
jusqu'à l'atterrissage.
L'instructeur ajoute qu'il n'avait jamais observé de telles réactions chez ces rapaces.
Des pilotes habitués à voler sur le versant espagnol, où les colonies de Vautours sont très importantes, précisent qu'ils évitent de voler sous les rapaces.
La Ligue pour la Protection des Oiseaux recommande de ne pas trop s'approcher des Vautours pour chercher des ascendances thermiques ou pour les photographier et en aucun cas par
dessous. En effet, le réflexe d'un oiseau voulant éviter un intrus ou se sentant agressé est de plier une ou les deux ailes et de plonger.
Source: webp
Il n'est pas fait mention d'une erreur de pilotage mais de simples recommandations de pilotes ayant l'habitude de voler dans des lieux où la présence des Vautours est importante.
Par ailleurs, la LPO donne une indication mais il est parfois d'ifficile d'apprécier le bon et le mauvais avec cet organisme.
Il serait peut-être souhaitbale que des règles de pilotage au milieu des rapaces soient clairement dictées, ce qui ne semble pas être le cas. Toute fois, les rapaces
étant partout dans les Pyrénées, notamment les Vautours, et arrivant de manière inattendue, il est difficile de prévoir l'imprévisible. Dans le cas du Valier il n'existe aucune
colonie importante de Vautours concentrées en un lieu surtout en 2003.
Louis Dollo, le 4 septembre 2007
En 1949, Pierre Poussimour tua de deux coups de fusil de chasse un Vautour qui s'en prenait à une vieille femme isolée
"Radar", un journal de l'époque, en fit sa"une"pleine page, le 25 septembre 1949: sous le titre "J'ai vu le Vautour s'abattre sur moi", un dessin montre le rapace fondant toutes
serres dehors sur une vieille femme épouvantée par "l'épouvantable bête" (sic). à gauche de la scène, un chasseur épaule son fusil. C'est Pierre Poussimour.
Qui devint le héros de Bruges, pour avoir tué le rapace de deux cartouches de chevrotines. En pages intérieures du journal, une photo de groupe montre le chasseur aux côtés du
maire de Bruges de l'époque, l'instituteur Rémi Rey, derrière la dépouille du rapace aux ailes déployées dans toute leur envergure.
Pierre Poussimour, qui était facteur à Asson après avoir fait carrière jusqu'au grade d'adjudant au 18e RI de Pau, est mort en 1975, à l'âge de 72 ans. Mais l'histoire est
restée dans la mémoire familiale. D'autant que l'original de la photo, prise en 1949 donc, et manifestement par un professionnel, a été retrouvé chez les Naude, autre vieille
famille de Bruges, dont est issue Béatrice, l'épouse de Gilles Poussimour, 46 ans, petit-fils du chasseur.
Fernand Poussimour, 74 ans, père du précédent, aurait été le seul susceptible d'être sur la vieille photo: "Je n'y suis même pas, car à l'époque j'étais apprenti à Turboméca". De
l'histoire, il n'en sait guère plus que ce qu'en rapporte le journal à sensations:
"Mon père chassait la caille quand il a entendu les cris de la vieille dame, Mme Majourau (74 ans), qui vivait avec sa fille, dans une maison isolée, à Poueyssus, sur la route de
Mifaget. Il ne m'en a jamais parlé. C'est qu'attendez! à l'époque, on ne discutait pas avec son père comme je le fais moi-même aujourd'hui avec mon fils ou mon petit-fils".
Un petit-fils, Ludovic, 22 ans, qui, question chasse, et contrairement à Fernand, tient furieusement de son arrière-grand-père
Source: Sud-Ouest du 16 juin 2007
Hier après midi, alors que les Vautours tournoyaient au-dessus d'Estaing sur la montagne du Paret et que la fête battait son plein au lac avec Eolo Tempo, Jean-Christophe,
le berger qui vient de Berrogain-Laruns près de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) constate la perte de 7 brebis de race manesch têtes rousses et noires.
"Elles ont roulé dans la pente. Il y en a encore une dans le gave". Ont-elles été tuées vives par les Vautours? Personne ne peut le dire. Mais alors pourquoi sont elle tombées?
"L'an dernier j'avais eu le cas sur une seule mais cette année cela fait déjà 7" s'inquiète le berger. Ce matin, avec les gardes du Parc National, il montera sous le Pic Laguerre
pour essayer de comprendre mais aussi pour en récupérer 4 qui se sont réfugiées sur une vire et n'en bougent plus depuis hier.
Auteur: Louis Dollo
Source: Lourdes-Infos - Mis en ligne samedi 16 juin 2007-10h47
C'était bien des Vautours... ils ont recommencé...
Bonjour!
Je vous assure, je n'ai rien bu, ni rien fumé!!!!!!
Je viens de voir 3 Vautours Fauves à Bauvin, département du Nord de la France!!!!!!!!
Surréaliste!!!! J'en reviens toujours pas!!!!!
Ils se dirigeaient vers Billy Berclau (Pas de Calais), d'Est en Ouest!!!!!
Un truc démentiel!!!!
Vous imaginez pas!!!!
J'en tremble encore!!!!!
3 Vautours Fauves!!!!!
Espérons qu'ils regagnent vite leur territoire d'origine, parce que pas grand chose à manger ici....
A vos jumelles!!!!
Muriel
Ce qui est surréaliste c'est d'avoir une telle réaction.
Si vous en tremblez encore de voir 3 Vautours fauves en vol, imaginez ce qu'il en est lorsque vous en avez 100 à 200 dans votre prairie autour de votre troupeau.
C'est ce qui se vit au Pays Basque et une partie du Béarn. En moins grande quantité sur les autres régions des Pyrénées. Et en plus il y a des ours...
Même sur les toits de maison comme sur une de ces photos ci-dessus!
Les Vautours n'ont plus à manger. Ils vont se répandre un peu partout. Inutile d'en élever pour en relâcher comme fait la LPO
Louis Dollo, le 20 juin 2007
Une phase d'expérimentation est en cours pour apporter des éléments scientifiques face aux attaques dont font l'objet le bétail
L'observatoire départemental des dommages au bétail a annoncé hier à Oloron le lancement d'une phase d'expérimentation afin d'approcher de manière plus scientifique les dégâts
causés au bétail par les Vautours. Ces dernières semaines, les témoignages d'attaques de rapaces sur des animaux de ferme se sont multipliés en Pays Basque. Hier les pouvoirs
publics ont fait savoir qu'une enveloppe de 30.000€ allait accompagner le dispositif.
Jusqu'à présent, l'observatoire des dégâts au bétail permettait de recueillir les témoignages mais ceux-ci ne donnaient pas lieu à des vérifications ou à des expertises
se prononçant sur la responsabilité réelle du Vautour. "Ce qu'il manque, c'est une expertise scientifique basée sur une méthode. L'octroi des crédits spécifiques de la Diren va
permettre de l'organiser grâce à un réseau de vétérinaires", a déclaré hier la préfecture. Une image plus précise de l'état de santé du bétail et du rôle des Vautours dans les
décès permettra de mieux comprendre les circonstances dans lesquelles les dommages surviennent. Aucune participation ne sera demandée aux éleveurs.
L'Observatoire a indiqué hier que le nombre de dommages déclarés "est en forte augmentation pour le début 2007". Le service de l'Office de la chasse et de la faune sauvage a
enregistré 34 témoignages au 19 juin contre 33 pour toute l'année 2006.
"L'élément nouveau en 2006 et 2007 réside dans la localisation des sinistres, à savoir à proximité des fermes et des habitations dans le piémont pyrénéen et au Pays Basque",
explique l'observatoire.
Il ajoute qu'il convient toutefois de préciser que "l'intervention des Vautours est souvent consécutive à d'autres phénomènes qu'ils masquent", comme des prédations causées
par d'autres animaux (chiens, corwebpux, renards), des pathologies (infections, prolapsus utérins) ou des accidents (fractures, immobilisations dans les barbelés).
L'observatoire a enfin indiqué sans plus de détails que l'expérience menée en Espagne pour indemniser les éleveurs "peut servir de base de réflexion" de ce côté des Pyrénées aussi.
Source: Le Journal du Pays Basque du 30 juin 2007
L'explication a été "franche", hier à Oloron, entre le préfet Cabane et Jean Lassalle, au siège de l'I.P.H.B.
Emanation de l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB), l'Observatoire départemental des dommages au bétail, quelles que soient les"limites scientifiques"que lui voit le
préfet Marc Cabane, est apparu hier à Oloron comme le creuset où l'état d'un côté, les élus et représentants des éleveurs locaux de l'autre, ont plus qu'intérêt à s'entendre. Face
à l'ampleur que prend le phénomène des attaques de Vautours sur le bétail. Car, constat de l'Observatoire: elles sont en augmentation" très significative" depuis deux ans, et
elles sont apparues précocement cette année, dès le mois de mai.
Le préfet l'a clairement réaffirmé hier: c'est lui qui gérera directement les crédits (30.000€) consentis par le ministère de l'écologie, pour financer les examens nécropsiques
(autopsies), sur les bêtes attaquées, ou présumées l'avoir été par les charognards.
Ils se feront sous la responsabilité des vétérinaires du réseau mis en place par le GTV (Groupement technique vétérinaire) à l'échelle du département et ne coûteront rien aux
éleveurs. Quant aux indemnisations, c'est autre chose. "On va mettre en place le dispositif d'intervention de ce réseau de telle manière qu'il puisse intervenir le plus rapidement
possible", a dit Marc Cabane. Sans omettre de "saluer le travail de commission des vallées, qui continuera".
L'I.P.H.B. ne saurait rester que la chambre d'écho d'une "ambiance à la Lucky Luke" - le mot est du préfet Cabane. Et dont Jean Lassalle serait le Averell Dalton en mille fois
plus intelligent? Au reste, "l'Observatoire" que copréside Augustin Médevielle, "l'inventeur" de la Falaise aux Vautours, à Aste-Béon du temps où le rapace était en voie de
disparition, donne tous les gages de son intérêt pour lui.
La problématique est transpyrénéenne - le sous-préfet d'Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées), Emile Soumbo, était présent, hier. Elle a sa source en Aragon et en Navarre, où la
fermeture des "muladares" (charniers de l'industrie porcine) à l'automne dernier, a affamé une colonie de Vautours fauves (20.000) dix fois plus nombreuse qu'en Béarn (1.600
Vautours dans les Pyrénées-Atlantiques).
Un débat sur la politique de l'espèce, rappelons-le protégée, est donc indispensable avec les autorités espagnoles. Le préfet croit savoir que celles-ci reconstitueraient des
aires de nourrissage. Or, pense-t-il, "faire du Vautour un auxiliaire de l'activité agricole industrielle n'est pas convenable; il faut en faire un auxiliaire du pastoralisme
traditionnel".
En cela, rien de quoi froisser Jean Lassalle. Le Vautour a hanté sa campagne électorale: "Je m'attendais à tout sauf à ça". Mais sa réélection l'a rendu magnanime, vis-à-vis d'un
préfet très cordialement pris en otage jusqu'au dernier des chants béarnais, basques et bigourdans de fin de repas: "L'I.P.H.B., c'est là où l'on se rend quand on ne peut plus
rien ailleurs".
Auteur: Thomas Longué
Source: Sud-Ouest du 30 juin 2007
Actuellement la nition de"pilotage"par l'Etat est une forme de nébuleuse compléte. Qui fait quoi? Pour qui? A qui s'adresser? Qui va bénéficier des expertises"véto"? Etc....
autant de questions sans réponse.
La volonté de vouloir désaisir l'I.P.H.B. de cette mission qu'il méne sans problème depuis 5 ans existe toujours.
Comportement revenchard totalement idéologique dont seuls les éleveurs en feront les frais.
L'O.N.C.F.S. dont on connait les limites et certains comportements excessifs au sujet de l'ours ne semble pas le mieux placé pour appaiser les craintes...
Le Parc National semble sur les rangs, mais dans quel état d'esprit? Les propos et le comportement récent d'un de ses "spécialistes" fait froid dans le dos et diverge avec la
volonté apparente de son directeur qui tente de rassurer tout le monde.
Au final, ce seront encore les éleveurs qui en feront les frais face à un mouvement écologiste absent du terrain mais toujours prêt à la manipulation et au lobbyisme.
Dimanche soir vers 18h, impressionnante attaque de Vautours fauves sur une génisse saine de 9 mois appartenant à Bernard Allègre, de Bruges dans les Pyrénées-Atlantiques. Venu comme d'habitude pour surveiller son troupeau de bovins qui estive sur le Col du Soulor, plus précisément sur le GR 10 descendant à Arrens, il n'a pu que constater une attaque en règle d'environ 150 Vautours sur une bête vivante et saine. Accompagné de sa fille de 11 ans, il n'a pu rien faire face à la curée sur un animal qui bougeait encore. Une heure après, il ne restait que la peau et les os. Ce matin, les gypaètes pourront terminer le travail d'éboueur de la montagne avec les os. Bien entendu, pas de film possible pour justifier ce qu'il a pu voir en se tenant à distance pour ne pas se faire agresser. Mais les faits sont bien là: la bête était vivante et saine.
Auteur: Louis Dollo
Source: Lourdes-Infos mardi 3 juillet 2007 - 7h27
Rentrant d'un séjour dans les Pyrénées, et plus particulièrement de la vallée du Lavedan, je viens de lire votre article daté du 3 juillet sur l'attaque des Vautours fauves,
le lundi 2 juillet au soir au col du Soulor.
Eh bien, figurez-vous que le jour même, lundi 2 juillet 2007, aux alentours de midi, mon mari, une amie et moi-même, après un arrêt au col du Soulor, face à l'Auberge des
Marmottes, au pied du Grand Gabizos, avons été surpris par, ce que je pourrais appeler, un attroupement...
Ayant pris immédiatement mon appareil photos en zoomant pour voir ce qu'il se passait à environ 600m du col (vous avez la réponse dans les photos ci-jointes), 70 Vautours fauves
étaient en train de festoyer autour d'une carcasse, grosse carcasse, apparemment (photo 2219 qui ne semble pas être une carcasse d'agneau mais plutôt à une carcasse de blonde
d'aquitaine?....).... terrifiant! Jamais vu!!! (Originaire de Charente-Maritime... je parcours les Pyrénées depuis plus de 30 ans...).
Je me permets donc de vous adresser les photos prises ce jour là, malgré le crachin qui tombait, empêchant une certaine netteté.
Nous constatons cependant que les charognards s'en donnent à coeur joie. Je voulais témoigner par images ce que nous avons vu à 12 H 30, avant de nous diriger vers le lac
d'Estaing par le col des Bordères.
Elle travaille dans une ferme du Béarn et nous a communiqué ce témoignage...
Bien sûr, il ne s'est rien passé... Elle a cru voir.
J'ai malheureusement assisté il y à 4 ou 5 ans à l'attaque d'une brebis.
Allant voir les chevaux en estive au Merdanson (au-dessus de Bruges) une brebis était coincée sur le dos entre deux cailloux. Avant que nous ayons pu intervenir, les Vautours se
sont jetés sur elle. Ils lui ont crevé les yeux, puis arraché la langue, elle hurlait, on voyait gicler le sang, nous n'avons pas eu le temps de la contourner pour la secourir
sans nous mettre dans l'axe d'envol des oiseaux
Nous étions à moins de 50m,
Lorsque j'ai raconté cette mésaventure à un garde du parc national il m'a toisé et m'a répondu que j'avais "cru voir"....
S. L.
Surprise pour Bernard Benoit Godet: mercredi, alors qu'il circulait en tracteur sur le chemin de La namphées, il voit ce gros volatile en train de déguster une délivrance de bovin
au milieu d'un troupeau de vaches.
La mère du nouveau né s'était mise à l'écart mais ses congénères se ruaient sur l'intrus.
Bernard s'approche et le volatile n'oppose aucune résistance à sa capture. Il l'amène au garage communal, où il est mis dans une cage grillagée. De nombreux curieux sont venus
admirer ce Vautour, un animal magnifique et de belle taille.
Pierre Blanc, lieutenant de louveterie, et un agent des services vétérinaires délégués par le P.N.R. du haut-Jura sont venus constater cette prise peu commune.
L'oiseau a été emmené par les services vétérinaires pour identification formelle en attendant de connaître l'avenir qui lui sera destiné.
Source: Le Progrès - Lyon du 6 juillet 2007
Malheureusement, ce Vautour très dénutri (5200g) avait atteint le stade critique. Malgré perfusion, vitamine B (prévention de "la tournante" liée à carence en vitamine B, présente
dans les panses d'herbivores), déchoquant, lampes et tapis chauffant, il avait entamé un processus d'autolyse irréversible (dysfonctionnement rénal et hépatique, perméabilité des
parois intestinales) et après avoir été maintenu en vie 24h, il est mort de faiblesse et de déshydratation.
Le stress de la capture (30 mn de course poursuite, parait-il) s'ajoutant à sans doute plusieurs semaines de quasi-jeûne ne doit pas être étranger à cette extrème faiblesse.
Centre Athenas
Sauvegarde de la Faune Sauvage en Franche-Comté et Bourgogne Est
A la mi-juin, un troupeau situé sous le lac d'Estaing, à proximité de la route, avait fait l'objet d'attaques répétées de Vautours sur des bêtes en bonne santé. Au total, 7 brebis
ont été tuées.
Ce matin, les rapaces - ils étaient une vingtaine - ont remis ça sur le même troupeau, pratiquement au même endroit que la fois précédente. Neuf brebis ont été tuées. La scène
aurait été filmée. Nous essayons de retrouver le film pour le mettre en ligne.
Source: Lourdes-Infos - Mis en ligne lundi 9 juillet 2007- 14h46
Il est bien connu qu'un animal sauvage n'a pas de propriétaire. Un éleveur victime d'un sinistre lié au Vautour ne reçoit aucune indemnisation contrairement aux dégâts du grand
gibier (animal sauvage chassable) indemnisés par les fédérations de chasseurs et les sinistres d'ours ou de loup.
Néanmoins, certains Vautours sont bagués. Ca bagage a eu lieu, en général au nid, avant l'envol. Celui-ci trouvé au cours d'une attaque sur un troupeau à Estaing aurait été bagué
à la falaise aux Vautours en vallée d'Ossau. Qui peut confirmer? Quand?
Vous avez dit "attaque"? Il est bien connu qu'un Vautour n'est pas un prédateur. C'est la version officielle et scientifique. C'est aussi tout ce que les ouvrages peuvent dire.
Prétendre le contraire est suspect et fait l'objet de toutes les attaques notamment des ultra-environnementalistes. Et pourtant!
Après plusieurs années, les pouvoirs publics ont admis que les Vautours pouvaient s'attaquer à des bêtes vivantes notamment celles pouvant être affaiblies, malades... Cela
est tout à fait exact. Mais alors, comment expliquer qu'à plusieurs reprises, sur plusieurs jours, de nombreuses brebis en estive à Estaing aient fait l'objet d'attaques
multiples entraînant la disparition de 30 brebis? Doit-on croire que ce troupeau avait 30 brebis malades?
Difficile à admettre et probablement qu'il faudra attendre encore quelques années pour que les pouvoirs publics admettent que le Vautour a aussi un comportement de prédateur.
Mais dur pour faire tomber toutes les certitudes de la science lorsque ce ne sont pas des scientifiques qui font les observations.
Mardi 10 juillet, encore une vache saine et vivante a été attaquée par des Vautours prés du col d'Andorre dans le Val du Bergons au-dessus de Salles-Argelès.
Cette vache appartenait à Dominique Nograbat.
Une"expertise"de l'O.N.C.F.S. a eu lieu le jeudi 12 juillet.
Il a été invoqué "une blessure à une patte". Si pour une blessure à une patte, une génisse se fait dévorer par les Vautours, c'est donc bien la preuve que les Vautours s'attaquent
au vivant.
Mais pire encore, sur place et photo pour preuve, la vache n'a strictement aucune blessure aux pattes et elle a été attaquée par la tête et la vulve avec un trou à l'abdomen:
situation classique.
Garanti 100 %: le Vautour a pris le petit agneau dans ses griffes et s'est envolé avec pour le dévorer.
"Ce genre de témoignage s'est répandu à loisir ce printemps dans le Béarn et au Pays Basque. Des éleveurs en Soule ont également fait état de vols inquiétants sur leurs troupeaux,
voire de rapaces menaçant des bêtes isolées. Et chacun de s'interroger: le Vautour est-il en train de muter, de passer de l'état de nécrophage à celui de prédateur?
En grand nombre dans les Pyrénées, le Vautour se nourrit normalement soit de charognes d'animaux (brebis ou vaches) morts dans la montagne, soit de dépouilles qui lui sont
abandonnées par l'homme, souvent selon des pratiques ancestrales. Ainsi existent sur le versant espagnol des "muladares", des décharges à ciel ouvert où l'oiseau vient se nourrir
tout en nettoyant la nature.
"Pour la plupart, les histoires de ces dernières semaines ne tiennent pas debout, tempère Denis Vincent, responsable de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) en Aquitaine.
Elles sont de seconde main. Par exemple, il est impossible qu'un Vautour emporte dans des serres qu'il n'a pas un animal plus lourd que lui, a fortiori vivant." Pourtant,
l'observatoire des dégâts au bétail des Pyrénées-Atlantiques fait état de dommages déclarés "en forte augmentation pour le début de 2007" avec 34 témoignages au 19 juin, contre
33 pour tout 2006. Avec un fait nouveau, "la localisation de sinistres, à proximité des fermes et habitations dans le piémont pyrénéen et au Pays basque".
A la mi-juin également, le quotidien belge Le Soir signalait "200 Vautours aperçus planant sur les Ardennes ou sur le plat pays flamand". Et le journal d'expliquer que si ces
grands rapaces sont si loin de leurs bases (l'Espagne est à 1.200 km à vol d'oiseau), la faute en revient à une directive sanitaire européenne adoptée, en 2003, pour lutter contre
la propagation de la maladie de la vache folle. Pour s'y conformer, les autorités ibériques ont fermé les "muladares", et les charognards sont allés chercher leur pitance ailleurs.
"Rien de bien nouveau, commente Denis Vincent, puisque depuis des années sont repérées des migrations temporaires au nord, par exemple vers le Médoc, où ces volatiles nettoient
les plages, avant de regagner leurs gîtes dans les falaises pyrénéennes."
La faute à l'Europe, la faute à l'Espagne?
L'association flamande de protection des oiseaux a disposé des kilos de viande dans une prairie "pour que les rapaces reprennent assez de forces" et retournent dans les Pyrénées.
Les uns et les autres demandent à l'Espagne plus de souplesse autour des "muladares". Sans doute leur ampleur a-t-elle contribué à accroître les populations: il y aurait 580
couples de Vautours côté français, dans les Pyrénées occidentales, mais dix fois plus en Navarre et en Aragon.
Toujours est-il qu'au nord des Pyrénées, les autorités entendent vérifier la thèse d'une adaptation conjoncturelle des rapaces: "Ce qui manque, c'est une expertise scientifique
basée sur une méthode. L'octroi de crédits spécifiques (30.000 euros) va permettre de l'organiser grâce à un réseau de vétérinaires", indique la préfecture de Pau. Sur un plus
long terme (d'ici à la fin 2007), il faudra comprendre l'état exact du bétail et les circonstances des dommages.
"L'intervention des Vautours, précise l'Observatoire départemental des dégâts au bétail, est souvent consécutive à d'autres phénomènes qu'ils masquent": prédations de chiens ou
de renards, infections ou accidents. Le Vautour étant un transfrontalier confirmé, la LPO aimerait que ce dispositif et le dossier prennent la dimension du massif pyrénéen.
Auteur: Michel Garicoix
Source: Le Monde du 17 juillet 2007
Jusqu'à présent aucune attaque de Vautours sur des brebis en estive n'avait été constatée en Ariège.
Mais des randonneurs affirment avoir assisté le 14 juillet au véritablement harcèlement d'un troupeau par une centaine de charognards, sur une crête qui domine l'étang Blaou,
entre Aston et L'Andorre. Effrayées, sept brebis ont dévalé la pente avant de s'écraser en contrebas.
Source: La Dépêche du Midi 20 juillet 2007
Bon, d'accord, le Vautour est un charognard pas un prédateur. Celles et ceux qui, dans les Hautes-Pyrénées notamment, voient ces oiseaux attaquer des bêtes ont sûrement été
contaminés par la gentille Bernadette, Soubirous de son nom. Forme rare, mais déjà signalée dans l'antiquité, de mysticisme aviaire. Pensons au cygne de Léda, bien qu'à propos de
Soubirous le rapprochement soit incongru: on sait en effet comment le grand Jupiter se transforma en cygne, aussi blanc qu'angelot, pour séduire la royale Léda.
Rapprochement en fait pas si incongru que ça, car l'affaire qui suit est tout à fait sérieuse.
Voilà qu'on nous apprend en effet ceci:
dans les Pyrénées, Mme Vautour, Fauve de son prénom c'est joli, serait en train de muter, se transformer en Messaline, coureuse de plumes, au pluriel.
Jusqu'à présent universellement connue comme monogame, on a découvert, chez nous, dans les Pyrénées quelle honte, que Madame était en train de jeter le jupon (si l'on peut dire à
propos d'oiseaux, c'est une image) aux orties, et avait décidé, pardonnez-moi le mot, de s'envoyer en l'air à la chaîne. Activité pour laquelle, il faut le reconnaître, elle est
quand même naturellement plus avantagée que la tortue, par exemple.
Pour être encore plus sérieux même si c'est quand même drôle:
le site qui annonce cette surprenante et intime nouvelle n'est pas connu pour sa tendance au "people" comme on dit aujourd'hui en bas, sur terre. Il s'agit de "
Ornithomedia.com - le Web de l'ornithologie", bien informé sur tout ce qui concerne les oiseaux. Il nous apprend que Jacques Carlon et
Serge Raoult ont décrit, en 2002, dans la revue "La Marie-Blanque", chez une de ces femelles pyrénéennes, le premier cas de polyandrie (plusieurs mâles pour une même femelle)
jamais signalé, là aussi.
J'écris "là aussi" parce que, pour le passage de charognard à prédateur, on nous explique "là aussi" que cela n'a jamais été observé auparavant.
Une telle mutation serait scientifiquement impossible, aux dires de certains. Ils oublient au demeurant que le statut épistémologique du fait scientifique est une chose, celui du
fait tout court une autre, mais c'est un problème un peu compliqué et, ici, hors sujet.
Plus intéressante, l'analyse que font ces deux auteurs à propos de cette subite excitation de Madame Vautour. Je recopie leur conclusion:
"Ces cas de polyandrie semblent résulter de la convergence de deux facteurs: un surplus de mâles et la difficulté d'obtenir de la nourriture en quantité suffisante durant
l'élevage de la nichée. Ainsi, l'association d'une femelle avec plusieurs mâles permettrait d'obtenir une plus grande quantité de nourriture en vue d'élever le jeune /puisque
plusieurs mâles dans ce cas viennent apporter leur tribu, et par conséquent de limiter la mortalité dans le cas d'une éventuelle sous-alimentation. Ce pourrait être le cas sur le
versant nord des Pyrénées occidentales où l'augmentation importante de la population de Vautours fauves contraindrait les individus à augmenter sensiblement leur domaine vital, et
à les transformer en d'éventuels prédateurs, comme des cas (NDLR: à confirmer) ont été tout récemment cités dans la presse quotidienne."
Source: Ornithomédia
A confirmer, précise la rédaction du site, ce qui est une démarche logique et rationnelle. Or il se trouve que, hors Pyrénées, des faits avérés vont dans le sens d'une confirmation.
Elle ne vient pas des clones Hauts-Pyrénéens de Bernadette, mais du forum de discussion d'un autre site spécialisé: ornithologie.free.fr. L'un des deux témoins des frasques de
Madame, Serge Raoult, y intervient d'ailleurs.
La page concernée est la suivante: archives de la liste de discussion "Ornithologie" Vautour fauve et Vautour percnoptère
C'est un échange d'informations entre ornithologues reconnus, en outre passionnés, en rien suspects d'on ne sait quelle haine génétique à l'égard des espèces sauvages, ce serait
même plutôt l'inverse. Extrait d'une discussion entre ornithologues flamands, le 7 juin 2003, on y trouve ce témoignage:
"la saga continue:
un troisième Vautour fauve a été signalé dans la colonie de cigognes sise à De Wijk, dans le Nord-est de la Hollande, et sept cigognaux ont déjà servi de régal aux Vautours qui
les mangent dans le nid.
La direction de la station des cigognes a retiré les 25 autres pour les nourrir en volière afin de sauver la reproduction dans la colonie. La provenance des Vautours (bagués
paraît-il) est pour les deux premiers les Alpes (résultats de projets de réintroduction) tandis que le troisième a une bague espagnole. à confirmer.
Philippe Schepens
Leader of Bird Ringing Group nr 15 ("Zeebrugge") of the Bird ringing scheme of the Royal Belgian Institute for Natural Sciences.
C'est peu bien sûr, et il serait intéressant de contacter la direction de la station sise à De Wijk, dans le Nord-est de la Hollande afin de vraiment connaître le fin mot de
l'histoire. Mais que le responsable décide de mettre à l'abri les cigognaux restants, semble bien prouver l'existence d'un problème.
Certes, un cas ne fait pas loi, pour les cigognaux comme pour les fredaines de Madame, mais quand même. Ce qu'on appelle un peu rapidement "une exception" en science, est aussi et
d'abord un signal: peut-être, dans mes expérimentations, quelque chose cloche-t-il? ou, dans le réel que je mesure ainsi, à partir du protocole expérimental que j'ai construit,
y a-t-il une résistance, un élément important que je n'ai pas su voir, pour lequel je n'ai pas le bon outil de mesure, pas le bon regard?
Banale en laboratoire, cette interrogation devrait prévaloir aussi lorsque le laboratoire est la nature entière. Si Madame peut, comme c'est le cas, soudain se dévergonder de
façon jamais vue jusque là, pourquoi serait-il hérétique d'envisager aussi une évolution des comportements de l'animal dans sa recherche de nourriture?
Surtout dans un contexte où, c'est le cas de le dire, la faim pousse le loup hors du bois, et, apparemment, Madame hors des sentiers battus par Pénélope.
B.Besche-Commenge
St. Girons, 3 août 2007
A lire:
Depuis la mi-juillet, les expertises vétérinaires réclamées par tout le monde pour évaluer les dégâts au bétail, ont été mises en place, par l'état
Le Parc National des Pyrénées et l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage ont mis en place depuis trois semaines le dispositif d'expertise vétérinaire réclamé par
l'ensemble des représentants socioprofessionnels et qui avait été annoncé par le préfet des Pyrénées-Atlantiques lors de la dernière réunion de l'Observatoire départemental des
dommages au bétail. Cette procédure d'expertise, totalement prise en charge par l'état, permettra de compléter les constats des agents assermentés et d'approfondir la
compréhension de situations ayant donné lieu à des attaques de Vautours fauves sur du bétail vivant.
Difficulté de faire un lien.
Selon la préfecture, les premiers résultats obtenus confirment la difficulté de faire un lien direct entre la mort du bétail et la responsabilité des Vautours, sans diagnostic
vétérinaire. En effet, même s'il est maintenant confirmé que des Vautours peuvent s'attaquer à des animaux vivants, cela se fait toujours sur des animaux très affaiblis et/ou qui
ne sont pas en pleine possession de leurs moyens.
Dans un cas, les Vautours ont consommé une vache paraissant en pleine santé le matin même, mais qui a été foudroyée par une maladie aiguë (entérotoxémie) dans la journée; d'autres
se sont attaqués à une brebis boiteuse, mais pas à l'agonie ; une brebis maigre a été retrouvée morte, avec des lésions d'éventration et des hématomes.
Témoignages insuffisants.
Mais l'analyse histologique semble confirmer qu'elle était morte avant d'être consommée ; une vache a été retrouvée morte après vêlage et prolapsus utérin, mais l'origine directe
ou indirecte des Vautours n'est pas encore clarifiée.
Ces premiers résultats illustrent la complexité du phénomène et montrent que les témoignages, s'ils restent intéressants, sont insuffisants pour tout expliquer. La poursuite de
cette démarche devrait rapidement donner des éléments de compréhension sur les modalités d'intervention des Vautours et sur la conduite à tenir à l'avenir.
Bâcher la bête morte.
La préfecture indique que pour que ces expertises vétérinaires puissent se poursuivre, les éleveurs, qui auraient ce type de problème, doivent couvrir immédiatement la bête
ou le cadavre à l'aide d'une bâche et appeler le responsable du secteur du Parc national des Pyrénées (si on se trouve en zone parc) ou l'ONCFS hors zone parc (SD 64 ou 65 en
fonction du département) dont les numéros figurent ci-dessous. Il est indispensable que l'éleveur puisse donner le maximum de détails sur l'état de la bête, les circonstances et
le lieu précis du sinistre.
S'il apparaît que des prélèvements de tissus ou une autopsie peuvent être réalisés, l'agent assermenté qui se rendra sur place sera accompagné d'un vétérinaire; celui-ci
effectuera une expertise selon le même principe que celui adopté pour la foudre.
Source: Sud Ouest.com du 13 août 2007
Un éleveur du Pays basque a signalé que des Vautours avaient attaqué samedi une de ses vaches et tué son veau nouveau-né, a annoncé lundi l'Institut patrimonial du Haut-Béarn
(IPHB), inquiet de la "recrudescence" de ce type de cas.
"Un éleveur d'Ilharre (Pyrénées-Atlantique) a assisté au vêlage sans problème de l'une de ses vaches et a vu, revenant sur place un peu plus tard, vingt ou trente Vautours qui
attaquaient la vache, le veau gisant mort avec des blessures", a affirmé à l'AFP Didier Hervé, directeur de l'IPHB.
L'éleveur, qui a pu sauver sa vache, n'a pu que constater le décès du veau dont les yeux avaient été crevés et qui portait des blessures profondes "notamment sur les orifices
naturels", a indiqué M. Hervé, précisant que la gendarmerie et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) avait été alertés pour établir des constats.
Didier Hervé s'est dit "très préoccupé par la recrudescence des cas signalés d'attaques de rapaces" dans la région, indiquant que son institut a enregistré 75 cas depuis le début
2007 contre 41 l'année précédente.
Les Vautours, une espèce nécrophage protégée depuis des décennies, ne s'alimentent en principe que de cadavres d'animaux repérés dans la montagne, a rappelé M. Hervé. Ces oiseaux,
de plus en plus nombreux selon l'IPBH, seraient en manque d'alimentation notamment du fait de changement des modes d'élimination des déchets animaux dans les abattoirs.
Les attaques se concentrent notamment "dans la zone Bidache, Saint-Palais, Saint-Jean-Pied-de-Port", selon les statistiques de l'IPHB.
"Des analyses doivent être faites pour établir clairement si le veau retrouvé blessé samedi est mort sous le bec des Vautours", a insisté M. Hervé, qui se plaint d'un "manque
total d'information officielle" sur les cas soumis à analyses, alors même que son institut collabore à un"observatoire" qui a été mis en place en 2002 pour étudier le phénomène.
Des informations qui ont circulé sur la réouverture des charniers situés en Espagne, une décision susceptible de faire baisser la"pression"alimentaire sur les rapaces, "n'ont pas
été confirmées", selon la directeur de l'IPBH.
Selon cet institut, la population totale de Vautours est évaluée à environ 500 couples dans les Pyrénées-Atlantiques, un chiffre qui serait en forte augmentation. Il y aurait plus
de 5.000 couples de Vautours dans les provinces espagnoles voisines de Navarre et d'Aragon.
Source: AFP Infos Françaises 15 octobre 2007
Voilà ce qu'il ressort des conclusions du dispositif d'expertise vétérinaire mis en place par le PNP, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), à la demande
de l'état et des éleveurs.
"Dans le cas où la mère a connu un renversement de matrice, voire expulse un veau mort, les Vautours peuvent venir consommer l'animal avant sa mort réelle et/ou occasionner des
blessures graves. La responsabilité directe ou indirecte des Vautours reste difficile à identifier même s'il est reconnu que ceux-ci peuvent avoir au moins un rôle indirect dans
la mort de ces animaux", indique le bilan des expertises.
S'agissant des bovins hors vêlage, les expertises montrent que "plus de 3/4 des cas correspondent à des animaux morts suite à une pathologie fulgurante (foudre, intoxication,
etc.)".
"On sait maintenant que les Vautours attaquent des animaux vivants, mais affaiblis". Rouchdy Kbaier, directeur du Parc National des Pyrénées, constat scientifique à l'appui,
a confirmé l'évolution de cette espèce jusque-là exclusivement nécrophage, hier, lors du conseil d'administration du PNP. Voilà ce qu'il ressort des conclusions du dispositif
d'expertise vétérinaire mis en place par le PNP, l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), à la demande de l'état et des éleveurs. Cette mission a été confiée
au Groupement technique vétérinaire des Pyrénées-Atlantiques.
Vingt expertises ont été réalisées pour un total de 120 plaintes enregistrées, à la mi-novembre.
Les bovins en vêlage représentent les 2/3 des dommages, les Vautours étant friands de placenta. "Dans le cas où la mère a connu un renversement de matrice, voire expulse un veau
mort, les Vautours peuvent venir consommer l'animal avant sa mort réelle et/ou occasionner des blessures graves. la responsabilité directe ou indirecte des Vautours reste
difficile à identifier même s'il est reconnu que ceux-ci peuvent avoir au moins un rôle indirect dans la mort de ces animaux", indique le bilan des expertises.
"pathologie fulgurante"
S'agissant des bovins hors vêlage, les expertises montrent que "plus de 3/4 des cas correspondent à des animaux morts suite à une pathologie fulgurante (foudre, intoxication, etc.) ".
Et de préciser que "ces animaux n'avaient aucune chance de s'en tirer".
Concernant les ovins - victimes, dans les Hautes-Pyrénées de la majorité des "attaques" - le rapport d'expertise confie ne pas avoir eu "assez de matière" à se mettre sous le bec.
"La moitié des cas concerne des animaux malades ou en situation de faiblesse. Il est impossible de conclure pour l'autre moitié. Les bêtes meurent et sont consommées rapidement et
il est très dur de faire des diagnostics vétérinaires permettant de comprendre ce qui s'est passé. Si on peut suspecter des attaques dans certains cas, d'autres situations sont
totalement anormales et incompréhensibles".
Afin de mieux comprendre le phénomène, les expertises vont être multipliées par deux en 2008 et effectuées plus tôt dans la saison. Par ailleurs, l'observatoire départemental des
dommages au bétail, installé jusqu'alors dans le 64, va s'élargir au 65. "Le pire qui puisse nous arriver, c'est d'annoncer des données qui soient contestables", indique, avec
humilité, Georges Azavant, président du Parc national des Pyrénées.
Auteur: Thierry Jouve.
Source: La Dépêche du Midi du 22 novembre 2007
Un comité interpréfectoral s'est penché sur les attaques de bétail vivant, expertises à l'appui
Alors, comme le climat, les charognards sont devenus fous et s'attaquent désormais au vivant?! Après les dénonciations d'attaques de bétail par des agriculteurs d'Amikuze ce
printemps, largement médiatisées, la préfecture avait mis sur pied (et financé) en juin une nouvelle procédure pour la réalisation d'expertises vétérinaires. Mardi, la première
réunion du comité interdépartemental de suivi du Vautour fauve s'est tenue à Pau. Experts de divers organismes publics, représentants d'agriculteurs, d'associations de protection
de l'environnement, ont fait le point sur ces expertises vétérinaires. Les résultats accréditent-ils un changement de comportement du Vautour? Pas si sûr.
Mais tout d'abord, les informations recueillies sur l'évolution de la population des Vautours en surprendront plus d'un. Espèce protégée depuis 1976, la population s'est largement
développée en 30 ans. Néanmoins, les experts sont formels: "comme en Navarre et en Aragon, la tendance des effectifs est à la baisse en 2007 avec une baisse de 7% du nombre total
de couples côté versant français et une diminution de plus de 18% du succès de reproduction". Le comité de suivi explique cette diminution par la diminution des ressources
alimentaires avec la fermeture des charniers outre-Pyrénées, "conjuguée à des conditions météorologiques défavorables pour le succès de la reproduction". Cependant, le comité
estime que la population pourrait continuer de croître en raison du taux de survie des Vautours. Tous s'accordent pour faire de ces quantités de nourriture disponible"un facteur
clé". Tout comme l'éventuelle réouverture des charniers versant sud des Pyrénées.
Autre point examiné par le comité de suivi, l'évolution des sinistres attribués au Vautour fauve. Les chiffres sont éloquents. Avant 1997, pratiquement aucun sinistre ne leur est
attribué. De 1997 à 2002, ce sont moins de 20 cas par an qui sont signalés. A partir de 2002, le seuil de 20 est dépassé pour atteindre un pic de 40 signalements en 2006, et
surtout en 2007 avec 120 sinistres déclarés. La plupart en Basse-Navarre, Soule et Béarn. Des sinistres qui touchent principalement les bovins.
15 cas éclaircis
Qu'est-ce qui a causé la mort de ces bêtes? Les informations recueillies jusque-là ne permettaient de l'établir de façon indiscutable. Les données systématiques recueillies et
analysées depuis cet été en revanche, fournissent des éléments de réponse plus probants. La nouvelle procédure d'expertise a porté depuis juillet 2007 sur 23 cas de dommages
(9 ovins et 14 bovins) qui ont pratiquement tous été analysés.
Sur les 9 ovins expertisés, 4 attaques ont visé des animaux vivants mais fragilisés, 1 animal vivant sans fragilité détectée mais le cadavre a été partiellement consommé, 1 n'est
pas imputable aux Vautours (cas de gale surinfectée) et 3 cas ne sont pas éclaircis. Sur les 5 bovins hors mise bas, 2 ont été victimes d'entérotoxémies (Vautour hors de cause), 1
de fulguration (Vautour hors de cause), 1 d'arrêt cardiaque (l'analyse des tissus est encore en cours), 1 bovin est resté vivant après l'attaque. Enfin, 8 cas de bovins attaqués
durant la mise bas les Vautours sont particulièrement attirés par le placenta. Un cas de jeune bovin reste indéterminé.
Sur les 15 cas éclaircis, 5 mettent le Vautour hors de cause (la bête serait morte avec ou sans intervention du charognard). Pour les 10 autres cas, le comité conclut que "le
Vautour est soit responsable de la mort de l'animal, soit il constitue un facteur aggravant". C'est que nombre d'attaques visent des animaux vivants mais fragilisés, ou durant la
période de vêlage. Et d'ajouter qu'une "période supplémentaire d'observation est nécessaire pour fiabiliser les conclusions" vu le nombre limité d'expertises.
Rendez-vous médiatique est pris à la prochaine période de vêlage.
Source: Le journal du Pays Basque du 13 décembre 2007
Vendredi 4 avril 2008, nous apprenions que deux Vautours ont été "plombés" en vallée d'Aspe. L'un à Borce et l'autre à Bedous
Louis Dollo, le 4 avril 2008
Les attaques des rapaces ont inquiété les éleveurs en 2007. Mais faute de nourriture, les oiseaux vont se raréfier.
Connaissez-vous la vie rêvée des Vautours? Elle ressemble parfois à celle des étudiants Erasmus, qui vont accomplir leurs humanités à l'étranger.
A l'adolescence, ce rapace qui a vu le jour dans les Pyrénées prend la direction de l'Espagne. Et part pour un long voyage initiatique. Il va survoler les médinas marocaines,
affronter les dunes du Sahara, becqueter les carcasses de dromadaires en Mauritanie. Et puis, vers l'âge de 3 ou 4 ans, ils vont revenir en Navarre ou dans le Béarn, où ils
trouveront l'âme soeur. Voilà qui formera un couple fidèle et tendre et qui vivra heureux une bonne trentaine d'années...
C'est ce que raconte un spécialiste, Augustin Médevielle, le fondateur de la Falaise aux Vautours, en vallée d'Ossau (64) qui observe ces animaux depuis des lustres.
"Or, explique Augustin, en 2006, nous avions 123 couples sur la Falaise, et 72 jeunes ont pris leur envol. En 2007, il n'y avait que 105 couples. Seulement 32 petits sont partis.
Mais combien reviendront?"
De fait, il semble bien que les Vautours, qui avaient suscité une belle polémique l'an passé en venant harceler les troupeaux, soient en train de s'autoréguler...
"Les études démographiques montrent que ces populations d'animaux se mettent en adéquation avec les ressources alimentaires, explique de son côté Jean-Luc Tronco, le sous- préfet
d'Oloron Sainte-Marie, qui suit le dossier pour l'état. Soit parce qu'il y a une mortalité des adultes. Soit part la chute du taux de reproduction. Mais le phénomène va s'étaler
sur plusieurs années"
Elevage artificiel
Car si l'an passé, on a vu des rafales de Vautours fondre sur le piémont en quête de chair plus ou moins fraîche, c'est bien parce qu'il n'y a plus à manger pour tout le monde.
L'origine du phénomène se situe en Espagne. Dans les années 1980, de très nombreuses porcheries industrielles ont été créées sur le versant sud des Pyrénées. Les méthodes sont
musclées: 5 % de mortalité. Or, qui est l'équarrisseur traditionnel de la montagne? Le Vautour, pardi! à qui on a offert une nourriture en grande quantité pendant des années
et qui s'est reproduit joyeusement. "On a créé un élevage artificiel!" explique Augustin Médevielle.
En 2002, l'Europe a fait fermer ces "muladares". Panique chez les Vautours qui se sont brutalement retrouvés à jeun au point que les Espagnols ont un temps, ouvert des sites de
nourrissage
Moins de naissances
Voilà qui a considérablement déboussolé nos rapaces qui ne savaient plus où donner du bec au point d'aller faire les poubelles côté espagnol ou mordre les fesses des vaches côté
français. Mais ce tour de vis a aussi entraîné une chute du taux de reproduction: c'est sûr, il y aura bientôt bien moins de Vautours dans les Pyrénées. Mais il en faudra
toujours quelques-unes, ne serait-ce que pour remplir ce rôle d'éboueur écolo, qui nettoie gratuitement la montagne des charognes. Si on le supprimait totalement, là, il y aurait
vraiment un os.
Auteur: DominiqueDelpiroux
Source: La Dépêche du Midi du 03 mai 2008
Un article du Sud-Ouest sous la plume de Pierre Verdet, paru le 19 Mai 2008, semble vouloir relancer la polémique sur les Vautours fauves.
On peut s'interroger sur les raisons de cette relance, juste avant la montée en estive, et en une période calme où l'on ne parle pas d'attaques de Vautours.
Un constat: les Vautours fauves se sont toujours, suivant l'opportunité, approchés des animaux d'élevage en train de vêler, car ils puisent dans le placenta une majorité d'éléments
nutritifs.
Avec l'augmentation du nombre de têtes de bétail (20% par an en moyenne en ce qui concerne les ovins) et celle du nombre de Vautours fauves par la sauvegarde de l'espèce, aidée au
départ par un nourrissage artificiel sur des charniers, le nombre de dégâts a augmenté proportionnellement.
Il est vrai que les Vautours fauves, côté espagnol, notamment en Aragon et en Navarre, subissent une famine due à la fermeture des décharges d'élevages industriels porcins, et que
l'on retrouve ces oiseaux en état de malnutrition.
Cela ne semble pas être le cas versant français: le Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage "Hegalaldia", seul Centre de tout le sud de l'Aquitaine, n'a recueilli jusqu'à ce jour,
aucun Vautour fauve affamé.
La population de Vautours fauves sur le versant français se portant bien, elle se réapproprie peu à peu son aire de prospection géographique d'origine qui fut à une période
webpucoup plus importante que l'actuelle.
Le système d'élevage moderne fait que les bêtes malades, et sur le point de vêler, ne sont plus sous surveillance comme autrefois.
Comme le souligne Michel Terrasse, administrateur de la LPO, il serait souhaitable de réorganiser un nourrissage raisonnable et contrôlé en Aragon et en Navarre.
C'est le système de placettes mis en place en France dans les zones où les Vautours ont été réintroduits ces dernières années, comme la région des grands Causses. Le malaise dans
l'élevage à notre époque est certain, mais ni les Vautours, ni les loups, ni les ours, ne doivent être pris comme bouc émissaire.
Les Verts se positionnent pour une agriculture de montagne créatrice d'emplois, au bénéfice de l'homme et de son milieu naturel.
Auteur: Les Verts du Pays Basque
Source: Le Journal du Pays basque du 29 mai 2008
Les Verts ne manquent pas d'un certain culot en venant curieusement défendre l'agriculture de montagne après l'avoir critiqué avec leurs alliés de la LPO il y a un an.
Michel Terrasse ne manque pas de ventre en reconnaissant tout juste du bout des lèvres que les Vautours s'attaquent au vivant... affaibli après avoir expliqué l'impossibilité
d'une telle situation et soupçonné Marie-Lise Broueilh sur l'antenne d'Europe 1 alors qu'elle présentait un récent communiqué des Préfectures des Pyrénées-Atlantiques et des
Hautes-Pyrénées. Le même Michel Terrasse qui annonce à la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques au cours d'une commission inter départementale sur le Vautour fauve que la LPO va
travailler avec les éleveurs, sans préciser lesquels, pour chercher la vérité sur les attaques de vivant alors qu'un représentant de l'Espagne venait de confirmer cette réalité
allant jusqu'à préciser que leurs éleveurs étaient indemnisés.
Tout ceci de la part des Verts comme de la LPO est vraiment n'importe quoi pour se faire mousser et donner l'illusion de prêcher la vérité. En réalité, LPO et Verts du
Pays Basque entretiennent des conflits pour pouvoir mieux exister à défaut d'être crédibles. Pour se justifier on évoque encore le discours bien rodé des environnementalistes qui
ne repose sur aucun fondement (puisqu'ils annoncent une progression de 20%) en Béarn et Pays Basque: le malaise dans l'élevage.
Louis Dollo, le 4 juin 2008
Ils sont encore nombreux ceux qui s'imaginent que les Vautours se contentent de charogne pour seule alimentation. Et pourtant, malgré les dénégations du milieu environnementaliste, notamment de la LPO mais aussi de l'administration, la réalité est bien que les Vautours s'attaquent régulièrement aux animaux vivants.
Hier matin, 4 juin, une vache légèrement blessée la veille à la cuisse gauche sur les estives de la vallée du Bergons (Estrème de Salles dans les Hautes-Pyrénées) a fait l'objet
d'une attaque de plusieurs Vautours (une dizaine selon les témoins). Le muscle de la bête pendait. En fin d'après midi un vétérinaire est venu euthanasier la vache qui ne pouvait
plus se déplacer.
Alors que la France doute des témoignages de ses éleveurs et cherche, à grand frais, à vérifier la réalité de ces faits, l'Espagne les a déjà reconnus et les éleveurs sont
indemnisés. Mais, silence, il n'est pas politiquement correct de dire qu'un Vautour s'attaque à des bêtes vivantes affaiblies ou non, malade ou en bonne santé...
La référence LPO et le Dieu vivant Michel Terrasse ont sans doute encore quelques subventions à soutirer du Ministère de l'Ecologie pour exister en menant encore et encore des études et enquêtes
Louis Dollo, le 5 juin 2008
Les attaques d'animaux de ferme par des Vautours restent à un niveau "préoccupant" en 2008 dans les Pyrénées-Atlantiques, notamment au Pays Basque, avec 33 cas déjà signalés
depuis le début de l'année, a-t-on appris mercredi auprès de l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB).
"Les cas signalés par les fermiers concernent à 80% le Pays Basque, dans la région qui va de Saint-Jean-de-Luz à Bidache", a indiqué mercredi Didier Hervé, directeur l'IPHB,
soulignant que l'on retrouve les "chiffres records de 2007 malgré des conditions de météo qui ont été défavorables à la sortie de ces rapaces".
Le nombre des témoignages de "dommages sur bétail mettant en cause des Vautours", sur les cinq premiers mois de l'année, est passé de 12 en 2006 à 34 en 2007 puis à 33 pour
l'année en cours, selon les statistiques de l'Institution patrimoniale qui ne donne pas de précision sur les cas observés.
Les Vautours, une espèce nécrophage protégée depuis des décennies, ne s'alimentent en principe que de cadavres d'animaux repérés dans la montagne, a rappelé M. Hervé. Ces oiseaux
seraient en manque d'alimentation notamment du fait de changement des modes d'élimination des déchets animaux dans les abattoirs.
De nombreux cas d'attaques d'animaux de ferme en vie, signalés en 2007 dans la région, et qui concernaient aussi bien des vaches que des poulains ou des porcs, avaient été
accompagnés de polémiques sur la crédibilité des témoignages de fermiers.
"Il y a des témoignages dont la crédibilité ne fait pas de doute", a estimé M. Hervé évoquant une "situation préoccupante", ajoutant que "de nombreux fermiers renoncent
à apporter des témoignages car ils ne sont pas suivis d'effets". Un"observatoire" a été mis en place par son institution en 2002 pour suivre le phénomène.
Selon l'IPBH, la population des Vautours est évaluée à environ 500 couples dans les Pyrénées-Atlantiques, un chiffre qui serait en forte augmentation. Il y en aurait plus de
5.000 couples dans les provinces espagnoles voisines de Navarre et d'Aragon.
Source: afp du 4 juin 2008
A 33 reprises déjà depuis le début de l'année, des animaux de ferme ont été attaqués par des Vautours dans les Pyrénées-Atlantiques, notamment au Pays Basque.
L'Institution Patrimoniale du Haut-Béarn estime désormais que ces attaques atteignent un niveau "préoccupant". Ces rapaces seraient en fait en manque de cadavres d'animaux dont
ils se nourrissent normalement.
Même si la crédibilité de tous les témoignages n'est pas attestée, l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn tire la sonnette d'alarme. Selon son décompte, depuis le début de
l'année 2008, 33 attaques de Vautours contre des animaux de ferme ont été répertoriées dans les Pyrénées-Atlantiques, notamment au Pays Basque.
Un niveau jugé "préoccupant".
En 2006, seules 12 attaques de ce type avaient été enregistrées. Dès 2007, le nombre avait grimpé à 34 sur une année entière. Des chiffres records d'autant que les conditions
météo n'avaient alors pas été favorables à la sortie de ces rapaces. Parmi les explications, l'Institution Patrimoniale du Haut-Béarn indique d'abord que la population
globale des Vautours dans cette zone est en forte augmentation et atteint désormais 500 couples dans les Pyrénées-Atlantiques.
Mais, autre facteur qui pourrait expliquer la recrudescence de ces attaques, les spécialistes pointent du doigt les difficultés rencontrées par les Vautours, espèce nécrophage,
pour trouver leur alimentation traditionnelle: des cadavres d'animaux dans la montagne. Ceux-ci seraient le plus souvent traités dans des abattoirs.
Les Vautours se tourneraient alors vers les vaches mais aussi les poulains ou les porcs à proximité.
Depuis 2002, un "observatoire" a été créé pour suivre ce phénomène.
Auteur: Fannie Rascle
Source: Europe1 du 4 juin 2008
La nécrophagie: Une spécialisation
Les Vautours de l'Ancien Monde ont évolué conjointement avec les mammifères herbivores dont ils consommaient les carcasses.
Leur rôle "d'éboueur" de la nature les a amenés progressivement à s'orienter vers ce régime alimentaire nécrophage.
Trois groupes de spécialistes sont identifiés.
Le Gypaète Barbu, ou "casseur d'os",
est mis à part dans cette classification, au regard des particularités de son régime, qui est essentiellement constitué d'os.
Dans certaines conditions très particulières, les Vautours sont en mesure de consommer un animal encore vivant, lorsque l'animal est très affaibli et dans l'incapacité de bouger,
soit parce qu'il est immobilisé dans un éboulis suite à un dérochement, soit prisonnier dans une clôture, blessé par un prédateur ou victime d'une pathologie entraînant
une mort rapide (entérotoxémie, météorisation).
Dans certaines circonstances très particulières, les Vautours fauves sont en mesure d'aggraver des situations déjà complexes.
En l'occurrence, leur présence lors de vêlage peut accroître les risques de complication de la mise-bas. Dans le cas d'une naissance de veau mort né et/ou avec retournement de
matrice, les Vautours peuvent s'en prendre au cadavre, voire au placenta et éventuellement accélérer la mort de la vache par hémorragie. Rappelons que la race Blonde d'Aquitaine,
principal bovin élevé pour sa viande dans l'ouest des montagnes pyrénéennes françaises, est très mal adaptée aux vêlages sans une surveillance humaine. On comprend mieux, dès
lors, la capacité des Vautours à rendre complexe une situation qui peut déjà l'être sans leur présence.
Les Vautours: des culs de sac épidémiologiques
Aucun virus et aucune bactérie pathogène ne résistent à leur système de digestion. Leur rôle sanitaire indiscutable est prouvé par plusieurs thèses vétérinaires. Ils participent
donc à la salubrité des écosystèmes de montagnes en limitant la propagation de certaines maladies véhiculées par des carcasses de mammifères et en évitant la contamination des
eaux de sources.
Communiqué de la LPO Ligue pour la Protection des Oiseaux du 21 juillet 2008
Est-il nécessaire de rappeler que les Vautours ont toujours été les alliées du pastoralisme en participant au nettoyage de la nature et en évitant la propagation de certaines
maladies.?
Quant à dire qu'il est l'allié du développement durable, il ne faut peut être pas sombrer dans le délire idéologique.
Pas plus qu'il ne faut parler de crise...
Le Vautour, en France, particulièrement dans les Pyrénées, n'est pas plus en danger aujourd'hui qu'il y a 5 ans. Mais la LPO a besoin de se justifier face à ses incohérences
multiples liée à la fois à l'incompétence de certains de ses dirigeants mais surtout à sa doctrine idéologique qui refuse de voir la réalité en face comme en témoigne son
communiqué du 21 juillet 2008.
La LPO demande de retrouver un équilibre serein entre pastoralisme et Vautours... Mais il ne tient qu'à la LPO de croire ceux qui constatent tous les jours au lieu des critiquer
et des humilier tout en faisant semblant de leur tendre la main.
Depuis des années il est dit par les associations écologistes espagnoles que l'éolien tue des rapaces
notamment des Vautours. La LPO a toujours nié une telle situation. Et pourtant,
l'Espagne vient de fermer deux parcs éoliens après la mort de 220 Vautours.
La LPO et des ornithologues nient que les Vautours attaquent des bêtes
vivantes. Et pourtant les Préfectures des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées ont reconnus cette réalité par un
communiqué commun tout en précisant qu'il s'agissait de bêtes en situation de
faiblesse. Il aura fallu du temps à la LPO pour accepter ces faits après avoir humilié et arrosé d'invectives en tout genre les éleveurs qui prétendaient le contraire (Cf.
émission de radio sur Europe 1). Mais un jour viendra où il faudra qu'ils admettent que les bêtes attaquées ne sont pas en
situation de vulnérabilité comme l'a parfaitement indiquée un représentant du Ministère de l'Environnement espagnol au cours de la dernière réunion de la commission
interdépartementale sur les Vautours à laquelle participait la LPO le 4 avril 2008 à la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Mais tout ceci est bien sûr faux et ne parait même pas
dans le compte rendu préfectoral. A l'issue de cette réunion, la LPO déclarait vouloir travailler avec les éleveurs. Mais lesquels a demandé le représentant de l'ASPP 65?
Apparemment cela ne marche pas.
En fait, le problème n'est pas un conflit entre pastoralisme et Vautours mais entre pastoralisme et surtout éleveurs d'un côté et LPO de l'autre. En s'obstinant dans ses certitudes, en utilisant des références "scientifiques" douteuses et en refusant d'accepter le point de vue et surtout les observations des autres, la LPO entretient un conflit fictif. Conflit qui, comme pour l'ours, est devenu indispensable pour justifier son existence et ses subventions pour rémunérer son petit monde. Lorsque nous savons qu'en plus, les liens entre certains services de l'Etat et la LPO sont tels qu'on ne sait plus qui travaille pour qui, nous comprendrons facilement que le conflit n'est pas prêt de se calmer.
Mais dans tout ceci, ceux qui en font les frais sont les éleveurs et les Vautours, c'est-à-dire les deux "alliés indispensables".
Louis Dollo, le 22 juillet 2008
Samedi 19 juillet 2008, pas moins de 25 brebis ont fait l'objet d'une attaque sur l'estive de Camplong au-dessus d'Héas dans les Hautes-Pyrénées. Selon des témoins les Vautours ont affolé les bêtes jusqu'à ce qu'elles de précipitent dans la pente et se tuent. Cette technique est connu des éleveurs et a été souvent constatée sans pour autant être reconnue par les autorités officielles et encore moins par la LPO et autres associations environnementalistes qui nient systématiquement les faits.
Le troupeau appartient à Michel Jouanoulou de Bénac, membre actif de la coordination rurale.
Les Vautours fauves (Gyps fulvus) des Pyrénées françaises provoquent, depuis deux ans, une véritable psychose chez les éleveurs de la région, notamment dans la partie occidentale
de la chaîne. Ces oiseaux nécrophages auraient changé de comportement, et des charognards opportunistes se nourrissant de bêtes mortes se seraient transformés en rapaces tueurs
de brebis et de vaches. On accuse même ces volatiles, à l'envergure impressionnante de 2,60 mètres, pesant de 9 à 11 kg, d'enlever des brebis avec leurs serres, qui ne sont
pourtant pas préhensiles.
Confrontés à un risque de rejet de cette population d'oiseaux qui a failli disparaître au début du XXe siècle, avec les autres Vautours, tels le gypaète et le Vautour percnoptère,
et qui a survécu grâce à des mesures de protection, les spécialistes de la faune ont voulu clarifier la situation. Selon la Ligue de protection des oiseaux (LPO), les responsables
de parcs nationaux et les vétérinaires locaux, les Vautours peuvent s'attaquer à des animaux vivants affaiblis ou incapables de bouger, mais ils n'agressent jamais une bête en
bonne santé.
Tous sont unanimes pour rejeter les responsabilités de la situation sur le voisin espagnol, qui "a joué à l'apprenti sorcier". L'Espagne abrite la plus grande population de
Vautours fauves d'Europe occidentale, loin devant la France, où l'on dénombre environ deux mille individus.
Longtemps, ces rapaces se sont nourris de manière traditionnelle, grâce aux muladares, les décharges où les éleveurs déposaient leurs animaux morts. Puis de gros élevages porcins
se sont mis en place dans les Pyrénées espagnoles, ce qui a augmenté la quantité de nourriture disponible pour les oiseaux, dont les effectifs sont passés de 7 529 couples, en
1989, à plus de 20.000, en 1999.
Mais, à partir de 2003, l'Espagne a appliqué de manière très stricte une décision de la Commission européenne imposant aux Etats membres un dépistage systématique de tous les
animaux morts en exploitation. Cela par crainte de l'expansion de la maladie de la vache folle. L'Aragon (où vivent 5 000 couples), la Castille-Léon et la Navarre ont alors fermé
leurs muladares, et mis en place un système d'équarrissage industriel fort lucratif.
"On a remplacé le rôle d'éboueur naturel et indispensable des Vautours par du chiffre d'affaires", s'emporte Michel Terrasse, vice-président de la LPO et grand défenseur des
Vautours. Les carcasses ont été remplacées par des déchets d'abattoirs, des viscères déposés en tas et des poissons. Sous la pression de spécialistes de la faune, l'Union
européenne a assoupli la réglementation, en 2005, n'imposant plus un dépistage que sur 4 % des animaux morts en exploitation.
Cela n'a pas suffi à rétablir la situation. En surnombre et ne trouvant plus leur nourriture traditionnelle, les Vautours, affamés, ont traversé en masse les Pyrénées pour arriver
du côté français. Certains ont atteint le Massif central, et même l'Allemagne ou les Pays-Bas. webpucoup sont morts de faim, même si certains éleveurs déposent des carcasses à leur
intention, de manière officieuse, pendant l'hiver et le printemps.
Mais des attaques de bétail attribuées aux Vautours ont entraîné de nombreuses plaintes à partir de 2006. "Dans le Parc National des Pyrénées, elles s'élèvent, depuis 1993, à 350,
dont 90% dans les Pyrénées-Atlantiques, qui possèdent un élevage ovin et bovin important, précise Christian Arthur, responsable faune du Parc national. Cela montre qu'il existe un
problème réel, important pour les exploitants, même si sa dimension économique est faible." Le spécialiste note aussi un changement d'attitude des oiseaux: au lieu de rester en
altitude, ils descendent désormais sur le piémont, près de fermes où l'on n'était pas habitué à les voir. Et ils ne craignent plus l'homme.
Afin de vérifier la véracité des attaques menées par les Vautours sur le bétail, un corps de vétérinaires experts a été créé en 2007. Il intervient dans les vingt-quatre heures,
sur les animaux vivants et les cadavres. "L'expertise n'est pas toujours aisée, car il ne reste souvent pas grand-chose des carcasses", explique Véronique Zenoni, vétérinaire
chargée des expertises pour les départements des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques.
En 2007, 23 expertises ont eu lieu, dont 78 % au Pays basque ; en 2008, 22 expertises ont été recensées, dont 21 correspondaient à des dommages provoqués par les Vautours. Les
vétérinaires constatent que les charognards s'attaquent de préférence à des brebis coincées dans un creux de rocher ou dans des barbelés, ou blessées par un chien errant. Chez les
bovins, les oiseaux sont notamment attirés par des vaches connaissant un vêlage difficile. Ils provoquent, en passant, la panique dans les troupeaux.
Auteur: Christiane Galus
Source: Le Monde du 29 juillet 2008
Nous voyons dans cet article la "patte" de la L.P.O. notamment de Michel Terrasse qui n'hésite jamais à tenir des propos manipulateurs et de désinformations pour discréditer les
éleveurs. Par le passé, nous avons connu la même technique avec A.R.T.U.S. (aujourd'hui F.E.R.U.S.) concernant l'ours. Critiquer, nier, désinformer, faire porter la responsabilité
sur les éleveurs qui deviennent des boucs émissaires alors qu'ils sont victimes, utiliser le mensonge et la technique de l'amalgame, tels sont les seuls arguments de cette
association dont la proximité avec le milieu de l'élevage est assez peu garantie.
Non seulement il n'y a pas de "psychose chez les éleveurs" mais ils n'ont jamais accusé ce rapace "d'enlever des brebis avec leurs serres." Mais le dire dans un article de presse
lu essentiellement dans un milieu citadin qui ne connaît rien au milieu fait bien.
S'il est vrai que cet animal a failli disparaître ce n'est pas parce qu'il faisait l'objet d'attaques spécifiques tel que la chasse. Mais le phénomène était webpucoup plus la
conséquence d'autres situations tel que le poison dès lors que la chasse fut interdite pour sélectionner la destruction de prédateurs devenus encombrant. Ce phénomène vient de
réapparaître dans le massif des Cantabrique en Espagne, en Italie notamment dans les Abruzzes et dans las Alpes françaises. Il ne pourra que se développer face à l'obscurantisme
idéologique développé par les associations environnementalistes particulièrement extrémistes et sectaires.
L'unanimité pour rejeter la responsabilité sur le voisin espagnol est facile lorsqu'on refuse de faire sa propre critique sur ces propres errements. Le Parc National des Pyrénées
n'est pas une oie blanche dans ce domaine. Il conviendrait qu'il fasse aussi l'analyse de son passé et admette que l'accroissement de la colonie de Vautours, notamment en vallée
d'Ossau, l'a été grâce à des nourrissages pour "fixer"les volatile à la falaise aux Vautours.
Ce procédé n'existe plus aujourd'hui mais il a existé et a perduré un peu plus en Espagne y compris dans les Asturies. Il faut donc relativiser la responsabilité des uns et des
autres et que chacun admette ses erreurs passées. Il faut aussi noter que la LPO, grande dispensatrice de bons et mauvais points, perpétue ces errements de nourrissage et
d'élevage dans les Cévennes et les Alpes sous la haute autorité de Michel Terrasse. Venir donner des leçons aux pyrénéens et espagnols est un peu fort de café et manque pour le
moins d'honnêteté intellectuelle.
Alors que l'Espagne reconnaît qu'il y a des attaques sur des animaux vivants sous des formes diverses (attaques directes ou suit à affolement organisé), la France en est au
stade de l'expertise.
Au lieu de se servir de l'expérience des autres, webpucoup plus malin, le français étudie l'évidence. Question de faire durer. Ou volonté de ménager la chèvre et le choux face à
des associations particulièrement obtus dans leurs obsessions idéologiques? Le fait que des experts sont dépêchés sur place non pas dans les 24 heures mais lorsque cela est
possible et encore faut-il insister et parfois tomber sur la bonne personne au téléphone. Car, ne nous y trompons pas, il existe des dépliants expliquant la procédure d'appel
téléphonique mais ils ne sont pas distribués. Peut-être de peur d'avoir trop de plainte? Car, comme pour l'ours, il faut toujours minimiser la réalité. Quant aux causes
d'attaques, ce n'est pas avec seulement une vingtaine d'expertises que l'on peut valablement en tirer des conclusions.
Le vrai problème dans cette affaire c'est la volonté des services publics et des associations environnementalistes de vouloir à tout prix minimiser les phénomènes.
Comme me disait un agent de l'O.N.C.F.S. "on ne peut pas être partout, alors on fait ce qu'on peut." Et oui, il a raison. L'agent de l'état est soumis aux 35 heures par semaine
alors que le paysan et son troupeau c'est 24h/24 et 7j/7 toute l'année. C'est peut-être là le vrai problème: un problème culturel et l'impossibilité de se faire entendre et
comprendre.
Louis Dollo, le 29 juillet 2008
Le rapace a fait irruption sur la place du village des Saintes-Maries-de-la-Mer
Décidément, il y a comme un air de Far-West en Camargue. Cette semaine, c'est carrément un Vautour, digne des bandes-dessinées de Lucky Luke, qui s'y est laissé prendre. Ce gyps
fulvus à l'envergure impressionnante de 2,80mètres, a fait irruption sur la place du village des Saintes-Maries-de-la-Mer, mardi matin. Les habitants, plus habitués aux flamants
roses, n'en ont pas cru leurs yeux et se sont masséssur la place, chacun cherchant à apercevoir cet animal hors du commun.
Charognard immature
"Les gens étaient très curieux mais ils n'ont pas eu peur, tout le monde rigolait. C'était déjà arrivé il y a une dizaine d'années", raconte Roland Chassain, le maire de la
commune, qui avait recommandé à ses administrés de ne pas s'approcher. Les chasseurs camarguais, "habitués à respecter les espèces protégées", n'ont pas cherché à abattre la bête
et la municipalité a fait appel aux spécialistes locaux, à savoir le parc ornithologique de Pont de Gau, qui héberge le Centre de sauvegarde de la faune sauvage. En deux minutes,
l'ornithologue Benjamin Vollot a réussi à attraper le Vautour avec une épuisette et à le ramener dans une volière du centre. "La population ne risquait rien car le Vautour est un
charognard. Il n'a pas bonne image car il mange la tête dans le sang, mais ses griffes ne sont pas pointues: il ne peut pas s'attaquer àdes proies vivantes", explique le
spécialiste qui a immédiatement pu identifier l'animal grâce à la bague qu'il porte à la patte.
"Il s'appelle CRG. Il est né cette année dans le Massif Central mais comme tous les Vautours immatures, il se balade pour tenter de coloniser d'autres territoires. Il a pu être
poussé vers la Camargue par le mistral des derniers jours et c'est la faim qui l'a obligé à entrer en ville." Mais impossible d'identifier le sexe de cet animal de presque 10kilos
tant qu'il ne s'est pas reproduit. Ce qu'il devrait faire prochainement avec ses congénères massés dans la Drôme, près de Nyons, dans les Baronnies où une association oeuvre
depuis une quinzaine d'années pour réintroduire cette espèce protégée dans son milieu naturel.
"Il y a une belle colonie d'environ 200têtes, certains viennent d'Espagne et même de Croatie. Mais nous ne le suivrons pas à la trace: l'oiseau vivra sa vie et choisira d'aller
où il veut", annonçait Benjamin Vollot. Emmené hier, le Vautour devrait être relâché aujourd'hui. Mais il y a peu de chances qu'il ose à nouveau s'aventurer en Camargue.
Auteur: Aveline Luc
Source: La Provence du jeudi 18 septembre 2008
Il est faux de dire que les Vautours fauves ne s'attaquent pas au vivant. Malgrès les propos de la L.P.O. et de nombreux ornithologue, il est prouvé qu'en France et en Espagne les Vautours s'attaquent bien au vivant.
Lors d'une randonnée dans le secteur de La Mongie, une touriste belge a été témoin d'une attaque de gros Vautours sur un veau qui venait de naître. "Ils ont commencé dit-elle, par lui crever les yeux, puis lui arracher la langue. Je n'ai pu rien faire car lorsque j'ai voulu intervenir, ils ont été menaçants. Je sais que les Vautours sont protégés mais les veaux ne doivent-ils pas l'être aussi. Je suis encore sous le choc".
Source: Tarbes-Infos du samedi 20 septembre 2008-8h16
En Couserans, pendant qu'on cherche le ou les ours qui tracassent les abeilles, au cap de Gauch, sur l'estive de Barestet, on crie "sus, aux Vautours fauves!".
Le rapace pyrénéen, casseur d'os, nécrophage que l'on connaît bien par ici pour nettoyer la montagne des cadavres de bêtes, s'est attaqué en fin d'été, pour la première fois, à
des animaux vivants. "Les Vautours m'ont mangé des agneaux nouveau-nés", affirme Julien, un berger du Volvestre qui passe l'été avec ses troupeaux au Barastet.
Le cas n'est pas isolé: Michel Estrémé, président du Groupement pastoral de Sentein qui s'apprête à recevoir les premières Rencontres des Transhumants d'Europe, confirme:
"Chez moi aussi, les Vautours sont venus se servir en chair fraîche". Depuis que les Pyrénées espagnoles ont supprimé les charniers où ils s'alimentaient en masse, les Vautours
qui passent sans visa la frontière, se sont mis à manger aussi des animaux vivants pour apaiser leur faim.
Auteur: Bernadette Faget
Source: La Dépêche du Midi du 12 octobre 2008