Je m'étais fixé pour principe de ne pas diffuser les lieux de présence des ours lâchés au printemps 2006 pour ne pas attirer les curieux et ainsi les perturber. Le Plan Ours prévoit que les maires des communes et les éleveurs peuvent être tenus informés. C'était pour moi l'essentiel.
Mais la réalité en 2006, dès le lâcher du premier ours, est bien différente.
Informations et rumeurs diverses à partir d'octobre 2007
Pour vous tenir informé des déplacements des ours
05 62 00 81 10
L'ours et les randonneurs et les autres usagers de la montagne
Je m'étais fixé pour principe de ne pas diffuser les lieux de présence des ours lâchés au printemps 2006 pour ne pas attirer les curieux et ainsi les perturber. Le Plan Ours prévoit que les maires des communes et les éleveurs peuvent être tenus informés. C'était pour moi l'essentiel.
Mensonge!
Il apparaît qu'aucun engagement du plan ours n'est respecté surtout celui de prévenir. Les ours sont équipés d'instruments radio paraît-il sophistiqués pour pouvoir les suivre.
En définitive ce matériel ne sert qu'à quelques scientifiques pour servir leur curiosité et n'apporte strictement rien aux éleveurs et bergers. Ces derniers sont tenus à l'écart
de telle sorte que les acteurs de la montagne ne peuvent prendre aucune précaution de sécurité pour eux et leurs troupeaux.
Imbécillité, mensonge, irresponsabilité, ce sont les termes qui qualifient les représentants de l'Etat (Préfets et sous-Préfets), la DIREN Midi-Pyrénées et ses valets (ADET,
FERUS, ACP...). Par l'absence d'information, tous les éleveurs sont sur les qui vivent 24h /24 et 7 jours / 7 alors qu'une simple information permettrai de ne mettre en alerte que
ceux qui sont concerné et ainsi organiser des roulements entre éleveurs.
Face à cette carence de l'Etat, j'ai décidé de diffuser publiquement les lieux de présence de tout ours et d'organiser des visites gratuites des estives concernées peut-être pour voir l'animal....
[Depuis la mi-juillet 2006, il est possible de connaître la position des derniers ours lâchers tous les soir au 65 62 00 81 10.
A noter également que, contrairement aux temps anciens, l'effarouchement est interdit sans autorisation préfectorale préalable et ne peut être réalisé que par des personnes
autorisées type ONCSF]
Franska, après avoir été lâchée au
Chiroulet dans la vallée de Lesponne le 28 avril 2006 semble avoir établi ses quartiers sur les flancs nord du Cabaliros (Hautes-Pyrénées).
Elle est restée un certain temps au-dessus de la route de Cauterets (Pierrefitte-Nestalas). Le 12 mai elle était au-dessus du lac d'Estaing.
Le 16 mai, elle a passé la journée dans le bois au-dessus de Saint-Savin entre 200 et 5.000 m de distance des dernières maisons. Les éleveurs / bergers ont gardé les troupeaux
toute la journée et 3 d'entre eux y passent la nuit.
Un groupe de randonneurs hollandais conduit par une cauterésienne se serait trouvé face à Franska. Le groupe, quelque peu effrayé serait reparti... en hollande.
Voilà une bonne promotion pour le développement durable de la vallée.
Mercredi 17 mai:
La nuit s'est passée sans problème. Jean Lasterle est monté voir ses brebis et est redescendu pour assurer son second métier de chauffeur de bus pour la matinée. Nous monterons à
l'estive vers 14h.
Une information nous parvient d'un maire d'une commune: hier l'ours serait passé devant un groupe encadré par une accompagnatrice créant la panique dans le groupe.
Nous recherchons des témoignages directs pour mieux garantir l'information.
André Pujo, maire d'Arcizan Davan (Hautes-Pyrénées) nous confirme: "avant les dernières introductions nous étions informés par l'ONCSF de l'évolution des ours. Depuis l'arrivé de
Palouma nous n'avons plus rien."
Ce genre de comportement ne permet pas aux éleveurs d'anticiper et de s'organiser face à l'ours.
17 mai 2006:
Visite du site où Franska a été vue hier. Juste au-dessus de de la route de Saint-Savin à Uz au milieu des granges forraines et résidences secondaires ainsi que du troupeau de
Jean Lasterle, jeune éleveur. Une plainte pour mise en danger d'autrui et défaut d'information devrait être déposée. C'est peut-être aussi ça la politique de harcellement de la
guerre des Demoiselles: l'engagement de la responsabilité pénale de la Ministre et des grands serviteurs de l'Etat que sont les Préfets et Sous-Préfets mais aussi les services
comme le Directeur de la DIREN Midi-Pyrénées. A suivre...
Franska est toujours présente. Les chevreuils et les sangliers y sont présents (Cette nuit, Jean en a compté 27 devant sa voiture où il passait la nuit pour garder ses brebis).
Mais les brebis n'ont pas peur des sangliers et chevreuils.
L'ourse est venue visiter un jardin où elle s'est servie pour son repas.
18 mai:
Franska est toujours présente. Elle a fouillé les poubelles du restaurant Le Viscos au centre du village de Saint-Savin. Ce matin et encore à midi, les gendarmes et l'ONCSF
étaient sur place pour faire les constats.
Lorsque les autorités ne communiquent pas, les informations circulent de bouche à oreille et c'est ainsi que se propagent les rumeurs. Nous allons donc diffuser toutes les rumeurs, c'est à dire les informations non avérées, non vérifiées et fournies par des personnes dont la fiabilité n'a pas été prouvée.
Selon cette image, Franska aurait été tuée à l'ancienne au bout du chemin de la Bat Surguère le 12 février 2007.
L'homme ayant réalisé cey exploit sera-t-il promené en héros de village en village avec la dépouille de l'ours.
Jadis, les tueirs d'ours avaient une prime et pouvaient même être décorés.
Les temps changent mon brave Monsieur!
Il faut parfois rire de ses propres malheurs....
Mais chez les écolos, ce n'est pas le cas. Ils sont d'une tristesse lamentable en plus d'être stupides et ne connaissant pas le sens des verbes au conditionnel.et encore moins la signification du mot "rumeur".
Franska serait-elle de retour dans les Hautes-Pyrénées? C'est ce que
beaucoup pensent.
En effet, une prédation a été constatée mardi 15 mai aux Quatre Véziaux sur une brebis et a été reconnue par le PNP. Une autre n'a pas été reconnue en raison de l'ancienneté
de la mort. Mais rien ne prouve qu'il ne s'agisse pas de l'ours. Le bénéfice du doute sera sans doute plaidé. Le troupeau appartient à Paulette Lacaze de Gripp.
De plus, un bélier du troupeau de Mr Sallecane a dû être achevé.
Selon nos informations, l'ours serait sur le secteur du Bassia entre Aspin et Baronnies.
Je consulte avec interet votre site qui apparait plus complet concernant les degats que l'information officielle.
Concernant Franska, ma commune a été malheureusement touché dernièrement par son comportement destructeur. En effet, le 30 ou 31 mai 2007, 2 brebis ont été tuées par ce predateur
sur les estives de Beyrede-Jumet (Secteur du Col de Beyrede, Versant sud du Signal de Bassia), 5 brebis ont également disparues en meme temps. Le troupeau appartient à Melle
Verdier de Beyrede-jumet.
Je tenais à vous en informer.
Le dimanche 8 mai, découverte d'une brebis tuée dans une grange à Uchentein dans le Biros, lieu dit Lamerlue.
La brebis a les entrailles dévorées, et la peau du ventre découpée droit et pas écartée comme avec les chiens errants.
L'éleveur, Hugues L. l'attribue à un ours, soit Palouma, soit des ours en provenance du Pic du Midi de Bordes en face d'Uchentein. Rien ne permet d'accuser Palouma...
Voir les prédations en Ariège
Deux membres de l'équipe d'évaluation sont venus et on fait un constat. Ils sont repartis sans emmener la brebis. Ils doutent que ce soit une attaque d'ours. Ils n'ont pas emporté
la brebis pour des analyses de laboratoire ni pris de photos. Ils n'ont pas non plus remis de copie du dossier à l'éleveur.
Des membres de l'équipe de suivi ont été aperçus au col de l'Arraing les jours précédents avec une antenne réceptrice.
Lorsque les autorités ne communiquent pas, les informations circulent de bouche à oreille et c'est ainsi que se propagent les rumeurs. Nous allons donc diffuser toutes les rumeurs, c'est à dire les informations non avérées, non vérifiées et fournies par des personnes dont la fiabilité n'a pas été prouvée.
Effectivement! Cela éclaire sur les méthodes de communication de François Arcangéli. Il est probable que le 26 septembre les dossiers visés en commission d'indemnisation qui ne
concerne que les dossiers "au bénéfice du doute" et non ceux clairement reconnus, ne concernaient que des prédations non imputables aux ours relâchés.
Mais lorsqu'on suit tous les jours les prédations constatées, la réalité est toute autre.
1/ Il n'y a pas d'ours relâchés en Ariège sauf de manière occasionnelle.
2/ les ours relâchés font des dégâts dans les Hautes-Pyrénées (Franska) et sur la Haute-Garonne. Il suffit d'aller voir chaque semaine
les localisations diffusées par le Ministère de l'écologie pour
constater qu'il y en a plusieurs pratiquement toutes les semaines.
Monsieur Arcangéli, s'il vous plait, soyez honnête et allez jusqu'au bout des explications. Nous ne pouvons pas dire que les ours relâchés ne font pas de prédations.
Vendredi 6 octobre 2006 au soir 21h: Message transmis par un cherheur de champignons
Le/la maire de Montjoie prévient les éleveurs (même amateurs) de rentrer les bêtes. L'équipe de suivi l'ayant avisée de la présence d'une ourse (la dernière lâchée - Sarousse?) à
la "Cassagne" d'Audinac.
Cette zone se situe entre Saint-Girons et Sainte-Croix Volvestre, tout proche du secteur ou Balou avait été recapturé (altitude 550 mètres) très loin du massif donc.
La "Cassagne" est à moins d'un km des fermes.
Par ailleurs, hier en allant aux champignons à la "Bouche" j'ai trouvé une bête morte et pelée à quelques centaines de mètres d'une propriété. Je le signalerais au propriétaire
(il à des castillonaises) dès demain.
Ce n'est peut-être qu'une coïncidence mais il vaut mieux vérifier.
Pour info complémentaire br>
Montjoie-Audinac, à 6 km de St-Girons et 4 km de St-Lizier, coteaux bas, beaucoup d'élevage, brebis notamment toutes quasiment en liberté en cette saison dans les bois et
les propriétés (presque toutes sont redescendues des montagnes)
Depuis le 19 septembre, nous avions perdu la trace de Sarousse, la dernière des cinq ours lâchés cette année dans les Pyrénées. Les techniciens l'ont retrouvée hier à Montjoie en Couserans, au Nord de Saint Girons.
Sarousse a perdu son collier GPS le 10 septembre.
Depuis, elle n'est plus suivie que grâce à son émetteur intra-abdominal. Le 19 septembre, elle était localisée sur la commune de Sentein (Ariège). Puis, plus de signal...
Elle a donc été retrouvée dans les petites Pyrénées, non loin du secteur fréquenté par Balou avant sa recapture et son transport vers Luchon.
[Ndr: la "rumeur" était donc bien vraie. Sarrousse était dans le coin.... "Petites Pyrénées", c'est une nouvelle région ou une dénomination spècifique du bas Couserans et de la Haute-Garonne?]
Source: ADET - Pays de l'ours du 7 octobre 2006
Voir aussi les prédations en 2007
Même s'ils sont loin, d'autres éleveurs dans les Alpes sont confrontés à un autre prédateur: le loup.
Pour l'Isère ou le bilan des attaques sur les troupeaux est parru dans "Terre dauphinoise" un tableau très détaillé d'une demi page où nous pouvons voir qu'y a eu 114 ovins et 3 bovins de tués entre le 23/04 et le 15/09
Pour la Savoie ce serait pire mais nous n'avons pas les chiffres complets et rpécis. Au 13 heures de TF1 du 6 octobre, un seul éleveur a prétendu avoir perdu 50 brebis et soigné les bléssés.
Excédés par les attaques d'ours sur leurs troupeaux, des bergers béarnais ont organisé, samedi, une battue dans la vallée de l'Ouzoum, entre les Pyrénées-Atlantiques et les
Hautes-Pyrénées, pour tenter de repousser l'ourse slovène Franska vers sa zone d'introduction. Trente bergers, selon la gendarmerie, une centaine selon un berger, ont effectué
une "traque d'effarouchement" pour refouler Franska vers Bagnères-de-Bigorre, secteur où elle a été introduite fin avril, a précisé Pierre Casassus-Lacouzatte, co-président de la
fédération transpyrénéenne des éleveurs de montagne. Les bergers s'étaient munis de cornes, sifflets et pétards "pour tenter d'effrayer Franska", a-t-il précisé. "C'est la seule
chose que l'on puisse faire", a indiqué M. Casassus-Lacouzatte, assurant que l'ourse Franska avait tué, depuis son introduction, une centaine de brebis dans le secteur de la
vallée de l'Ouzoum. Il a annoncé qu'une opération similaire serait organisée samedi prochain, "dans l'espoir de refouler définitivement l'ourse Franska". Les gendarmes, prévenus
par les bergers, étaient présents sur les lieux, ainsi que des gardes de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Mis en ligne dimanche 30 juillet 2006 - 8h35 sur Lourdes-Infos
Des agents de Protection de la Nature, spécifiquement formés dans le suivi de la population d'ours, cherchent des indices qui confirment la présence de ceux-ci dans le secteur aragonais de Ribagorza. L'équipe a commencé à travailler après qu'un éleveur ait observé deux ours dans la localité de Montanuy.
Un ganadero avista dos osos en Montanuy cuando sacaba a pastar a su ganado
Algunos agentes de Proteccion de la Naturaleza, especificamente formados en el seguimiento de la poblacion de osos, buscan indicios que confirmen la presencia de éstos en la
comarca aragonesa de Ribagorza. El equipo comenzo a trabajar después de que un ganadero atisbase dos ejemplares en la localidad oscense de Montanuy.
Zaragoza.- El Gobierno de Aragon ha puesto en marcha un efectivo de técnicos de Medio Ambiente para buscar a dos osos avistados en la localidad oscense de Montanuy. Los agentes de Proteccion de la Naturaleza han puesto manos a la obra después de que un ganadero avisase de la posible presencia de los mismos.
El director general de Medio Natural, Alberto Contreras, ha relatado que la alarma la dio un ganadero que vio pasar el pasado martes por la tarde un oso cerca de él cuando recorria un paraje cercano a Montanuy con su ganado. Al parecer, la presencia del plantigrado alerto a los animales y el ganadero se percato de la presencia de un ejemplar adulto y de un osezno.
El director general de Medio Natural descarta que los osos avistados sean alguno de los ejemplares reintroducidos por el Gobierno francés la pasada primavera, ya que todos ellos iban equipados con el correspondiente transmisor. "El osezno tiene cerca de dos años, es imposible que se haya parido una cria de esa edad", ha resaltado Contreras.
Desde el Departamento de Medino Ambiente sostienen que la hipotesis mas probable es que se trate de una osa y su osezno que tendrian su habitat en el Valle de Aran y que habrian realizado una pequeña incursion en territorio aragonés. Ademas, segun ha explicado Contreras, el comportamiento de estos aniamales hace descartar que puedan permanecer largo tiempo en territorio aragonés, ya que "vuelven siempre al habitat en el que discurre su vida".
Para controlar los movimientos de los animales, los agentes de Proteccion de la Naturaleza de Vallibierna y Castanesa van a realizar unas lavores de seguimiento junto a dos personas de la zona. "Se va a conjugar la experiencia en el manejo de la poblacion osera con el conocimiento de ese territorio y se van a poner trampas para huellas y olores", ha detallado Contreras.
Proxima reunion
Ademas el director de Medio Natural se reunira el proximo lunes 21 de agosto con el alcalde de Montanuy y representantes de los ganaderos de la zona para analizar los datos del seguimiento realizado y el estado de la poblacion. En este encuentro, se tomaran decisiones para adoptar las medidas necesarias en caso de que la presencia de osos hubiera producido algun daño.
En todo caso, el Gobierno de Aragon ha reiterado que cualquier daño que hayan producido o puedan producir los osos sera asumido por el Departamento de Medio Ambiente.
Source: AragonDigital du 17 août 2006
Nota:
Montanuy est situé à 25 km au sud de Vielha (sud du tunnel), à proximité de Pont de Suert sur la rive droite de la rive droite du Vall de Barravès donc en Aragon, alors que la
rive gauche est en Catalogne.
Dans un pré, aux portes du village de Gajan, Gérard Rolland, gardien itinérant, a sorti une antenne qui aide à localiser les ours. Sarousse, l'ourse lâchée récemment à Arbas, est bien là, quelque part sur ce coteau boisé, limitrophe de Montjoie. Sarousse y glane de quoi se nourrir: "Elle fait ses réserves, s'alimente. Dans la journée elle ne bouge pas, mais elle navigue la nuit", précise Gérard Rolland. Elle mange des châtaignes, des glands et même des têtes de champignon. Dans un coin forestier, on a retrouvé des déjections qui confirment ce régime alimentaire, plus... des poils de sanglier. Les ours sont aussi des charognards. "Quand les ours ont été introduits, indique Guy Servant, adjoint au maire, on rigolait: imaginez demain un ours à Gajan! Jamais on n'aurait cru qu'il pourrait s'acclimater ici!"
Confirmation
L'équipe du suivi a confirmé que cette présence était tout à fait possible. Le maire, Monique Boutonnier, a été estomaquée lorsqu'elle a appris la présence du plantigrade:
"C'était dimanche, quand je l'ai su, je me suis demandé ce qui nous tombait sur la tête?" Des gens se sont inquiétés pour les troupeaux: "Il y avait 200 brebis qui ont été
emmenées hors du secteur, ainsi que des chevaux. Pour les vaches, pas de problème."
Tous les matins, des communiqués sont affichés dans la commune pour informer les habitants. Ce que craint le maire, ce sont les gens qui espèrent une rencontre avec l'ours pour faire des photos "lorsqu'il dort". Adieu la tranquillité des habitants qui préfèrent rester discrets sur le sujet.
Un ancien agriculteur aujourd'hui à la retraite maugrée: "Tout ça, c'est pour embêter le monde. Nous, on ne peut rien faire. C'est pas nous qui commandons. C'est décidé en haut lieu." Un peu d'appréhension aussi chez cette dame qui préfère garder l'anonymat: "Je sors le chien tous les jours pour me promener... Mais bon, tout dépend du comportement des humains. Cet animal, il faut bien qu'il se découvre un territoire." Justement l'ourse pourrait bien bouger. Etienne Dubarry, de l'équipe technique du suivi de l'ours, estime qu'elle exploite un domaine "insuffisant" et qu'elle devrait bientôt aller voir ailleurs.
Auteur: Jean Martinet
Source: La Dépêche du Midi du 12 octobre 2006
Bip, bip, bip... l'appareillage de l'équipe du suivi de l'ours égrène sa petite chanson monocorde. Dans un pré, aux portes du village de Gajan, Gérard Rolland, gardien itinérant, a sorti une antenne qui aide à localiser les ours. Sarousse, l'ourse lâchée récemment à Arbas, est bien là, quelque part sur ce coteau boisé, limitrophe de Montjoie. Sarousse y glane de quoi se nourrir: "Elle fait ses réserves, s'alimente. Dans la journée elle ne bouge pas, mais elle navigue la nuit." précise Gérard Rolland. Dimanche elle a fait un petit tour entre Montjoie et la salle des fêtes du village. Lundi, elle déambulait non loin de Saint-Lizier. Elle mange des châtaignes, des glands et même des têtes de champignon. Dans un coin forestier on a retrouvé des déjections de la bête qui confirment ce régime alimentaire, plus... des poils de sanglier. Les ours sont aussi des charognards. Tout le monde se demande si Sarousse est décidée à s'installer par là pour l'hiver. Il faut dire que personne au village n'imaginait un scénario dans lequel l'ours manifestait de l'intérêt pour le piémont pyrénéen. L'altitude moyenne de Gajan est de l'ordre de 450 m. Ca tombe bien: les ours slovènes sont tout à fait à l'aise sur ce type de zone, qui plus est, la forêt est riche en nourriture en ce moment. Voilà qui bouscule l'image d'un ours inféodé aux espaces montagneux, tel que les Pyrénéens l'ont connu. "Quand les ours ont été introduits, indique Guy Servant, adjoint au maire, on rigolait: imaginez demain un ours à Gajan! Jamais on n'aurait cru qu'il pourrait s'acclimater ici!" L'équipe du suivi a confirmé que c'était possible.
Troupeaux Déplacés
Le maire, Monique Boutonnier a été passablement estomaquée lorsqu'elle a appris la présence de l'ours: "C'était dimanche dernier, quand je l'ai su, je me suis dit: qu'est-ce qui
nous tombe sur la tête?" Maintenant ça va mieux, et l'humour s'en mêle: "Il y a des gens qui me disent: ne vous faites pas de soucis, maintenant on saura partout où se trouve
Gajan!" Des gens se sont inquiétés pour les troupeaux: "Il y avait 200 brebis qui ont été emmenées hors du secteur ainsi que des chevaux, pour les vaches pas de problème." Tous
les matins des communiqués sont affichés sur des panneaux de la commune afin d'informer les habitants. Ce que craint aussi madame le maire, ce sont les gens qui souhaitent
rencontrer l'ours pour faire des photos "quand il dort". Un fantasme quoi, mais adieu la tranquillité pour toutle monde. Etienne Dubarry, membre de l'équipe technique constate
que l'animal bouge très peu: "Le milieu est favorable à son alimentation. Mais son secteur est petit: elle exploite un domaine qui est insuffisant. Un moment donné il faudra
qu'elle aille voir ailleurs."
Où ira-t-elle? Personne ne le sait, mais des gens souhaiteraient que ce soit en montagne. Ca "collerait" mieux avec la légende de l'ours des Pyrénées.
Auteur: Jean Martinet
Source: La Dépêche du Midi du 12 octobre 2006
Hier matin, lundi 7 mai 2007, un ours de forte taille a été vu (témoignage visuel) par un habitant de Pédéhourat au-dessus de Bruges dans les Pyrénées-Atlantiques. Le plantigrade
venait du port de Castet (vallée d'Ossau) et descendait vers Bruges par les crêtes de Oussas.
Actuellement, il n'y a pas de brebis sur cette estive. Il est prévu des monter vendredi matin avec chiens "Patou". Par contre, les vaches déjà sur place ont été perturbées.
Les troupeaux se sont séparés en plusieurs lots au lieu de rester unis.
Actuellement, les éleveurs surveillent la montagne mais vu la densité de la forêt proche il est assez difficile de repérer le prédateur.
Les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) avaient trouvé peu de
traces au cours de l'opération de recherche qu'ils ont mené dans la semaine du 23 au 26 avril. Néanmoins les ours sont bien là.
L'IPHB, quant à elle, quoique exclue par la Ministre de l'Ecologie Nelly Olin du programme ours, va procéder à des recherches d'indices les 9, 10 et 11 mai avec son propre
personnel. La première journée est prévue en vallée d'Ossau.
Source: Témoignage reculli sur place le 8 mai au matin
Etienne Dubarry est réputé pour son flair à l'équipe technique ours. C'est lui qui, le premier, a pu vérifier que Hvala était effectivement suivie par deux petites boules de poils depuis sa sortie de l'hibernation, à Melles, dans le Comminges. Il faut dire que le bonhomme connaît bien le terrain.
Jeudi 24 mai, 10 heures, à Saint-Lary en Ariège. Il passe dans le village en jetant un oeil à gauche, vers la vallée. Il pense que la jeune mère a trouvé refuge par là mais hésite entre le vallon d'Autrech et le vallon de Rouech. Pour en avoir le coeur net, il file tout droit dans son Nissan pick-up, direction le col du Portet-d'Aspet, puis emprunte un sentier chaotique jusqu'au point le plus haut des environs.
Là, il déplie l'antenne qui lui permet de capter les ondes VHF dégagées par le collier de Hvala.
Bip- bip-bip fait le récepteur. Le signal faiblit derrière la branche édentée du gros sapin à gauche. Etienne regarde sa boussole. Elle indique 130° par rapport au nord. A droite, le signal faiblit à 270°. Conclusion, Etienne positionne le nord sur sa carte, et trace une droite sur l'axe des 200°.
Seulement voilà, les deux vallons sont dans l'axe.
4 heures en planque
Trois relevés, un pique-nique en altitude et bien des kilomètres plus tard, Etienne a acquis une certitude. Les plantigrades sont dans le vallon d'Autrech. Il téléphone à la
secrétaire de l'équipe pour qu'elle actualise la localisation sur le répondeur, raccroche, puis regarde sa montre. "C'est à peu près ça, quatre heures pour faire une localisation.
Sans compter la route."
Il pourrait s'arrêter là et rentrer au bureau, à Villeneuve-de-Rivière, en Haute-Garonne. Mais Etienne aimerait bien vérifier de visu que les deux oursons sont encore vivants. Et pour cause, "il y a 50 à 80 % de mortalité accidentelle chez les petits de moins de 2 ans". Plutôt gênant quand on cherche à réintroduire une espèce dans un biotope.
15 h 20. Il décide de monter en voiture jusqu'à l'estive de l'Herbe Soulette. Là, il prend le temps de dégager un cheval coincé dans une clôture, attrape son matériel d'observation, libère sa chienne Oso, s'aventure sur des pentes qu'aucun randonneur n'oserait emprunter. Et c'est parti pour quatre heures de planque.
Le froid qui lui hérisse les poils n'a pas l'air de l'atteindre. Etienne reste le plus souvent silencieux, les jumelles en alerte dès que le bip-bip s'accélère. C'est la preuve que Hvala est bien là, dans une zone qu'il situe entre 300 et 500 mètres autour de lui. Manque de chance, le tonnerre n'encourage pas Hvala à sortir du couvert.
En plus, la maline a du flair elle aussi. Elle peut renifler un homme à 500m. Nouveau point sur sa montre. Il est 19 heures. Tant pis, il reviendra demain pour en avoir le coeur net. Il est temps de prévenir les bergers dans la vallée.
Auteur: Béatrice Dillie
Source: La Dépêche du Midi du 29 mai 2007
19 h 15. Etienne Dubarry redescend de l'estive de l'Herbe Soulette. A la première ferme, il croise René et Carole qui sont en train de rentrer les brebis du groupement de Loubers et de l'Izard.
La conversation s'engage.
Etienne, poli: "Bonjour, je voulais vous prévenir que Hvala est au vallon d'Autrech."
Carole, souriante: "Je m'en doutais. Je vous ai vu passer ce matin."
René, énervé: "Et ça va être cette musique tout l'été? Et qui c'est qui va les garder les brebis? Je dois justement les amener à l'estive. Qu'est-ce que je dois faire? Y coucher? Ah ça, ne me demandez pas d'être content. Mon avis, il est pas favorable à l'ours. L'autre jour à l'Izard, Balou il a mangé trois brebis, et il y en a une quatrième qui est morte d'épuisement!"
Etienne a l'habitude de ce type de réaction. Il laisse passer l'orage.
Carole, plus diplomate: "Il est là l'ours, qu'est-ce que tu veux y faire! C'est bon pour le tourisme. Maintenant, il faut trouver des solutions pour pas que ça dégénère." Puis, vers Etienne: "Il y a moyens d'avoir des subventions pour clôturer?"
René, avant qu'Etienne ait eu le temps de répondre: "Les touristes ils en ont peur de l'ours! Et si on amène les brebis en montagne, c'est pas pour clôturer!"
Carole: "Je parle de les parquer juste la nuit." Elle se tourne de nouveau vers Etienne. "Il y a un problème, quand même, avec le répondeur (05 62 00 81 10). L'autre jour, René a appris le lundi que le samedi, il était juste en dessous de l'ours avec les bêtes. C'est pas actualisé. Si ça l'était au moins, on pourrait choisir! Elle est grande la montagne. Si on sait où il est l'ours, on va ailleurs!"
Etienne: "Le répondeur est actualisé tous les jours en semaine. Le week-end, ça dépend si le gars de permanence est sur le terrain ou pas. Mais vous savez, à terme l'objectif c'est quand même que les ours n'aient plus d'émetteurs. Il faut considérer qu'ils font partie de l'environnement. D'ailleurs, il y a une vingtaine d'ours dans les Pyrénées et la plupart ne sont pas équipés."
René: "C'est pas contre vous que j'en ai. Au moins, on sait où il est l'ours maintenant. Mais quand même... Bon allez, il faut rentrer les bêtes. Bon soir!"
Etienne: "Bonsoir. Mais avant, je vous donne les portables de tous les membres de l'équipe. Si vous avez besoin, appelez! Allez..."
Un salut de la main, et chacun repart de son côté. A Aucazein, Etienne s'arrête à nouveau pour prévenir un éleveur qui monte souvent à l'estive de l'Herbe Soulette. C'est aussi ça son métier, informer.
Auteur: Béatrice Dillie
Source: La Dépêche du Midi du 29 mai 2007
La relation de cette conversation est assez significative de la situation dans les Pyrénées. Pourquoi?
Louis Dollo, le 29 mai 2007
Nous savons depuis longtemps que les localisations d'ours diffusées par l'équipe de suivi sont fausses, erronées ou établies avec un tel décalage que la publication en devient ridicule et sans intérêt pour ceux, comme les éleveurs, qui sont directement intéressés ou ceux qui ne sont pas sur place pour lesquels cette diffusion n'a qu'un sens intellectuel pour deviser dans les salons ou sur le Web. Le témoignage ci-dessous d'une personne connue mais souhaitant rester anonyme ne fait que renforcer ce que nous écrivons depuis plusieurs mois.
Plusieurs ouvriers travaillaient le 1er juin 2007 au dessus de Galey, vallée de la Bellongue, canton de Castillon, Ariège (il se trouve que c'est la commune d'où sont partis les
Ariégeois pour aller empêcher, à Arbas, au pied de l'autre versant, le lâcher de Palouma le 25 avril 2006). Ils ont rencontré des gardes de l'ONF qui leur ont dit avoir approché à
une trentaine de mètres, dans les bois au dessus du chantier, un ou une ours(e) apparemment malade car elle toussait énormément. Les gardes avaient alors appelé l'équipe de suivi
avant de redescendre. Les ouvriers ont effectivement vu passer ensuite cette équipe qui leur a dit bonjour mais rien sur ce qu'elle allait faire là-haut.
Une fois de plus, c'est par pur hasard que cette information sur la présence d'un ours est connu: il n'y aurait pas eu ces ouvriers sur ce chantier, rien n'aurait filtré de cette
présence du fauve. Phénomène d'autant plus inquiétant que si la bête est effectivement malade, de quelle infection s'agit-il?
Quels risques de contagion pour la faune sauvage comme pour les troupeaux qui fréquentent ces lieux, voire pour les humains (on sait que les zoonoses, maladies transmissibles des
animaux aux êtres humains, sont une préoccupation sanitaire redevenue importante depuis plusieurs années au niveau mondial comme en France)?
Exemple supplémentaire de l'opacité totale qui accompagne ce programme de "réintroduction des grands carnivores" (intitulé du programme Life-Europe qui organisa les premières importations d'ours slovènes) au delà des proclamations, purement verbales, sur l'information et la concertation.
A noter que cette observation n'est notée sur aucun document officiel. Pourquoi?
Un peu plus de deux mois après la mort accidentelle de la Slovène Franska (NDLR: écrasée par une voiture à Lugagnan), un autre ours vient de pointer son nez dans le département, dans la forêt du Lisey, au-dessus de Cauterets. Celui-là, c'est une certitude, n'est pas issu du dernier programme d'introduction mené en 2006 par le gouvernement. Ce qui permet de l'affirmer, "c'est qu'il n'est pas doté d'un émetteur", indique Frédéric Decaluwe, spécialiste en charge du suivi du plantigrade à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Ce sont d'ailleurs des agents de ce service de l'Etat qui ont confirmé que les empreintes relevées mercredi, à Cauterets, par les gardes du Parc national des Pyrénées, "sont bel et bien celles d'un ours adulte". Comme aucun "matériel ADN" (poil ou aucune crotte) n'a été trouvé, l'identification de l'animal s'avère bien difficile.
"Il peut aussi bien s'agir de Camille (23 ans), d'Aspe-Ouest (13 ans) ou de Néré (10 ans)", considère Frédéric Decaluwe. Il semble, en effet, peu probable, compte tenu de leur grandeur, que ces traces soient celles du petit de Canelle, cette ourse tuée par un chasseur à Urdos, en vallée d'Ossau.
Pour l'heure, cet ours, qui pourrait encore se trouver dans le secteur, n'a commis aucune attaque de troupeaux. Par mesure de précaution, les agents de l'ONCFS ont alerté un éleveur qui a des bêtes dans la zone.
En cette période de l'année, les plantigrades commencent à se gaver, à se constituer des réserves pour leur hibernation qui peut survenir dès la fin du mois de novembre. S'il a trouvé un garde-manger bien garni (glands, châtaignes), cela peut le conduire à séjourner ici. Il n'est pas exclu, non plus, qu'il choisisse de se trouver une tanière ici. "Tout est possible mais c'est trop tôt pour le dire", assure Frédéric Decaluwe. En tout cas, selon l'ONCFS, "les ours que nous avons pu suivre avec précision (NDLR: ceux qui ont un émetteur) ne réutilisent jamais deux fois la même tanière". Même si, le plus souvent, les ours préfèrent les Pyrénées-Atlantiques pour passer l'hiver, Néré, avant Franska l'an dernier, avait, en 2000-2001, élu domicile dans le massif du Pibeste, aux portes de Lourdes
La nouvelle de l'arrivée de ce plantigrade, qui s'est répandue comme une traînée de poudre dans le pays des Gaves, ne manque pas de réveiller la colère du monde pastoral... à quelques jours de la tenue du Grenelle de l'environnement.
Auteur: Guillaume Atchouel.
Source: La Dépêche du Midi du 23 octobre 2007
Nota: Le petit de Canelle, n'est plus petit. Il a maintenant 3 ans, est pratiquement adulte et peut reproduire.
Dimanche, aux environs de 8 heures, Jean Fortassin, agriculteur à Sarp, a fait une bien triste découverte. Deux de ses brebis gisaient mortes, égorgées, dans le pré situé en face de sa ferme et neuf autres déambulaient, victimes elles aussi de morsures au niveau de la gorge. Jean Fortassin, une fois dépassé sa stupeur, s'interrogeait sur l'origine de cette attaque. A quel prédateur faut-il l'attribuer?
A la demande du propriétaire, Philippe Bois, médecin vétérinaire à la clinique de Montréjeau, s'est déplacé sur les lieux. "Il s'agit d'une attaque de gros chiens, des tueurs. Les empreintes de crocs sont si profondes que l'on peut y mettre le doigt. L'une des brebis a les ligaments de la gorge sectionnés", explique-t-il. Après avoir examiné les bêtes, il a dû procéder à l'euthanasie de quatre sur les neuf esquintées. Josiane et David Valentin, des voisins directs de Jean Fortassin, signalent avoir entendu des aboiements de chiens vers 2 heures du matin. Pour le propriétaire, ce devait être ses chiens qui donnaient très certainement l'alerte. Il a aussitôt déposé plainte auprès des services de la gendarmerie de Loures-Barousse qui va diligenter une enquête. "Y'en a marre, après les attaques incessantes de l'ours, nous voilà confrontés à des chiens errants ou je ne sais quoi jusque dans nos fermes!", lance amèrement cet éleveur.
Auteur: Christine Tellier.
Source: La Dépêche du Midi du 29 octobre 2007