La population d'ours dans les Pyrénées est précaire. Elle l'est un peu moins dans les Cantabriques en Espagne et reste aléatoire en Autriche et en Italie. Mais globalement, l'avenir de l'ours en Europe n'est pas compromis. Nous allons essayer de faire le point pour chaque pays.
Si vous pensez toujours que dans chaque forêt macédonienne, un ours vous guette derrière un arbre sur deux, alors on vous fera changer d'avis en vous disant que dans notre pays, on compte à peine encore 150 à 200 exemplaires de ces plantigrades. Pour être plus précis, les statistiques officielles recensent quelques 160 ours, même si l'on peut penser que le chiffre réel est un peu plus élevé. En tout cas, ce chiffre illustre la baisse de population de cet animal sauvage en Macédoine. Une situation préoccupante étant donné que l'ours est l'indice le plus fiable de l'état de la nature en général.
Source: Courrier des Balkans du 5 novembre 1998
Plusieurs nouvelles régions de l'Union européenne ont été déclarées "zones naturelle protégées" afin de défendre leur faune, a annoncé vendredi la Commission européenne.
Ces 489 nouvelles "zones protégées" se trouvent en France, en Autriche, en Espagne, en Finlande, en Slovénie, en Slovaquie, en Suède, en Pologne, à Chypre et à Malte.
Elles couvrent une superficie totale de 18.784 kilomètres carrés qui vient compléter le territoire de Natura 2000, vaste réseau européen de zones naturelles protégées représentant déjà près de 20% de la superficie du continent européen.
La France a désigné 32 sites, dont la grotte de la source du Jaur (Hérault, sud) où nichent des colonies de chauve-souris de l'espèce Minioptère de Schreibers.
La Pologne a cherché à protéger les lynx et les loups des montagnes de Gory Slonne, la Slovaquie a choisi la zone de Mala Fatra, dans les Carpates, peuplée d'ours et de loups, la Slovénie a ajouté une zone dans les Alpes juliennes où vit l'ours brun.
Chypre a pour sa part décidé de protéger la région des lacs salés de Larnaka, lieu d'hibernation de colonies de flamants et Malte et les falaises côtières de Rdumijiet ta Malta, qui abritent des colonies d'oiseaux de mer, les puffins yelkouan.
Deux Etats membres ont choisi de protéger l'habitat de leurs lépidoptères: le papillon Tabac d'Espagne dans les prairies sèches des Fliesser Sonnenhange en Autriche et le papillon Moiré franconien dans la région de Mieraslompolon kentta en Finlande.
Source: Le Monde du 28 mars 2008
Il y a quelques années encore les promeneurs dans les forêts tchèques pouvaient être tranquilles. S'ils avaient la chance de rencontrer un animal, ce n'était qu'un cerf, un chevreuil, un renard ou un sanglier. Depuis quelques années, cette situation change et désormais, vous pouvez aussi rencontrer dans les montagnes tchèques un lynx, un loup et même un ours.
Selon les récentes informations, actuellement il y a dans les montagnes tchèques et notamment dans les Beskydes et le massif de la Sumava une centaine de lynx, une dizaine de loups et cinq ours. L'ours et le loup vivent notamment dans les Beskydes en Moravie du nord. Quelques loups se sont cependant hasardés jusqu'au massif de Jeseniky. Dans les années 1980, 18 lynx ont été lâchés dans les forêts de la Sumava où ils se reproduisent depuis. Ce retour des fauves serait dû au reboisement du paysage tchèque et aussi au dépeuplement de la campagne.
C'est de Slovaquie que viennent des ours. Dans les Beskydes, même une ourse avec son ourson a été rencontrés, donc pendant la période où ce fauve devient particulièrement dangereux. Le loup, lui, vient aussi de Slovaquie et actuellement il y en a deux meutes dans les Beskydes. Jusqu'à présent cependant, aucun des fauves en République tchèque ne s'est attaqué à l'homme. Le simple touriste ne peut les rencontrer pratiquement que quand il pénètre dans les réserves naturelles où "opèrent" le plus souvent des ramasseurs de champignons et de myrtilles. Jiri Lehky de l'Administration de la région protégée des Beskydes évoque une telle rencontre:
"Cela est arrivé dans notre région il y a deux ans. Un ramasseur de myrtilles a rencontré un ours quelque part dans le massif de Smrk. Il a abandonné ses myrtilles et s'est sauvé bien rapidement en dévalant la montagne. De toutes façons chaque contact des gens avec un ours provoque des problèmes qu'on connaît en Slovaquie où les ours agressent parfois des touristes. Il est donc préférable de ne pas entrer dans les réserves naturelles et de les laisser aux ours."
D'après les responsables des organisations cynégétiques tchèques, les fauves jouent un rôle positif dans les forêts. En se nourrissant d'animaux faibles ou malades, ils réduisent d'une façon naturelle le volume du gibier et améliorent ses qualités. Il ne faut pas non plus exagérer le danger qu'ils représentent, car il est improbable que les fauves se reproduisent d'une façon incontrôlée et prolifèrent aussi dans d'autres régions tchèques. En construisant des routes et des zones industrielles aux pieds des montagnes, l'homme a dressé dans le paysage des barrières pratiquement infranchissables pour ces animaux.
Auteur: Vaclav Richter
Source: Radio Prague du 29 juillet 2008
Comme la France, l'Italie, l'Autriche et l'Espagne ont renforcé ces dernières années la population d'ours dans leurs montagnes, où ces expériences, assorties de politiques d'accompagnement, ont permis de sauver leur présence. L'arrivée la semaine dernière de Palouma et de Franska dans les Pyrénées françaises et celle, attendue, de trois nouveaux ours slovènes pour renforcer une population de 14 à 18 individus cristallise la colère d'éleveurs et de certains élus locaux qui opposent l'ours à la survie du pastoralisme.
Il y a 3.000 ans, l'aire de ours brun couvrait l'ensemble du continent européen.
Aujourd'hui, on le trouve surtout en Scandinavie (Finlande et Suède) et à l'Est (Roumanie, Bulgarie) et sur le territoire de l'ex-Yougoslavie. Ainsi, la Slovénie, qui abrite près
de 800 ours, accepte d'en céder depuis une quinzaine d'années aux pays qui le lui demandent. L'Espagne, l'Italie et l'Autriche abritent en revanche, avec la France, les populations
les plus menacées et les plus isolées d'Europe, selon un rapport du ministère français de l'Ecologie.
A partir de 1992, l'Union européenne a d'ailleurs mis en place le programme "Life" invitant les Etats membres à prendre des mesures urgentes de conservation. Mais dès 1989, l'Autriche avait décidé de renforcer la présence de l'ours, pratiquement disparu jusqu'à l'arrivée, en 1972, d'un vagabond venu de Slovénie voisine. Entre 1989 et 1993, trois ours issus de Slovénie et de Croatie ont été ainsi relâchés dans le centre du pays, bientôt rejoints spontanément par quelques-uns de leurs congénères slovènes. Aujourd'hui, 25 à 30 de leurs descendants parcourent les Alpes autrichiennes, selon le WWF-Autriche qui a instauré des "avocats des ours", des médiateurs chargés de résoudre les conflits avec la population.
Dans les Alpes italiennes, la population du Trentin survivait à peine avec trois ours quand elle a reçu entre en 1999 et 2002 le renfort de dix ours slovènes. En 2004, leur présence était estimée entre 15 et 17 ours et approuvée par 77% de la population locale. L'Italie compte par ailleurs une soixantaine d'ours bruns marsicains - plus légers que ceux de Slovénie - dans le Parc national des Abruzzes, où leur présence est un argument touristique. "Qu'il s'agisse des Abruzzes ou du Trentin, la cohabitation avec l'ours se passe bien", assure Jean-Jacques Blanchon, directeur des programmes de la Fondation Nicolas Hulot, citant également le cas de l'Espagne.
Les efforts de protection et de promotion dans la cordillère cantabrique ont permis d'augmenter la population de plantigrades de 70% depuis 1990, pour atteindre 105 à 130 spécimens fin 2004. Un "Plan de réimplantation" de l'ours a été adopté par chaque région concernée à partir de 1989, avec un "fort engagement local" et du ministère, selon la Fondation Oso Pardo. La population des Pyrénées espagnoles reste, elle, beaucoup plus faible avec moins de 20 ours. "Les exemples réussis en Espagne, en Italie ou en Slovénie prouvent que notre espèce est capable de cohabiter avec d'autres", estime Jean-Pierre Raffin, fondateur de la chaire d'Ecologie à l'université de Jussieu et protagoniste du programme de renforcement de l'ours en 1996-1997. "On a les moyens techniques, on sait faire. Mais en France, les bergers et les éleveurs, soumis à des contraintes réelles, refusent par principe les mesures d'accompagnement et de gardiennage", déplore-t-il.
Source: TF1/LCI du 1 mai 2006
Depuis la parution de cet article et la remise des rapports à mi-parcours de 2008, nous savons que toutes ces affirmations sont fausses. Il n'existe aucun pays où la cohabitation se fasse dans de bonnes conditions et il existe de nombreux accidents avec les ours. Les éleveurs ne font pas que refuser les mesures mais ils constatent que ces mesures sont inapplicables et que l'Etat n'a aucun moyen financier pour assurer, de manière pérenne, leur application.
Louis Dollo, le 15 septembre 2008
Un titre qui a attiré mon attention sur Google... En poussant ma curiosité, la page mentionnait ceci:
Une trentaine de personnes dont Josiane Bigel, maire, ont assisté mardi dernier 4 novembre à la conférence que Philippe Jehin a donnée à Widensolen.
Accueilli par Marc Kauffmann, adjoint à la culture, M. Jehin a véritablement su intéresser son public avec sa fable alsacienne de "L'ours, le loup et le sanglier". Un roi déchu,
selon l'heureuse formule de Michel Pastoureau, un animal cristallisant les peurs ancestrales et un fléau moderne, pourrait-on résumer. Mais le propos était bien plus riche pour être
condensé ainsi. Parler de l'ours à Widensolen dont l'armorial s'orne de son image stylisée était plus qu'indiqué. Loin d'être une fantaisie...
Pour lire l'article complet: accédez aux archives de dna.fr
Source: Dernières Nouvelles d'Alsace su 15 novembre 2008
Il y avait donc des ours en Alsace qui n'est pas une région à priori montagneuse si non, nous aurions sans doute parler des Vosges. Compte tenu des informations ci-dessus, sait-on si les alsaciens seraient favorables à une réintroduction de l'ours dans leur région.
Si oui, il serait peut-être judicieux d'envisager le transfert de ceux qui se trouvent dans les Pyrénées vers l'Alsace.
Louis Dollo, le 20 décembre 2008
Le squelette d'un ours des cavernes daté d'il y a 16.000 ans a été volé en Bosnie, dans la grotte où il avait été découvert il y a cinq ans, a rapporté lundi la police bosniaque. Les postes-frontières ont été placés en état d'alerte, a ajouté une porte-parole de la police, Danka Tesic. Un expert local, Mladen Samardzic, a déclaré à l'agence Srna, que le squelette de ce spécimen d'une espèce (ursus spelaeus) disparue il y a plus de 10.000 ans, était d'une valeur inestimable. Le squelette volé avait été découvert en 2004 dans la grotte d'Orlovaca, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Sarajevo.
Source: France Info du 25 mai 2009