Balou est un ours mâle de 4 ans, ne pesant que 88 kg, au moment de son importation de Slovénie et lâché le 2 juin 2006 à Arbas. Il est parrainé par deux comédiens, Gérard Depardieu et Fany Ardant qui doivent présenter ce point commun entre eux de n'avoir jamais mis les pieds dans les Pyrénées. Balou a la fâcheuse tendance à vouloir descendre dans la plaine et les basses vallées. En 2006, alors qu'il venait d'arriver dans les Pyrénées, il descend jusqu'à Toulouse. En 2008 il tente la même opération... Il meurt accidentèlement le 10 juin 2014.
Et si les anciens avaient raison?
Ours Balou tiré par un chasseur en Ariège
Ce n'est pas un canular. Les traces d'un ours ont été repérées, mardi soir, à Auribail, à 35 km au sud de Toulouse, près d'Auterive. Jamais un plantigrade ne s'était aventuré si près de la ville et si bas, à 400 mètres d'altitude. Les gendarmes, quatre techniciens du suivi de l'ours et les fonctionnaires de l'office national de la chasse et de la faune sauvage ne voulaient pas y croire avant de vérifier sur place, au bord d'un lac. Hier après-midi, le doute n'était plus permis. En déplacement à Paris, le préfet a même été rapidement avisé.
"C'est sûr, un ours est passé à Auribail ce week-end. Nous avons repéré quarante empreintes très claires, sur un chemin d'une cinquantaine de mètres" confirme Jérôme Morscheidt. Le technicien au sein de l'équipe du suivi de l'ours balaye également toute possibilité de manipulation, liée à l'intense polémique sur la réintroduction des quatre ours slovènes: "C'est mon métier. Je vois des traces d'ours deux fois par semaine! Celles-ci sont exceptionnelles, bien marquées. Avec des détails très caractéristiques des ours, sur la démarche et la position de la patte arrière notamment, que seuls les spécialistes connaissent". Malgré un long ratissage, aucun autre indice, des poils notamment, n'a été cependant relevé. "On ne sait pas comment il est arrivé là, ni comment il en est reparti, mais le terrain est très sec et la végétation abondante aux alentours. C'est une chance que le propriétaire ait retourné ce bout de terre", sourit le technicien.
Les dimensions et le volume des empreintes correspondent à un adulte de taille moyenne, assez jeune. S'ils n'ont pas "la finesse de ceux de la gendarmerie", les relevés seront confrontés aujourd'hui aux empreintes de Balou. Le dernier arrivé dans les Pyrénées a été lâché dans la nuit de jeudi à vendredi, à Arbas, à 54 km à vol d'oiseau d'Auribail. "On a perdu sa trace dès vendredi car il n'est pas doté du même système de suivi que les autres. On a survolé une bonne partie de la chaîne pendant huit heures. On ne peut le repérer que dans un rayon de dix kilomètres. Soit son collier émetteur ne fonctionne pas, soit on l'a cherché dans les Pyrénées alors qu'il était ailleurs", reconnaît Jérôme Morscheidt. En quête de son territoire, l'animal qui peut parcourir de 40 à 50 km par jour, s'est sans doute égaré dans la plaine, dans un village paisible et verdoyant sur les rives d'Ariège...
Auteurs: Jean-Pierre Roland et J.-F Lardy-Gaillot
Source: La Dépêche du Midi du 8 juin 2006
On aura décidément tout vu à Auribail. Sauf l'ours. Il a pourtant laissé des traces indiscutables. C'est tout un concours de circonstances qui a permis de les voir. Le maire, Serge Marquier, avait travaillé vendredi un coin de sa propriété, laissant au bord de son lac des tas de boue humide, dans un environnement sec.
Mardi, deux jeunes, Anne Pasuello et Benjamin Asna vont se promener, et voient sur ces tas de boue des traces bizarres, qu'ils attribuent à un ours. Une surprise si énorme qu'ils en parlent avec précaution. Alerté, Serge Marquier va voir et, étonné lui aussi, prévient la gendarmerie. La procédure s'enclenche, sous-préfecture et préfecture sont avisées.
Aperçu aussi près de Grépiac?
Hier midi, l'équipe technique du suivi de l'Ours, accompagnée de Michel Jarrige et Gérard Lèche, de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, sont venus sur place.
Après étude, mesures, moulages des traces, le doute n'est plus permis... "Pour l'instant, nous ne pouvons que constater! A cette époque, il a amplement de quoi se nourrir dans la
nature". Mardi, peu avant 8 heures, en se rendant à son travail, Eric Voisin a par ailleurs, près d'une petite route non loin de Grépiac, vu une grosse masse se dresser et l'a
identifiée comme un ours. Il a appelé aussitôt la gendarmerie. L'ours a t-il franchi la RN 20 et est-il venu plus près encore de Toulouse? L'alerte paraissant si incongrue, et
comme il y avait un cirque dans le village, il a fallu attendre les vérifications et l'alerte des promeneurs d'hier pour que soit réellement déclenchée la procédure. Le mystère
reste entier. Son témoignage devrait être étudié de près...
Binos: l'ours attaque le cheval
Binos fait face à Burgalays, le village où a été lâchée Palouma. Mais ce n'est pas cette ourse qui a attaqué Loco, un ongre de 7 ans, propriété d'Olivier Guiard. Cet employé de
l'Equipement a trois chevaux, deux juments et Loco un ongre de 7 ans. "Le plus souvent je les garde près du village. Là, ils étaient un peu plus haut, sur les estives, au lieu-dit
Bernedo, dans un enclos, à 500 mètres des maisons à vol d'oiseau, afin de nettoyer les prés. Lundi, je suis allé les chercher pour les descendre. Loco a eu un comportement anormal.
Il est venu vers moi comme s'il avait besoin de réconfort. Du liquide coulait entre l'épaule et le poitrail. Il portait des griffures d'ours." L'animal est ouvert sur cinq
centimètres. La plaie est profonde. Ce mardi, l'équipe du suivi de l'ours est venue confirmer l'attaque par un ursidé. Olivier Guiard poursuit: "Selon l'expert (NDLR: joint il se
refuse à tout commentaire), il ne s'agit pas d'un des ours qui viennent d'être lâchés, mais d'un jeune pesant 80 kg environ, inexpérimenté." C'est la seconde fois que le village
de Binos est victime d'une attaque d'ours. Le 13 juillet 2004, 5 brebis appartenant à M. Guaus étaient tuées par un jeune ours.
Pas de panique à Auribail
Le premier réflexe de Serge Marquier? Le maire d'Auribail lorsqu'il a vu la quarantaine d'empreintes caractéristiques d'un plantigrade a été d'avertir les autorités. La préfecture
et la gendarmerie informées, sa responsabilité est dégagée s'il arrive quoi que ce soit. Mais Serge Marquier n'est pas du genre à paniquer tout comme ses concitoyens. Les 80
foyers du village ont vite été prévenus. Ici, tout se sait très vite. Tant que les traces n'avaient pas été authentifiées par les experts, certains mettaient en avant un bon
canular. Hier après-midi, dans ce bourg très rural, chacun vaquait aux travaux des champs sans se soucier de l'ours. "Il ne déambule que la nuit" faisait remarquer un agriculteur
en se voulant rassurant.
La plupart des habitants sont persuadés que l'animal est déjà redescendu vers l'Ariège, par le Couserans. Le mot de la fin ira à Michel Scapin, conseiller municipal, président du foyer rural. "C'est un hasard que l'on ait vu ces traces sinon l'ours serait passé inaperçu. Après tout, il n'a fait aucun dégât...". Il n'est pas le seul à prendre le parti d'en rire.
Auteur: J.P.R
Jérôme Morscheidt est membre de l'équipe du suivi de l'ours dans les Pyrénées, missionnée par le ministère de l'Environnement et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage.
Comment un ours peut-il arriver dans ce secteur entre Lèze et Ariège?
C'est une région boisée avec quelques vallons et de nombreux ruisseaux qui constituent des corridors sur mesure. A la recherche d'un nouveau territoire, il suit ces voies d'autant
qu'il peut trouver aisément à se nourrir de céréales, de bulbes et même de grenouilles dans les ruisseaux. Certes, ce n'est pas la place d'un ours dans ce secteur. Mais il y a
déjà eu en Europe des cas similaires. Boutxy avait été dans la vallée de l'Aude en 1999...
La population doit-elle s'inquiéter?
Pas du tout surtout que l'animal ne sera pas affamé. Il est peut-être reparti vers l'Ariège. Il se déplace très vite , 20 à 40 kms par nuit.
Est-ce Balou, le dernier lâché?
Sûrement, mais on n'en est pas certain. On va poursuivre cette nuit (NDLR: hier soir) les recherches en survolant le Couserans et le Val d'Aran, pour retrouver son signal émetteur.
Auteur: Jean-Jacques Dard
Source: La Dépêche du Midi du 8 juin 2006
Ce n'est pas un canular. Les traces d'un ours ont été repérées, mardi soir, à Auribail, à 35km au sud de Toulouse, près d'Auterive. Jamais un plantigrade ne s'était aventuré si près de la ville et si bas, à 400 mètres d'altitude. Les gendarmes, quatre techniciens du suivi de l'ours et les fonctionnaires de l'office national de la chasse et de la faune sauvage ne voulaient pas y croire avant de vérifier sur place, au bord d'un lac. Hier après-midi, le doute n'était plus permis.
"C'est sûr, un ours est passé à Auribail ce week-end. Nous avons repéré quarante empreintes très claires, sur un chemin d'une cinquantaine de mètres", confirme Jérôme Morscheidt.
Le technicien au sein de l'équipe du suivi de l'ours balaye également toute possibilité de manipulation, liée à la polémique sur la réintroduction des quatre ours slovènes: "Je
vois des traces d'ours deux fois par semaine. Celles-ci sont exceptionnelles, bien marquées. Avec des détails très caractéristiques des ours, sur la démarche et la position de la
patte arrière notamment, que seuls les spécialistes connaissent". Aucun autre indice, des poils notamment, n'a été cependant relevé.
Ils ont perdu la trace de balou...
Les dimensions et le volume des empreintes correspondent à un adulte de taille moyenne, assez jeune. Les relevés seront confrontés aujourd'hui aux empreintes de Balou, le dernier arrivé dans les Pyrénées, lâché dans la nuit de jeudi à vendredi, à Arbas, 55km à vol d'oiseau. " On n'arrive pas à le repérer. On a perdu sa trace dès vendredi car il n'est pas doté du même système de suivi que les autres. Et pourtant, on a survolé une bonne partie de la chaîne pendant huit heures. On ne peut le repérer que dans un rayon de dix kilomètres. Soit son collier émetteur ne fonctionne pas, soit on l'a cherché dans les Pyrénées alors qu'il était ailleurs ", reconnaît Jérôme Morscheidt. En quête de son territoire, l'animal qui peut parcourir de 40 à 50km par jour, s'est sans doute égaré dans la plaine...? Fin mai 2002, un jeune ursidé était descendu à proximité de Saint-Gaudens, à Miramont-de-Comminges, où il avait "tartiné" des ruches.
Depuis le 28 avril et le premier lâcher de cette nouvelle campagne, Palouma a été repérée à quelques centaines de mètres des maisons de Burgalays et Marignac, tandis qu'un de ses
congénères déambulait sur la place du village d'Appy, et que Franska s'offrait une bonne table dans les poubelles du "Viscos", au coeur du village bigourdan de Saint-Savin...
"Nous allons poursuivre nos recherches cette nuit (ndlr: la nuit dernière) en survolant le Val d'Aran et le Couserans à bord d'un petit avion d'aéro-club ". Balou, y es-tu?
Auteur: J.-P. R. et J.-F. L.-G
Source: La Dépêche du Midi du 08 juin 2006.
Les champs autour de la Lantine n'avaient jamais vu autant de beau monde! Après les révélétations parues hier dans "La Dépêche du Midi", sur le passage d'un ours à Auribail, à moins de 35kilomètres de Toulouse, les gendarmes conduits par un colonel fleurissaient, il ne manquait pas une radio,pas une télé pour cueillir, micros tendus,caméras braquées,les impressions des élus. Même les renseignements généraux se sont invités pour cette quête d'un ours bien léché qui est passé sans tambour ni dommage.
Anne Pasuello et Benjamin Asna racontent comment, en pêchant,ils ont vu les traces sur la boue sortie vendredi du lac. Le calme de la population est un peu décevant: "Pas de psychose? Pas de panique?" "Non,répond le maire, Serge Marquier, un ours est passé, il n'a pas causé de dégâts. Tant qu'il ne sera pas retrouvé,les jeunes éviteront peut être de camper la nuit au bord du lac, comme ils en avaient l'habitude. C'est tout". Ce brave plantigrade (peut être Balou dont la trace a été perdue dans la nuit de vendredi à samedi, mais ce n'est pas sûr), est désormais recherché par l'équipe du service technique de l'ours et par la gendarmerie.
Jérôme Morscheidt ne veut rien dire sans certitude: "Il s'agit d'un ours adulte de 80 kilos environ.Nous en saurons davantage plus tard".
Il a vu l'ours à l'entrée de Grépiac
De son côté, Eric Voisin est l'homme qui a vu l'ours, à l'entrée de Grépiac, sur la petite route qui mène à la RN 20, non loijn du pont de l'Ariège. Mardi matin, à 6 h18
exactement en partant travailler. Il nous raconte: "Il marchait sur le côté droit de la route. Il était de la taille d'un très gros briard, mais j'ai compris à la démarche que ce
n'était pas un chien. J'ai voulu faire marche arrière. Avec l'émotion, j'ai fait craquer les vitesses. Il s'est retourné, s'est à moitié dressé et est parti dans les broussailles
vers l'Ariège. Comme il y avait un cirque à Grépiac, je n'ai pas été vraiment surpris. J'ai prévenu la gendarmerie".
Jérôme Morscheidt est venu se faire montrer l'endroit, a conversé avec Eric Voisin et a commencé à ratisser le terrain à la recherche d'indices.
Les avions vont continuer à tourner,dans l'espoir de repérer un signal (s'il s'agit de Balou), les gendarmes vont chercher, et l'ours continue sa promenade...
Auteur: J.M
Source: La Dépêche du Midi du 9 juin 2006
Comme nous l'avons écrit dans notre édition d'hier, l'équipe du comité de suivi avait prévu hier de survoler les secteurs du Couserans, du Comminges, voire de la frontière espagnole à la recherche de "Balou", l'ours qui s'est aventuré en plaine du côté de la Haute-Garonne, et dont on a perdu la trace.
Au-delà de cette simple recherche et des craintes nées rétrospectivement dans les esprits des zones traversées par l'animal, c'est le dispositif de la réintroduction dans son ensemble qui se voit aujourd'hui particulièrement contesté.
D'un côté, on lira ci-dessous la réaction des anti-ours qui évoquent les menaces pour les populations. De l'autre, nous publions également la position des pro-ours après cet événement qui, pour leur part, évoquent un comportement qui n'a rien "d'anormal". Les experts trancheront. A l'heure où l'Ariège fête tous les week-ends ses transhumances (Massat le week-end dernier, le Biros le week-end prochain, d'autres encore ensuite), les politiques ont le plaisir, comme on le lira , de ne pas inviter la ministre de l'Ecologie et du développement durable à ces festivités pourtant joyeuses et bon enfant. C'est dommage, elle y aurait certainement eu une approche différente des Pyrénéens et de leur comportement.
Un rapport sur le coût des réintroductions
En revanche, à Paris, le dossier reste ouvert, et la commission des finances, de l'économie et du plan a décidé de confier le rapport sur le coût de la réintroduction à... Augustin
Bonrepaux. Faisons-lui confiance, chaque centime d'euro qu'aura coûté cette affaire va être passé au crible.
Loin de cette agitation, il est probable que "Balou" continue à chercher son terrain de vie, probablement en Ariège. D'ici à ce qu'il rencontre "Boutxi" et que les deux compères s'entendent, l'été dans le département s'annonce clairement sous le signe des plantigrades. Et une nouvelle introduction d'ours doit encore avoir lieu avant l'été.
Auteur: Jean-Christophe Thomas
Source: La Dépêche du Midi du 9 juin 2006
Les traces d'un ours ont été observées à Auribail, à une trentaine de kilomètres au Sud de Toulouse.
L'équipe technique ours, chargée du suivi des ours dans les Pyrénées, a authentifié cette observation.
Il s'agit probablement de l'ours "Balou", lâché le 2 juin dernier.
"Balou" est le seul ours dont le collier ne transmet pas les localisations "GPS", le collier initialement prévu ayant été volé par un commando d'opposants à l'ours dans la nuit du 10 au 11 février 2006 dans les locaux de l'équipe technique ours à Villeneuve-de-Rivière.
Les délais de fabrication et de livraison de ce matériel sont tels que le collier commandé en remplacement n'est pas encore disponible.
"Balou" est toutefois équipé d'un émetteur-radio VHF qui doit permettre de le localiser (dans un rayon de 10 km environ).
Dès son arrivée, "Balou" a pu se diriger vers le nord-est, et poursuivre cette direction en suivant les corridors forestiers.
Ce n'est pas la première fois qu'un ours fait une incursion en forêt de plaine. Ce comportement n'est pas anormal pour un jeune mâle juste lâché à la recherche d'un nouveau territoire, les forêts de plaine étant un habitat originel de l'ours brun. Elles ne constituent toutefois plus un habitat favorable pour l'ours qui doit retrouver la montagne.
L'équipe technique ours doit maintenant le localiser, et le déplacer vers les forêts de montagne, s'il n'en a pas déjà retrouvé le chemin tout seul."
La ministre de l'Ecologie Nelly Olin s'est déclarée hier, en Gironde, "extrêmement inquiète" pour Balou, l'ours slovène relâché dans les Pyrénées, pour lequel "il n'y a plus de
nouvelle" depuis son probable passage dans la région de Toulouse, le 8 juin.
La ministre est revenue sur la "probabilité" que les traces découvertes le 8 juin à Auribail à 35km au sud de Toulouse, soient bien celles de Balou, le quatrième et dernier ours
slovène lâché dans la nuit du 1er au 2 juin.
"En tout cas, c'est la dernière fois où, semble-t-il, on l'a vu et depuis il n'y a plus aucune nouvelle", a poursuivi Nelly Olin qui a rappelé que l'animal était pourtant "équipé d'une puce et d'un collier". "J'espère qu'on n'en est pas arrivé à un acte irrémédiable", a déclaré la ministre. "Si je retrouve Balou assassiné, d'abord il y aura un dépôt de plainte et si nous retrouvons les coupables je peux vous assurer qu'ils seront sévèrement punis", a promis Nelly Olin. "Si Balou est en bonne santé et qu'on le retrouve vivant, le cinquième arrivera", a-t-elle ajouté. "Cinq me paraît un bon plan", a estimé Nelly Olin qui a ensuite jugé nécessaire de faire une "pause".
Source: La Dépêche du Midi du 16 juin 2006
Ah! On peut dire qu'il nous en aura fait, des frayeurs, celui-là. L'ours Balou a été repéré vivant hier dans l'Ariège après trois semaines de disparition, grâce à son collier émetteur, au grand soulagement des pro-ours de Midi-Pyrénées et du ministère de l'Ecologie qui craignaient le pire.
L'animal, un jeune mâle de 4 ans et 88kg, a été repéré vivant, "jeudi en fin d'après-midi sur la commune de Mérigon, au sud de Sainte Croix-Volvestre, dans un vallon boisé", a indiqué un communiqué transmis par la préfecture de Midi-Pyrénées et le préfet de l'Ariège. "Il est en vie, il est en bonne santé, les techniciens de l'office national de la chasse et de la faune sauvage le suivent grâce aux émissions de son collier", a déclaré une porte-parole de la ministre Nelly Olin. "Les émetteurs semblent être en bon état de fonctionnement", ajoute le communiqué préfectoral. La dernière localisation de l'animal datait de la nuit du 2 au 3 juin sur la commune d'Arbas.
L'inquiétude grandissait alors que les recherches quotidiennes des personnels de la mission technique ours à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage restaient vaines, malgré d'importants moyens, notamment aériens. Seul espoir: des traces pouvant être celles du plantigrade avaient été repérées le 8 juin à Auribail à une trentaine de kilomètres au sud de Toulouse. Le sort de Balou avait inspiré les plus vives inquiétudes en raison du climat extrêmement tendu opposant pro et anti-ours. "J'espère qu'on n'en est pas arrivé à un acte irrémédiable", avait déclaré Nelly Olin le 15 juin, en évoquant sa crainte de retrouver Balou "assassiné". "En aucun cas nous n'avons proféré des menaces de mort à l'égard des ours réintroduits", lui a répondu le secrétaire général de la Fédération régionale des syndicats d'exploitation agricoles Midi-Pyrénées, Bernard Moules.
Le maire d'Arbas, François Arcangeli, s'est réjoui que Balou ait été localisé et s'est voulu confiant dans l'attitude à venir des anti-ours souhaitant "que la raison revienne". M. Arcangeli a rappelé que Balou était équipé d'un collier différent des autres ours lâchés en France "dont le collier GPS permet de les localiser au moins toutes les 24 heures".
"Il faudra maintenant voir pourquoi l'ours n'a pas été repéré pendant près de 3 semaines, vérifier si le collier fonctionne de manière régulière ou intermittente" a expliqué M. Arcangéli.
Source: La Dépêche du Midi du 23 juin 2006
L'ours Balou a trouvé refuge sur la commune de Camarade.
Après être passé par Mérigon, Balou trace sa route du côté de la vallée de l'Arize. Dernièrement, il a été localisé près du ruisseau de Camarade passant par Monfat.
Comme nous l'avons écrit dans notre édition d'hier, cela fait maintenant plusieurs jours que Balou semble avoir choisi le piémont.
A la fraîche, il passe d'un canton à l'autre pour "chasser" et se nourrir de baies sauvages de glands et de châtaignes. Les différents éleveurs que nous avons pu contacter n'ont pas observé de comportement étrange de leurs troupeaux, liés à la présence du plantigrade. Signalons toutefois que dans cette zone il ne s'agit pratiquement que de troupeaux de chèvres.
En revanche, ces mêmes agriculteurs souhaiteraient être informés davantage sur les déplacements de l'animal, car il en va de la protection de leurs animaux.
En effet, aucune information ne filtre pour donner la position exacte de Balou qui depuis un mois à élu domicile sur le territoire du Volvestre et de l'Arize. "Il serait utile,
nous dit un éleveur de Camarade, de nous informer sur ses déplacements afin de préserver nos bêtes". Balou a donc trouvé son biotope sur ce territoire et il est toutefois à noter
qu'il n'a fait aucun dégât et qu'il reste très discret.
Enfin, les éleveurs redoutent l'afflux de touristes qui voudraient marcher sur les traces de l'ours slovène. Récemment, ici même, une manifestation a eu lieu pour dire non aux quads et aux 4 X 4. Certes, un ours est bien moins polluant, mais peut se révéler quelquefois tout aussi dangereux qu'un engin motorisé.
Cependant tout le monde s'accorde à dire que Balou est resté particulièrement tranquille ces derniers jours.
Quant à la ministre, Nelly Ollin, chargée du programme de la réintroduction des plantigrades, elle avait exprimé récemment ses craintes que Balou n'ait été tué. Pour une fois, les Ariégeois peuvent la rassurer sur un point: il est vivant et il va bien.
Auteur: Jean-Christophe Thomas avec notre correspondant Franck Botteau
Source: La Dépêche du Midi du 3 juillet 2006
Balou, va être recapturé et re déposé dans son massif d'origine quelque part au-dessus d'Arbas. Nelly Olin, ministre de l'Ecologie, a lâché cette information, hier lors d'une conférence de presse à Toulouse.
Réintroduit dans la nuit du 1er au 2 juin à Arbas, Balou n'a pas cessé de faire des niches au comité de suivi. Pendant les trois semaines qui ont suivi son lâcher, Balou et son collier émetteur étaient aux abonnés absents. Du côté des pro-ours et du comité de suivi, on ne cachait pas une certaine inquiétude. Jusqu'à ce 22 juin où son collier émetteur se met à biper sur la commune de Mérigon, au sud de Sainte Croix-Volvestre.
Collier volé
Balou est équipé d'un collier différent des autres ours lâchés en France. Ceux-ci peuvent être localisés en 24 heures grâce à leur collier GPS. Ce même collier était également
destiné à Balou. Mais il a été volé en février dans les locaux de l'équipe de suivi. Information confirmée hier, par Nelly Olin.
Balou gambade de massifs montagneux en vallées et de canton aériégeois en canton ariégeois, le cou équipé d'un collier émettant des ondes radios VHF terrestres d'une portée d'une dizaine de kilomètres. D'où les difficultés de repérages.
Depuis le 22 juin, Balou donne régulièrement de ses nouvelles du piémont ariégeois où il semble avoir décidé de passer quelques jours.
Tout récemment, il a trouvé refuge sur la commune de Camarade en Ariège, se régalant de baies sauvages. Si les éleveurs n'ont pas observé de comportement étrange de leurs troupeaux, ils souhaiteraient être informés plus fréquemment sur les déplacements de l'animal.
Nelly Olin a annoncé hier à Toulouse qu'un point serait fait toutes les 24 heures sur la position de Balou, contrairement à un toutes les 48 heures jusqu'à présent.
La ministre a également confirmé qu'une cinquième réintroduction aurait lieu cet automne. Il s'agira cette fois d'une femelle.
S'adressant aux anti-ours, elle a souhaité que la violente polémique provoquée par la réintroduction des quatre premiers ours slovène se calme.
Assez remontée, la ministre a parlé de "la déraison totale dans laquelle étaient tombés les opposants, faisant même pression sur les vétérinaires".
Source: La Dépêche du Midi du 4 juillet 2006
Le vol du collier de Balou c'est pire que... le collier de la Reine.
Plusieurs opposants aux introductions d'ours ont fait l'objet de perquisitions. Pendant longtemps ils se sont interrogés: pourquoi? Quels motifs?
C'est bien plus tard qu'ils ont compris que la police et la gendarmerie étaient à la recherche du collier de Balou. Mais rien n'a été trouvé. Ni chez les éleveurs ni au cou d'une
brebis ou d'une vache. Où est donc passé ce collier?
Personne n'a su répondre à cette question.
Enfin personne.... Aujourd'hui, certaines allusions laissent à penser qu'il y a eu là une manoeuvre des écologistes en vue de discréditer et anéantir le mouvement d'opposition
notamment l'ASPAP qui a eu la malencontreuse idée de contre carrer les objectifs de l'
ADET et de François Arcangéli. Mais qu'en est-il réellement?
La question reste posée et les suspicions persistent.
Louis Dollo, le 10 avril 2008
"Juste pour préciser quelque chose.... " précise-t-il
"Ce qui ne semble pas avoir été dit c'est que si Balou va être déplacé, c'est pour être plus en contact des zones où il y a des femelles et donc profiter a la reproduction de
l'espèce.
"Ce n'est pas, comme semble le penser certains, parce qu'il serait dangereux, mais parce que les zones montagneuses sont plus favorable à l'isolement et donc à terme la
tranquillité de l'animal.
"D'ailleurs sur cette supposé dangerosité on peut voir que tout ce passe bien avec les habitants de Camarade, et il n'y a pas plus d'attaque d'ours sur l'homme en Slovénie,
en Espagne ou en Italie qu'en France: c'est à dire: zéro"
Source: La Dépêche du Midi du 4 juillet 2006
Ce qu'il faut dire c'est que:
1/ Si une bête sauvage mâle a besoin d'un entremetteur pour trouver sa femelle, je en vois pas où est le caractère "naturel" de l'animal. Il y a un problème
2/ Balou n'a manifestement pas trouver de femelles. Une, Hvala, a mis bas durant l'hiver 2006-2007 et est toujours suitée l'autre, Sarousse, ne semble pas suitée aux dernières
informations. Il y a donc bien un problème de reproduction
3/ Si les "zones montagneuses" étaient "plus favorables à l'isolement et donc à terme la tranquillité de l'animal", les dits animaux ne chercheraient pas la présence humaine comme
Balou qui, deux ans après, retourne dans la plaine ou comme Franska qui vient se faire tuer sur une route. Il y a, manifestement, un problème de milieu. Sans parler de Palouma qui
va se tuer en haute montagne où il n'y a rien à manger.
4/ Pour ce qui est de la dangerosité, il n'y a, certes, aucune attaque en ce sens que l'ours ne cherche pas l'homme pour s'affronter à lui. Mais
le risque zéro n'existe pas notamment avec les femelles suitées. La preuve avec ce
qui s'est passé en vallée d'Ossau et d'Aspe avec Cannelle. Mais il faut aussi voir ce qui se passe
en Roumanie, en Grèce et au travers
de l'histoire même dans les Pyrénées (voir l'
histoire de Péneilhe ou
l'"Histoire d'un roi déchu").
Pour ce qui est de l'Italie (notamment dans le Trentin) et l'
Espagne (Cantabrique) le problème se pose peu ou pas, ces régions sont relativement
dépeuplées et rien n'est comparable aux Pyrénées. Si l'ours était si mignon et sans risque, les parcs de vision et animaliers ne prendraient pas autant de précautions vis à vis
des visiteurs. Il n'y aurait pas non plus de précautions et recommandations particulières
pour les randonneurs. Prétendre le contraire relève du mensonge et de la désinformation.
5/ Quant aux habitants de Camarade, tout se passe évidemment bien avec toute la logistique mise en place. Serait-ce possible avec une centaine d'ours dans les Pyrénées? Soyons un
peu sérieux!
Louis Dollo, le 10 avril 2008
Hier matin, les sociétés de chasse de Sauveterre et Ariège organisaient des battues au sanglier. Très tôt, elles ont été alertées par l'équipe du suivi de l'ours de la présence d'un ursidé, en l'occurrence Balou, dans le secteur.
Repéré sur la commune de Labarthe-Rivière, à hauteur de l'ancien ball-trap à 7 heures, l'animal a poursuivi sa route en direction de Sauveterre et Cier-de-Rivière.
Cette présence a été prise en compte par les chasseurs. Jean-Pierre Niccoli, président de l'ACCA de Sauveterre explique: "On a simplement changé de secteur. Dès lors que nous sommes avertis de la présence de l'ours, il n'y a pas de problème. La battue s'est déroulée normalement. "De son côté la société de chasse d'Ariège a préféré annuler la battue.
D'autre part, pour l'équipe du suivi de l'ours, l'animal repéré dimanche à Aspret-Sarrat par trois habitants de la commune (notre édition d'hier) n'était pas un ours: "Lundi, Sarousse était localisée sur la vallée du Ger, vers le Mourtis et Balou sur Cierp-Gaud." Cependant, Sarousse était localisée samedi sur Arbon et Balou, hier matin, sur Labarthe-Rivière soit dans une zone peu éloignée d'Aspret-Sarrat.
Auteur: J.-J.D.
Source: La Dépêche du Midi du 7 septembre 2006
Yannick Leforestier, forestier de profession, est formel: samedi à midi quand il a quitté son chantier de débardage dans la sapinière de Saint-Martin-de-Caralp, il n'y avait que les ornières de son gros tracto pelle.
Les traces d'ours, il les a vues lundi matin. "C'est en ramenant ma première charge de bois en bordure de la route Foix-Saint-Girons (RD 117) que j'ai remarqué les empreintes de l'ours. Chasseur de nature, j'ai l'habitude de regarder le sol, et je connais bien les traces d'animaux. Celles que j'avais sous les yeux, je ne les avais, jusque-là, jamais vues qu'en photo ou en plâtre. Des traces caractéristiques de pied d'ours. L'animal a descendu le pré en lisière de la forêt, emprunté sur une dizaine de mètres le bout du sentier du débardage et sans doute traversé le macadam puisque ses dernières traces s'arrêtent au goudron et qu'il n'a pas rebroussé chemin". Sans savoir si l'ours avait pris la direction de Baulou et de la plaine, ou celle de Foix, à moins de 10km de la fameuse sapinière, Yannick Leforestier a tout de suite prévenu son responsable de chantier Julien Ferré, à la SEBSO, la papeterie de Saint-Gaudens. Ce dernier prévenant dans la foulée la Fédération de chasse de l'Ariège et l'équipe de suivi de l'ours. "Deux techniciens de celle-ci sont arrivés sur les lieux à 11 h 30; ils étaient trois tout l'après-midi".
S'agit-il de "Balou"?
Mais hier matin, quand Yannick Leforestier est revenu au chantier, la plupart des traces avaient été effacées. Il a plu dans la nuit... Seules trois dernières empreintes qui
demeuraient, sur le haut du pré, étaient toujours bien imprimées dans la boue. Un peu comme si on avait voulu faire disparaître des preuves.
Dans le landerneau local, ont n'a pas tardé à mettre "Balou" à l'index: "l'ours qui semble aimer la ville. C'est lui qui a visité le muretin l'an passé". Si ce n'est lui, il n'en demeure pas moins que c'est l'un de ses comparses qui, entre samedi et dimanche, randonnait en canton de Foix Rural.
L'équipe de suivi de l'ours ayant souhaité communiquer par le biais de la cellule préfectorale, cette dernière nous indiquait, hier, en fin de journée que "les services techniques ours ont bien relevé des empreintes sur la commune de Saint-Martin. Empreintes en cours d'analyse qui confirment qu'il s'agit bien d'un plantigrade, mais qu'elles ne permettent pas encore d'identifier précisément l'animal". En attendant, "moyens humains et techniques des services de l'état (une dizaine de personnes) sont mobilisées sur le terrain (autour de Saint-Martin) pour localiser un plantigrade (qui bouge)".
Auteur: Bernadette Faget
Source: La Dépêche du Midi du 09 avril 2008
Il y avait bien longtemps que le plantigrade n'avait fait parler de lui... et pour cause, les ours hibernent.
Mais avec les beaux jours, c'est au nord de la commune de Saint-Martin de Caralp, à moins de 500m d'altitude que des traces ont été relevées lundi matin. Yannick Leforestier, exploitant agricole, a l'habitude avant de monter dans son engin de regarder aux environs les traces de sangliers, de chevreuil.
"C'est un vieux réflexe de chasseur" précise ce spécialiste du débardage... et là surprise des empreintes d'ours à la lisière du bois, non loin de la D117". L'équipe du suivi est dépêchée sur place et en réalise des moulages en plâtre afin de les identifier.
L'ours viendrait du Couserans, aurait emprunté le col de la Crouzette en passant par le col des Marrous... Il s'agirait d'un mâle de taille moyenne, de 150kg mais son identité reste floue, il n'a laissé que quelques traces qui ont rapidement séché.
Le témoignage de Ludovic Tancredi, muletier, laissent à penser que l'ours aurait traversé le territoire de la commune dimanche avant midi car son troupeau d'ordinaire calme et placide (il se sert de ses mules pour le débardage) a été pris de frayeur, les animaux ont arraché la clôture.
Quant à Henri Fournier, chasseur, il a lui aussi relevé une trace au lieu dit "le Poutet" et a croisé l'équipe du suivi lundi matin "ils cherchaient l'ours, il paraît que la puce ne fonctionne pas bien et qu'ils ont a du mal à le localiser"
Quoiqu'il en soit, une réunion s'est tenue en Préfecture mardi après-midi avec l'équipe du suivi, les responsables de la DDEA et Véronique Castro, directrice des services afin d'étudier la situation.
Les traces d'un plantigrade ont été relevées sur la commune de Saint-Martin de Caralp, malgré les investigations du suivi il semblerait difficile à localiser en raison d'un système télémétrique défaillant.
L'objectif étant de retrouver le plantigrade, les services du suivi sont en alerte jour et nuit.
D'ici 48 heures les moulages des empreintes auront livré leurs secrets...
Aux dernières nouvelles et selon des sources officieuses, l'ours aurait été aperçu sur la commune de Baulou, en direction de la Vallée de la Lèze.
Source: AriegeNews du 9 avril.
Selon nos dernières informations l'ours, qui pourrait bien être Balou, aurait été vu du côté du village de Baulou et prendrait la direction de la Vallée de la Lèze. Ce serait la porte ouverte vers Porté sur Garonne et Muret, soit la porte de Toulouse.
Toute fois les autorités envisagent la capture de l'ours pour le ramener à son lieu d'hibernation, Aulus les Bains.
Interrogés ce matin, les éleveurs et élus locaux des vallées du Couserans ne semblent pas du tout disposer à accueillir à nouveau cet ours à quelques semaines de la sortie des
troupeaux en estives intermédiaires.
De son côté, l'ASPAP a organisé un comité de vigilance disponible 24h sur 24. Pour cette association, le mot d'ordre est de "ne pas effaroucher l'ours et de laisser faire la nature" même si l'animal devait arriver aux portes de Toulouse. Pour plusieurs éleveurs "l'ours ne peut pas vivre actuellement en montagne car il n'a pas à manger. La végétation n'a pas repris. Il lui faut impérativement aller en basse altitude. Remonter l'ours c'est mettre les troupeaux en péril y compris dans les granges fermées."
La femelle ourse et ses ourson, Hvala, a quitté Melles et était récemment sur Boutx en Haute-Garonne sur les estives encore inoccupées de Saint-Lary en Couserans (vallée de la Bellongue) en Ariège. Les éleveurs se sont récemment réunis pour étudier la situation. Ils sont particulièrement choqués du comportement de l'association FERUS qui prétend avoir mis en place des "patrouilleurs" pour surveiller l'ours. "Le nom de patrouilleur nous rappelle les heures sombres que nous avons connu sous le régime de de Vichy où la dénonciation était la règle" nous dit un élu. "C'est de la provocation."
Nous voyons donc poindre le début des conflits annuels avec l'ours qui ne peuvent être que la répétition des années passées puisque rien n'a été fait depuis le passage de la Secrétaire d'Etat à Toulouse le 26 juillet 2007.
Louis Dollo, le 9 avril 2008 à 11h
9 avril 2008 - Infos à 14h - Présence toujours importante d'hommes à pied sur le même secteur qu'hier: Baulou / Crampagna / Loubières / Loubens.
Survol en avion d'une zone plus au nord, vers le lac de Mondély, à 10 km à vol d'oiseau
Le maire d'Aulus notifie au préfet son refus d'un re-lâcher de Balou sur sa commune aujourd'hui
Les habitants d'aulus et environs se préparent à empêcher tout nouveau lâcher - Source ASPAP
Des empreintes attribuées à l'ours slovène Balou ont été observées lundi près de Foix (Ariège), attestant de la fin de l'hibernation du plantigrade introduit en 2006 dans cette région centrale des Pyrénées, a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture.
La découverte a été faite sur un sentier par un forestier travaillant dans une sapinière proche du village de Saint-Martin-de-Caralp, distant de 7 km de Foix. Prévenue, l'équipe technique du suivi ours s'est rendue sur les lieux et a confirmé la présence de traces du plantigrade, identifié comme étant Balou.
Des empreintes de cet ours, l?ché le 2 juin 2006 à Arbas (Haute-Garonne), ont également été relevées mardi à Baulou, commune voisine de Saint-Martin-de-Caralp, a précisé à l'AFP l'équipe de suivi ours.
Après avoir hiberné sur la commune montagnarde d'Aulus-les-Bains (Ariège), il semble que l'ours Balou ait repris ses explorations au nord du massif. L'équipe de suivi ours tente actuellement de le localiser grâce au système de télémétrie dont il est équipé.
Peu après son introduction, Balou, qui avait migré jusqu'à une trentaine de km de Toulouse, avait été capturé avant d'être relâché dans le massif pyrénéen.
Balou est l'un des cinq ours introduits dans les Pyrénées depuis le printemps 2006. L'une des ourses slovènes, Palouma, est morte accidentellement en août 2006.
Source: La Dépêche du Midi / AFP du 9 avril 2008
Le retour des beaux jours signe la fin de l'hibernation à Aulus-les-Bains pour l'ours Balou. Ses empreintes ont été repérées lundi sur un sentier forestier de l'Ariège, à 7km de Foix, sur la commune de Saint-Martin-de-Caralp. Une information confirmée hier par l'équipe technique ours, car des empreintes ont été identifiées dans le village voisin de Baulou. Elle tente de localiser l'ours, réintroduit en juin 2006, grâce à son collier émetteur.
Source: 20 Minutes, éditions du 10/04/2008
Il y a des titres et des commentaires qui sont parfois l'oeuvre d'ignorants ou d'incompétents dont le contenu peut conduire les lecteurs à un raisonnement et des apréciations erronnées. C'est le cas ci-dessus où il faut noter que:
1/ L'ours ne retrouve les forêts en sortant de sa tanière puisque la tanière était dans la forêt et en Ariège
2/ L'ours n'est pas repéré par son collier émetteur. Voilà prêt d'un an qu'il n'en a plus. Par contre il a une "puce" intrabdominale.
Il y aura une semaine lundi que "Balou" a été localisé aux portes de Foix et que l'équipe technique de suivi le trace depuis dans le nord-ouest du canton de Foix Rural. Après que ses empreintes aient été relevées sur la commune de Baulou, le plantigrade slovène aurait été aperçu mercredi sur celle, voisine, de Loubières. Selon Jean-François Astier qui aménage sur l'ancien site de Promo Bois, le jardin botanique de l'Institut français des plantes adaptogènes (l'IFPA qui fera des recherches sur les plantes antistress), des voisins auraient vu l'ours sortir d'un taillis bordant sa propriété, vers 6 heures du matin. L'ours se serait dirigé vers le village de Loubières avant de faire demi-tour vers le futur jardin botanique où son propriétaire (hier en congrès à Grasse) n'avait pas repéré de dégâts.
Coïncidence:
mercredi matin, la commune de Loubières accueillait, comme elle le fait régulièrement sur la propriété de l'IFPA citée plus haut, un exercice de maintien de l'ordre de l'escadron
de gendarmerie mobile de Pamiers. Le bruit des tirs à blanc fut rapidement, alentours, imputé aux techniciens du suivi de l'ours, dès lors accusés d'effaroucher le plantigrade
et par-là même de le rendre grognon, voire dangereux.
De source préfectorale, on sait que les dix techniciens du comité de suivi, qui sont sur le secteur de Baulou, nuits et jours, depuis lundi matin, ont bien tracé Balou grâce à la triangulation "empreintes, crottes, puce électronique" (émettant faiblement, cette dernière s'interrompt parfois derrière des barres rocheuses). S'ils ont pu cerner le parcours de Balou qui bouge beaucoup sur les contreforts du Plantaurel, les techniciens ne l'ont toujours pas vu de visu... Tout comme l'ensemble de la population banlieusarde de Foix, y compris celle qui affirme que "Balou est bien passé par là, même si on ne l'a pas vu".
Un repérage avion au-dessus des bois entre Baulou, Loubières, Alzen, Serres-sur-Arget, prévu hier a été reporté en raison de la pluie et de l'absence de visibilité. Il pourrait avoir lieu ce week-end, s'il fait beau.
Les déplacements de Balou semblent cependant indiquer que l'ours aurait retrouvé son Sud. Il aurait des velléités de montagne et pourrait s'en retourner à la tanière. "Ce qu'il avait fait tout seul l'an dernier après une incursion en plaine". Sachez que ce transfuge des pays de l'Est, se déplace essentiellement la nuit, de la tombée de la nuit au lever du jour. Qu'il est plutôt discret; qu'il n'a pas eu de comportement violent et qu'il n'a pas fait de dégâts. Peut-être refranchira-t-il la D 117, Foix-Saint-Girons, ce week-end.
Auteur: B.F
Source: La Dépêche du Midi du 12 avril 2008
L'ours Balou est retourné en montagne. Selon nos informations, après avoir quelque peu effarouché par des "officiels" pour le "diriger", il serait ce soir dans le secteur
des Trois Seigneurs en Ariège.
C'est tellement plus facile de gérer un ours dans un secteur à faible densité de population... Il y a moins d'opposition.
Louis Dollo, le 15 avril 2008
C'est la question que nous sommes en droit de nous poser à partir des dernières informations recueillies. Inutile de demander quoique ce soit officiellement à l'équipe de suivi, nous sommes face à un mutisme total. Néanmoins, il semble bien que dans ce milieu tout le monde ne partage pas les mêmes opinions ce qui occasionne des fuites. Qu'en est-il exactement?
Depuis le 7 avril, nous savons, grâce à un forestier, qu'un ours est aux portes de Foix. Le temps que l'équipe de suivi ne réagisse, l'ours dont on a su, par la suite, qu'il
s'agissait de Balou, est allé se balader en direction de Pamiers. Les gendarmes ont fait savoir à des responsables agricoles qu'il allait être capturé pour le ramener vers Aulus.
Le maire d'Aulus a fait savoir au Préfet que l'ours n'était pas le bienvenu sur sa commune. Mais, depuis le 9 avril, des techniciens ,dont on dit qu'ils sont "spécialistes",
tentent de le capturer avec un fusil à projectiles hypodermiques. En vain!
Des effarouchements, qui ne doivent probablement pas perturber la bête puisqu'ils sont officiels, ont permis de faire remonter l'ours vers la montagne tout en essayant de le
capturer sans succès.
Mais pourquoi diable le capturer puis qu'il est reparti en montagne?
Tout simplement pace qu'il risque de mourir. Comment?
Lorsqu'il a été lâché à Arbas le 2 juin 2006,
il a été équipé d'un collier émetteur qui a fait l'objet de péripéties multiples et comiques
. Toujours est-il que le dit collier devait être abandonné automatiquement au bout d'un an. Mais en fait il ne s'est rien passé. Normal, vu le système artisanal.... Mieux
encore: "le plantigrade a grossi de 80 kg". Nous n'allons pas épiloguer sur le poids puisque l'animal n'est pas passé sur la bascule du marché de Foix. Mais le fait qu'il ait
grossi fait que le collier lui sert le cou et pourrait bien le contraindre à une sérieuse cure d'amaigrissement. C'est ce que d'aucun appelle "le bien être animal vu par les
écologistes". Il devient donc urgent de capturer le carnivore qui doit trop manger de brebis pour être si bien portant.
Mais pourquoi n'arrivent-ils pas à le capturer?
Nous sommes presque dans le domaine du comique. Si l'équipe de suivi le fait remonter vers la montagne, il y en a d'autres qui aimeraient bien le voir repartir en Slovénie. Il
semble donc que les deux effets physiques s'annulent. Et tout le monde fait du surplace. Mais alors il pourrait être facile de le capturer? De le tirer? Encore faut-il être bon
tireur!
Et tout ce spectacle lamentable se déroule sous les yeux des éleveurs locaux qui ne manquent pas de suivre les opérations d'un air amusé.
C'est ainsi que samedi matin ils découvrent qu'une quarantaine d'appâts avaient été installés dans la forêt. Il n'en fallait pas plus à nos bergers pour procéder à un légitime
nettoyage de la dite forêt. Un acte citoyen et écologique en quelque sorte.
Quelques heures après arrive l'équipe de suivi qui,voyant la situation, prévient les gendarmes. Une fois tout ce monde arrivé à bon port, les bergers, très consciencieux, repartent
et ferment la barrière de la route forestière. Du coup, gendarmes et équipe de suivi de l'ours se trouvaient coincés du mauvais côté et il ne fallait guère attendre les
groupements pastoraux pour venir ouvrir.
En définitive, Balou n'est toujours pas capturé et l'équipe de suivi fait l'objet d'une franche rigolade en Ariège. Voilà de quoi alimenter les dernières soirées d'hiver au coin du feu .... Et dans le fond, si Balou meurt "on ne va pas s'en plaindre... ils n'avaient qu'à le laisser où il était." Et puis cela ne ferait que 3 ours importés sur 5 de mort. Belle réussite!
Combien toute cette mascarade coûte-t-elle à la collectivité pendant que des hôpitaux et le régime de retraite sont en déconfiture?
Louis Dollo, le 19 avril 2008
L'ours Balou qui a défrayé la chronique ariégeoise, il y a un mois, en s'offrant une semaine de vadrouille au nord de Foix, dans les bois de Baulou, après avoir traversé la départementale qui conduit du chef-lieu à Saint-Girons, fait à nouveau l'actualité des conversations montagnardes. Si les témoignages de terrain recueillis font foi, Balou serait entrain de s'étouffer en raison de son collier devenu trop petit. Lâché en 2006 dans les Pyrénées, ce plantigrade avait perdu son collier d'origine peu de temps après son arrivée en Ariège. Il avait été capturé et doté d'un nouveau collier portant balise permettant son suivi. En raison de la prise naturelle de poids de l'animal (environ 70 kg en deux ans), ce collier était programmé pour tomber à l'automne dernier... Il est toujours au cou de Balou qui commencerait à manquer d'air. C'est pour le sauver de l'étranglement qu'un déploiement de sauveteurs de l'équipe de suivi, de la gendarmerie, hélicoptère à l'appui, tente de localiser le malheureux Balou afin de lui ôter son sautoir électronique. Se retranchant désormais sur son interdiction de communiquer, l'équipe technique de suivi de l'ours ne confirme ni ne dément cette opération. Seule habilitée à donner des informations sur Balou et les siens, la préfecture de Foix, interrogée après 18 heures, était bien sûr aux abonnés absents. Peut-être communiquera-t-elle ce matin.
En attendant, ce sont les Ariégeois vivant en montagne qui permettent à la population de tracer le quotidien des plantigrades qui voisinent avec eux. Ainsi, Balou qui a été repéré par des promeneurs, le week-end dernier, sur le Pic des Trois Seigneurs, au-dessus de Tarascon, nous était signalé de l'autre côté du col de Port, par un lecteur d'Aulus. Etait-ce lui où l'un de ses frères slovènes? "Il n'a laissé que ses traces dans les prairies de Camesa, derrière la colonie" nous écrit le Couserannais qui signale que "ces traces-là ont été découvertes samedi". Les dernières infos qui nous sont parvenues du terrain, hier soir, indiquaient que "Balou aurait repris la direction de Foix, après avoir passé son chemin au-dessus de Rabat".
Notre lecteur aulusien, qui fait partie des nombreux Ariégeois qui ont vu l'homme qui a vu l'ours, nous dit aussi que "dimanche et lundi, en fin de journées, une ourse et son petit ont été vus sous la pluie, au col d'Agnes, vers Massat. Trois personnes différentes l'attestent". Toujours par les sources de terrain on note qu'un ours a sévi lundi en vallée de Vicdessos (2 brebis tuées) et qu'un autre s'est baladé trois jours au-dessus du camping de Mérens, traversant la 4 voies rapide vers l'Andorre pour aller attaquer, de l'autre côté, un troupeau. "L'expertise confirme que l'animal est venu à 10 m des hommes".
Auteur: Bernadette Faget
Source: La Dépêche du Midi du 7 mai 2008
Nous ne pouvons que constater une fois encore que le secret qui entoure la présence des ours ne fait qu'accroître la rumeur par ailleurs dénoncée autant par les services de l'Etat
que par les associations environnementalistes. Force est de constater que l'équipe de suivi participe activement à ce phénomène et s'avère totalement incapable de localiser
sérieusement les ours.
En se coupant de la population, en négligeant leurs observations, pire, en critiquant et en méprisant la nature des informations émanant du terrain, les services de l'Etat ne font
que renforcer le fossé qui les sépare des acteurs des territoires qu'il s'agisse des maires qui ont une obligation de police et de protection des biens et des personnes que des
éleveurs qui ont besoin d'informations pour protéger leur outil de travail que sont les troupeaux.
Nous constatons également que l'ours est passé à quelques mètres des hommes ce qui signifie qu'un gardiennage reste une mesure aléatoire et non une assurance tout risque comme le prétendent les associations "pro-ours". "Un mensonge de plus" diront les responsables de l'ASPAP. Il est vrai que depuis 25 ans, rien ne se passe comme il nous est dit. Et l'éventualité d'une possible cohabitation s'éloigne de plus en plus.
Louis Dollo, le 8 mai 2008
La présence du plantigrade a été confirmée sur une zone géographique entre Saint-Just-et-le-Bézu et Rennes-le-Château. Les techniciens de l'Office National de la Chasse qui l'ont localisé dans le massif de Serres Mijane attendaient, hier soir, l'autorisation de le capturer pour le ramener en montagne.
C'est un habitant du petit village de Saint-Ferriol qui a donné l'alerte, vers 19h mardi. En se promenant aux abords d'un champ, il aperçoit une masse noire et imposante au loin.
Revenu sur place le lendemain, il découvre des empreintes qu'il croit être celles d'un ours. "En regardant ces empreintes que je ne reconnaissais pas, j'ai aussitôt alerté les
autorités", raconte Serge Audabran.
La machine est aussitôt enclenchée. Gendarmes et agents de l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) se rendent sur place pour procéder aux premiers relevés.
Après observation, l'empreinte ne fait aucun doute; c'est confirmé, il s'agit bien d'un plantigrade.
L'équipe ours sur place
Pour s'assurer formellement de la présence ou non de l'animal dans le secteur de la Haute-Vallée de l'Aude, ils ont fait appel aux techniciens de l'équipe Ours (détachement de
l'ONCFS), équipe spécialisée dans la surveillance et la capture de ces animaux sur toute la chaîne pyrénéenne. Présents sur place dès hier en fin de matinée, les techniciens en
arrivent aux mêmes conclusions, et sont même allés plus loin dans l'identification du spécimen. "Il s'agit en fait d'un ours que nous connaissons bien et que nous avons nommé
Balou. Nous l'avions repéré récemment dimanche soirdans le massif de l'Orlu en Ariège, puis perdu sa trace", explique Sébastien Pauly, responsable d'équipe. "Nous l'avons repéré
ici grâce à un émetteur intraabdominal que nous lui avions implanté lors de son lâcher et qui nous indique le moindre de ses mouvements", poursuit Sébastien Pauly.
Hier soir, les techniciens étaient en poste d'observation au Bézu et l'avaient localisé dans le massif de Serres Mijane. "Au début, nous étions partis pour capturer l'animal et
lui retirer son collier émetteur qui ne fonctionne plus. Mais comme nous n'avons aucune autorisation de capture, donc nous restons en observation."
Balou en rut recherche sa promise
Balou est un mâle d'environ 130kg, d'origine slovène, et qui avait été réintroduit dans le massif des Pyrénées en 2006, près de la commune d'Arbas, en Haute- Garonne.
Comment expliquer la présence de ce plantigrade en Haute-Vallée et si près des zones d'habitation? Simplement parce que ce diable de Balou est à la recherche d'une femelle.
"Nous sommes actuellement en pleine période de rut, ce qui stimule d'autant plus de longs déplacements. Ils peuvent parcourir jusqu'à 30 kilomètres. De plus, un mâle peut
renifler une femelle en chaleur à près de 10 km." Manque de chance, pour Balou, ce sera peine perdue pour trouver sa douce, aucune femelle n'étant signalée dans le secteur.
Hier soir, les techniciens de l'équipe Ours s'apprêtaient, à la tombée du jour, à passer la nuit à guetter les mouvements de Balou.
Source: L'Indépendant du 29 mai 2008
L'ours Balou qui s'est offert ce printemps une longue escapade en plaine, entre Foix et Pamiers, poursuit ses pérégrinations pyrénéennes sans se soucier des frontières départementales. Il est actuellement dans l'Aude, sur la commune de Rennes-le-Château. C'est un instituteur à la retraite sur la commune de Saint-Ferriol, qui a découvert ses traces. Alors qu'il se promenait en forêt, ce dernier a observé une empreinte correspondant à une patte d'ours. "J'ai aussitôt téléphoné à la gendarmerie pour les prévenir", explique l'ancien instituteur. L'ours aurait longé un chemin puis serait monté dans les forêts environnantes la commune. Alertés, les gendarmes préviennent alors les spécialistes du comité de suivi des ours de Foix et l'Office national de la chasse (ONC). Armés d'un GPS, ils retournent sur place. Ils y resteront jusqu'à 13 heures, mais n'arriveront pas à le localiser. D'après les échos émis par sa balise, les spécialistes identifient cependant la bête. Il s'agit de Balou, un ours qui vit en Ariège. Durant toute la journée, gendarmes et spécialistes de l'ONC chercheront en vain le plantigrade. Après Saint-Ferriol, les spécialistes de Foix le localisent entre Rennes-le-château, et Saint-Just-et-le-Bézu. Mais, impossible de le trouver. En fin d'après-midi, des gendarmes se rendent à Rennes-les-bains où il aurait été aperçu. Mais, là encore personne n'arrive à l'apercevoir. Seule certitude, hier soir, les spécialistes le localisaient dans une zone autour de Rennes-le-Château.
Si l'on en croit le bulletin de suivi que l'équipe technique a mis à jour hier soir, Balou n'aurait pas pris le plus court chemin pour se rendre dans l'Aude. Le comité de suivi l'a en effet repéré: à Orlu, le 25 mai; à Mijanès, le 24 mai; à Mérens-les-Vals, les 22 et 23 mai; à Savignac-les-Ormeaux, le 21 mai. Avant cette date on sait, grâce aux déclarations de pertes des éleveurs et agriculteurs, que Balou s'est alimenté en miel directement à la ruche et en agnelles et brebis dans les prés: à Caussou, Lapège, Miglos, Figuères, Orus. Les traces de Balou indiquent encore qu'il a passé le 1er mai au Port et, le 8 mai, aux portes de Luzenac. On ne signale pas d'indices de lui en Andorre où il aime pourtant se rendre.
On sait que le comité de suivi "trace" de près le fantasque Balou pour "l'endormir" à la seringue hypodermique. Il est en effet urgent de lui retirer son collier à puce électronique qui l'étrangle ou du moins lui serre le cou un peu trop fort. Collier qui aurait dû s'autodétruire à l'automne dernier en raison de la prise de poids normale du plantigrade slovène.
Auteur: B.F. et E.D
Source: La Dépêche du Midi, 29 mai 2008
C'est franchement n'importe quoi.
Voilà des mois que l'équipe de suivi cherche à attraper Balou pour lui enlever son collier et ils sont incapables de le faire. Il nargue ses importateurs à proximité des villages
et se retrouve dans l'Aude sans que personne ne s'en rende compte sauf les habitants eux-mêmes.
Mais à quoi sert donc cette équipe de suivi?
"A pas grand-chose " nous dira un ariégeois.
Nous l'avons compris depuis longtemps.
Imaginons un seul instant qu'il y en a ai 100 dans les Pyrénées, quelle pagaille!
Louis Dollo, le 29 mai 2008
C'est un habitant de Saint-Ferriol, près de Quillan, qui a donné l'alerte, mardi vers 19 h, après avoir aperçu une masse noire et imposante au loin, lors d'une promenade. Devenu sur place le lendemain, il découvre des traces qu'il croit être celles d'un ours.
"Après avoir regardé ces empreintes que je ne reconnaissais pas, j'ai aussitôt alerté les autorités", raconte Serge Audabran. La machine est aussitôt enclenchée. Gendarmes et agents de l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) se rendent sur place pour procéder aux premiers relevés.
Après observation, les empreintes ne font aucun doute: il s'agit bien de celles d'un plantigrade. Pour s'assurer formellement de la présence de l'animal dans le secteur, les
agents font appel aux techniciens de l'équipe "Ours" (détachement de l'ONCFS), spécialisée dans la surveillance et la capture de ces animaux sur la chaîne pyrénéenne.
Arrivés sur place hier en fin de matinée, les techniciens en arrivent aux mêmes conclusions et ont même réussi à identifier l'animal.
"Il s'agit d'un ours que nous connaissons bien et que nous avons nommé Balou. Nous l'avions repéré dimanche soir dans le massif d'Orlu, en Ariège, puis nous avions perdu sa trace, explique Sébastien Pauly, responsable d'équipe. Nous l'avons repéré ici grâce à un émetteur intra abdominal implanté lors de son lâcher et qui nous indique tous ses mouvements".
Hier soir, les techniciens étaient en poste d'observation au Bézu et avaient localisé Balou dans le massif de Serres-Mijane. "Au début, nous étions partis pour capturer l'animal et lui retirer son collier émetteur, qui ne fonctionne plus. Mais, comme nous n'avons aucune autorisation de capture, nous restons en observation".
Balou est un mâle d'environ 130 kg, d'origine slovène, qui a été réintroduit dans le massif des Pyrénées en 2006, près de la commune d'Arbas, en Haute-Garonne.
Comment expliquer la présence du plantigrade en Haute Vallée, si près des zones d'habitation? Simplement parce que ce diable de Balou est la recherche d'une femelle. "Les ours
sont actuellement en pleine période de rut, ce qui stimule d'autant plus de longs déplacements. Ils peuvent parcourir jusqu'à 30 km. De plus, un mâle peut renifler une femelle en
chaleur à près de 10 km".
Mais Balou sera bien en peine de retrouver sa douce, aucune femelle n'étant signalée dans le secteur...
Auteur: Vincent Bassouls
Source: Midi-Libre du 29 mai 2008
La présence d'un ours à proximité des villages pourrait susciter une certaine crainte parmi les populations et faire la part belle à ses détracteurs. Mais les techniciens de l'équipe "ours", comme les membres de l'association "Pays de l'ours Adet" se veulent rassurants: "Il faut tordre le coup aux idées reçues, explique Sébastien Pauly. D'une part, Balou n'est pas passé extrêmement près des zones habitées et, d'autre part, l'ours est un animal qui craint la présence de l'homme et ne cherche pas la confrontation. Quant aux éventuelles attaques, il a traversé de nombreuses zones de pâturages et des troupeaux, et il ne s'est rien passé, jusqu'à preuve du contraire. Bien sûr, le risque zéro n'existe pas". Alain Reynes, directeur du "Pays de l'ours Adet", abonde dans ce sens. "Il n'est pas étonnant d'observer un plantigrade en basse montagne, car c'est son terrain de prédilection, et il n'y a absolument aucun danger. L'ours est chez lui et il faut simplement que l'homme se réhabitue à sa présence et ne tente pas de l'approcher".
Source: Midi Libre du 29 mai 2008
L'ours Balou qui s'est offert ce printemps une longue escapade en plaine, entre Foix et Pamiers, poursuit ses pérégrinations pyrénéennes sans se soucier des frontières départementales. Il est actuellement dans l'Aude, sur la commune de Rennes-le-Château. C'est un instituteur à la retraite sur la commune de Saint-Ferriol, qui a découvert ses traces. Alors qu'il se promenait en forêt, ce dernier a observé une empreinte correspondant à une patte d'ours. "J'ai aussitôt téléphoné à la gendarmerie pour les prévenir", explique l'ancien instituteur. L'ours aurait longé un chemin puis serait monté dans les forêts environnantes la commune. Alertés, les gendarmes préviennent alors les spécialistes du comité de suivi des ours de Foix et l'Office national de la chasse (ONC). Armés d'un GPS, ils retournent sur place. Ils y resteront jusqu'à 1heures, mais n'arriveront pas à le localiser. D'après les échos émis par sa balise, les spécialistes identifient cependant la bête. Il s'agit de Balou, un ours qui vit en Ariège. Durant toute la journée, gendarmes et spécialistes de l'ONC chercheront en vain le plantigrade. Après Saint-Ferriol, les spécialistes de Foix le localisent entre Rennes-le-château, et Saint-Just-et-le-Bézu. Mais, impossible de le trouver. En fin d'après-midi, des gendarmes se rendent à Rennes-les-bains où il aurait été aperçu. Mais, là encore personne n'arrive à l'apercevoir. Seule certitude, hier soir, les spécialistes le localisaient dans une zone autour de Rennes-le-Château.
Si l'on en croit le bulletin de suivi que l'équipe technique a mis à jour hier soir, Balou n'aurait pas pris le plus court chemin pour se rendre dans l'Aude. Le comité de suivi l'a en effet repéré: à Orlu, le 25 mai ; à Mijanès, le 24 mai; à Mérens-les-Vals, les 22 et 23 mai ; à Savignac-les-Ormeaux, le 21 mai. Avant cette date on sait, grâce aux déclarations de pertes des éleveurs et agriculteurs, que Balou s'est alimenté en miel directement à la ruche et en agnelles et brebis dans les prés: à Caussou, Lapège, Miglos, Figuères, Orus. Les traces de Balou indiquent encore qu'il a passé le 1er mai au Port et, le 8 mai, aux portes de Luzenac. On ne signale pas d'indices de lui en Andorre où il aime pourtant se rendre.
On sait que le comité de suivi "trace" de près le fantasque Balou pour "l'endormir" à la seringue hypodermique. Il est en effet urgent de lui retirer son collier à puce électronique qui l'étrangle ou du moins lui serre le cou un peu trop fort. Collier qui aurait dû s'autodétruire à l'automne dernier en raison de la prise de poids normale du plantigrade slovène.
Auteurs: B.F. et E.D
Source: La Dépêche du Midi du 29 mai 2008
Rappel
Un habitant de Saint-Ferriol, près de Quillan, avait donné l'alerte, mardi vers 19 h, après avoir aperçu une masse noire, lors d'une promenade.
L'ours "Balou" est à la recherche d'une femelle. Après avoir perdu sa trace dans la nuit de mercredi à jeudi, les techniciens de l'équipe ours, avec l'aide d'un appui aérien, ont finalement réussi à le localiser, hier après-midi, aux abords d'Arques.
"Là où l'ours va, nous allons!", indiquait Sébastien Pauly, responsable de l'équipe "ours" de l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), présente depuis mercredi dans la Haute Vallée de l'Aude, pour suivre les déplacements de l'animal. Et il faut dire que ce bon "Balou" est un sacré gredin et aura donné du fil à retordre à ses suiveurs.
Localisé non loin du Bézu mercredi en début de soirée, dans le massif de Serres Mijanès, il avait fini par tromper la vigilance de l'équipe technique au cours de la nuit, en
s'éloignant de la zone dans laquelle il évoluait, ne permettant plus de capter son signal.
Dès le lendemain, les fonctionnaires de l'ONCFS avaient demandé un appui aérien pour tenter de repérer l'animal, ce qui a été rendu possible, hier dans l'après midi, grâce
aux efforts combinés du matériel embarqué dans l'avion (qui a survolé la zone) et du suivi en écho avec les véhicules de l'équipe.
En fin d'après midi, "Balou" se promenait aux abords du village d'Arques, toujours à la recherche d'une éventuelle conquête. Mais à trop chercher l'âme soeur, on finit par se
perdre. Quoi qu'il en soit, l'animal, en début de soirée était sous surveillance active.
Pas de capture envisagée. Concernant une éventuelle capture de l'animal, pour le ramener vers des zones plus sauvages ou, comme il s'est dit ici et là, pour lui retirer son
collier devenu dangereux pour sa santé, que ce soit l'équipe "ours" ou bien la préfecture de l'Ariège qui assure le suivi communication des plantigrades, tous démentent
formellement. "Nous n'avons pour l'heure reçu aucune consigne, ni directive ministérielle pour une quelconque capture de l'animal, ou pour lui retirer son collier", insiste
Sébastien Pauly. Et d'ajouter: "Notre mission est d'assurer la surveillance et le suivi de "Balou", ce que nous faisons activement et pour l'instant nous restons en observation
jusqu'à nouvel ordre." Combien de temps Balou pourrait-il errer en Haute Vallée, à la recherche d'une femelle? Sans être tout à fait catégorique, Sébastien Pauly estimait que son
séjour en vallée audoise ne devrait pas s'éterniser. "Il y a de fortes chances pour que d'ici à demain, sans avoir rien trouvé dans la zone, il retourne naturellement sur ses pas
et rejoigne des zones plus montagneuses et donc moins habitées."
Auteur: Vincent Bassouls
Source: Midi-Libre du 30 mai 2008
A croire que pour Balou, c'est un jeu. Hier, les équipes chargées de suivre ce plantigrade, âgé de 7 ou 8 ans, avaient de nouveau perdu sa trace. En effet, depuis deux jours, Balou a élu domicile dans l'Aude (voir la dépêche d'hier) et joue à cache cache avec ses suiveurs. Mercredi soir, les employés du comité de suivi de Foix pensaient l'avoir localisé dans une forêt de Saint-Just-et-le-Bézu. Ils ont mené leurs recherches jusqu'à 22 heures. En vain. Hier matin, les équipes, secondées de celles de l'office national de la chasse (ONC) étaient du côté du centre de vacances Ribambelle, sur la commune de Rennes-le-chateau. Là, un éleveur avait relevé de nombreuses traces en allant nourrir ses bêtes. Les équipes se sont donc déplacées sur le site. Et ont fouillé en vain les environs. Elles partaient ensuite dans la direction de Bugarach. En fin d'après-midi, elles arrivaient enfin à le localiser à Arques.
Les équipes de Foix ne veulent pas capturer Balou. Pour l'instant, elles cherchent juste à suivre sa trace. En période de rut, en effet, ils doivent suivre certains ours. Or, Balou est le dernier mâle à être muni d'une balise abdominale. Son collier n'émet plus depuis longtemps. "En cette période, l'ours peut parcourir entre 20 et 30 km en une nuit. Il est donc très difficile de le retrouver. D'autant que nous sommes limités par le relief. Quand il a traversé une vallée, nous perdons le signal", explique un employé du comité de suivi de Foix. Résultat, hier, les équipes ont fait appel à un avion pour essayer de localiser le plantigrade.
C'est la première fois qu'un ours vient dans ce secteur de la haute vallée. " Ce n'est pas surprenant. Ce sont des zones boisées, avec des landes et des garrigues. C'est un environnement très favorable pour un ours. En cette période, ce n'est pas étonnant qu'il soit là", explique l'agent. Car, en cette période de rut, l'animal se nourrit avant tout de végétaux: herbe, vieux glands, vieilles châtaignes, tubercules. Il est plus obsédé par le fait de se reproduire que de manger.
La présence de Balou ne fait courir aucun risque aux populations du secteur. "Il n'y aucun risque vis-à-vis des populations. Les ours craignentla présence humaine. S'ils sentent l'odeur ou s'ils aperçoivent un homme, leur réaction première est de prendre la fuite", assurent les spécialistes. C'est aussi pour cela qu'il est difficile de le suivre.
Auteur: E.D
Source: La Dépêche du Midi du 30 mai 2008