Encore un accident de chasse avec un ours qui ne manquera pas d'entretenir la polémique avec les chasseurs, sur l'utilité de la chasse, le droit de tuer et bien sûr, pour ou contre l'ours et les introductions.
En fait le vrai problème est ailleurs. Il est avant tout de savoir si les habitants des territoires de montagne sont encore libre, libre de pratiquer les loisirs de leur choix comme partout ailleurs en France,...
.... libre de circuler sans risque de se faire attaquer par un animal ou de le percuter sans être systématiquement poursuivi par la justice et les écologistes, libre de s'exprimer et de se faire entendre sans être agresser par des idéologues environnementalistes, libre de vivre libre en montagne comme cela est la base culturelle du berger. Il s'agit aussi d'un choix de société et de savoir si les pyrénéens peuvent, au travers de leurs structures démocratiques librement élues, s'exprimer, décider et choisir leur mode de vie.
Balou en balade ou l'histoire d'un ours déporté
Pour information: la chasse ouvrait le dimanche 7 septembre. Au 10 septembre, le Ministère de l'Ecologie n'a toujours pas diffusé l'information sur
la localisation des ours.
Le Ministère est-il aux ordres de
l'association FERUS?
Jugement du Tribunal Administratif de Pau:
réglementation des battues sur certains sites en fonction des périodes d'activité de l'ours
Le tourisme et les grands prédateurs
Les suites judiciaires de l'affaire de l'ours Balou
En définitive, à la suite de cet accident, Balou n'a jamais été capturé.
Beaucoup de bruit pour peu de choses
Eté 2011, Balou a trés probablement été capturé dans l'Aude et transporté pour être relâché vers Melles où il a été subitement repéré.
Selon nos informations, un ours aurait été blessé, aujourd'hui, au cours d'une partie de chasse sur la commune de Prades en Ariège Pyrénées. Nous ne connaissons pas les circonstances précises de cet incident. Nous savons que ce sont les chasseurs qui ont immédiatement alerté la gendarmerie et l'équipe de suivi de l'ours afin d'entreprendre les recherches du plantigrade blessé.
"Nous pouvons noter le civisme des chasseurs qui auraient pu ne rien dire" nous dit un témoin local. Les chasseurs avaient-ils été prévenus par l'Equipe Technique Ours (ETO) qu'il y avait un ours dans ce secteur? Dans l'état actuel de nos informations nous ne pouvons pas le préciser. Une chose est certaine, la chasse n'était pas interdite et même en ayant connaissance de la présence d'un ours dans un secteur, compte tenu de la grande mobilité de ce prédateur sur un vaste territoire, il est pratiquement impossible de savoir à quel endroit précis il peut se situer. La même problématique existe pour la circulation routière.
[Ndr: Kairn.com a été le premier à annoncer cette information dès 16h le dimanche 7 septembre 2008]
Un ours a été tiré ce matin en Ariège (Pyrénées). Nous ne connaissons pas l'étendue des blessures de l'animal.
Un ours a été tiré ce matin lors d'une battue au sanglier, à la limite de l'Ariège et de l'Aude.
Selon nos informations, l'animal aurait été blessé et aurait quitté la zone.
Nous ne connaissons pas l'importance de ses blessures, ni même si l'animal est encore vivant.
Les techniciens sont sur place et nous en saurons plus probablement rapidement.
Cela nous renvoie une fois de plus à la fragilité de la population pyrénéenne d'ours.
Les deux opérations de lâcher de 1996-97 et 2006 ont pourtant montré leur efficacité et la bonne adaptation des ours au territoire, ce qu'aucune des disparitions, accidentelle ou
non, ne vient contredire: depuis 1996, le nombre d'ours dans les Pyrénées ne cesse d'augmenter, comme en témoignent les naissances observées régulièrement.
Hélas cette augmentation est trop lente par manque d'effectif.
Tout en réservant sa réaction sur les faits du jour, dans l'attente d'en savoir plus sur les circonstances précises du tir, Pays de l'Ours - Adet renouvèle sa demande à l'Etat d'un véritable plan de restauration d'une population d'ours viable dans les Pyrénées.
Nous devons donc sortir de la logique des "coups" consistant à lâcher quelques ours tous les dix ans.
Pour cela, la seule voie claire et raisonnable est, comme nous l'avons déjà exprimé, de lâcher un ou deux ours chaque année, jusqu'à constater la viabilité de la population, en intégrant tous les paramètres démographiques de reproduction et de mortalité des animaux.
Source: ADET-Pays de l'ours du 07-09-2008 à 16:52
Que l'ADET-Pays de l'ours joue le rôle de la vierge outragée devient guignolesque surtout en envisageant de porter plainte contre le chasseur. Il suffit de lire le document de leurs amis du FAPAS pour comprendre qu'il est facile de confondre ours et sanglier.
L'ADET, FERUS, le FIEP et le WWF sont très forts pour diffuser du papier. Il serait peut-être judicieux pour eux de s'inspirer de leurs copains du FAPAS... Tout simplement pour ne pas sombrer dans le ridicule.
Par ailleurs, compte tenu des liens étroits qui les unissent au FAPAS, ils ne peuvent pas dire qu'ils ignorent l'existence de ce document largement diffusé dans les Asturies. Alors que l'ADET-Pays de l'ours dispose, avec la DIREN-Midi-Pyrénées et le Ministère de l'Ecologie d'un budget de promotion conséquent, que des fonds européens ont été utilisés dans le cadre du programme de financement Life Coex, le fait de n'avoir rien fait pour éviter cette confusion les rend responsable, au moins moralement si ce n'est pénalement, pour défaut de précaution et d'information, du tir du chasseur.
Vivement un procès que l'on puisse encore s'amuser et éclaircir la responsabilité de tous ces organismes budgétivores.
A noter au passage que c'est l'ADDIP / ASPAP qui a assurer la traduction et la diffusion récente du document sur Internet. Doit-on en conclure que les voyages d'étude des associations de l'ADDIP leurs sont plus bénéfiques qu'aux environnementalistes? Peut-être sont ils aussi plus à l'écoute ou plus compétents?
Louis Dollo, le 8 septembre 2008
L'accident s'est produit ce matin dimanche 7 septembre à 10h15. Alors que les chasseurs de l'ACCA de Prades, petit village de haute Ariège, participaient une à battue aux sangliers
Le chasseur responsable du tir aurait fait "un tir d'instinct" avant de se rendre compte qu'il avait en visé un ours. Aussitôt les gendarmes et l'équipe technique de suivi Ours sont prévenus et montent sur les lieux. Au sol, des traces prouvent bien que l'animal a été blessé. Il s'agit selon toute vraissemblance de l'ours Balou que l'équipe technique avait localisé dans le secteur, hier samedi 6 septembre. Quelle est la gravité de la blessure? C'est justement ce qu'ont cherché à savoir toute la journée les deux équipes ours présentes sur les lieu. Le préfet de l'Ariège Jean-François Valette s'est lui aussi rendu sur place.
En début de soirée l'on apprenait de source préfectorale que l'ours avait été repéré vivant dans un rayon de 20 kilomètres du lieu de l'accident (l'endroit n'a pas été précisé) par l'équipe technique de suivi ours.
S'agit-il du même ours que celui qui a été percuté le 15 août à Mérens les Vals par un minibus? La société de chasse savait-elle que l'ours était dans les parages? Autant de questions pour l'heure sans réponse.
Quant au chasseur, il était toujours entendu par les gendarmes d'Ax en soirée.
Auteur: Cécile Dupont
Source: La Gazette ariégeoise du 7 septembre 2008 (Mise à jour à 20h30)
Un ours a été tiré et blessé pendant une chasse au sanglier ce dimanche 7 septembre en Ariège.
On ne sait pas encore ce qu'il est devenu, l'Equipe Technique Ours a entrepris des recherches. Ferus attendra des informations précises avant de faire de pus amples commentaires.
Toutefois, Ferus rappelle qu'il est totalement inacceptable de voir se répéter des tirs de chasseurs sur les ours. Ces comportements sont inexcusables. Les chasseurs et leurs dirigeants disent tous qu'on ne tire que sur un animal parfaitement identifié et qu'en cas de doute, on ne tire pas
Dans ces conditions, peu importe qu'on ait signalé ou non la présence d'un ours aux chasseurs. Ce n'était pas un sanglier, on ne devait pas tirer.
Espérons, contre toute probabilité, que l'ours s'en remettra.
Source: Férus du dimanche 7 septembre 2008
Un ours a été blessé dimanche par un chasseur lors d'une battue au sanglier près de Prades (Ariège) et l'animal, blessé, était recherché par des équipes de suivi technique des plantigrades, a-t-on appris auprès de la préfecture du département.
Vers 10H15, lors d'une battue au sanglier sur la commune de Prades, l'un des chasseurs, voyant un animal passer, a fait "un tir d'instinct" et a réalisé ensuite qu'il s'agissait d'un ours, a-t-on indiqué de même source.
L'homme a immédiatement prévenu la gendarmerie, qui est venue sur place avec une équipe de suivi technique de l'ours. Le chasseur devait être entendu dimanche soir par la gendarmerie, a-t-on ajouté.
Source: Le Monde du 7 septembre 2008
L'animal, blessé au cours d'une battue aux sangliers près de Prades, est recherché par des équipes de suivi technique des plantigrades.
Un ours a été blessé ce dimanche par un chasseur lors d'une battue au sanglier près de Prades (Ariège) et l'animal, blessé, était recherché par des équipes de suivi technique des plantigrades, a-t-on appris auprès de la préfecture du département.
Vers 10H15, lors d'une battue au sanglier sur la commune de Prades, l'un des chasseurs, voyant un animal passer, a fait "un tir d'instinct" et a réalisé ensuite qu'il s'agissait d'un ours, a-t-on indiqué de même source.
L'homme a immédiatement prévenu la gendarmerie, qui est venue sur place avec une équipe de suivi technique de l'ours. Le chasseur devait être entendu dimanche soir par la gendarmerie, a-t-on ajouté.
Il y a une "forte probabilité qu'il s'agisse de l'ours Balou", a indiqué la préfecture, en soulignant qu'une équipe de suivi des ours avait localisé samedi cet animal dans le secteur.
Deux équipes de suivi technique ont entrepris des recherches dimanche pour retrouver l'animal et évaluer la gravité de ses blessures. Des traces de sang ont été trouvées à l'endroit du tir, a-t-on indiqué de même source.
Le préfet de l'Ariège, Jean-François Valette, s'est rendu sur place à Prades, situé à la limite des départements de l'Ariège et de l'Aude.
L'ours Balou, les Pyrénées le 2 juin 2006 dans le cadre d'un plan de réintroduction de cinq ours slovènes (dont deux femelles, Palouma et Franska, ont été tuées accidentellement depuis).
La population d'ours dans les Pyrénées est estimée entre 8 et 20 individus, répartis sur l'Ariège, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, l'Aude et le versant espagnol.
Source: Liberation.fr du dimanche 7 septembre 2008
Un ours, blessé dimanche par un chasseur lors d'une battue au sanglier près de Prades (Ariège), a été localisé vivant dimanche soir par des équipes de suivi technique des plantigrades, a-t-on appris auprès de la préfecture.
L'ours "a été repéré, grâce à son collier-émetteur, à un vingtaine de kilomètres" du lieu de l'accident, survenu dimanche matin vers 10H15, mais n'a pas été retrouvé, a précisé la préfecture.
Lors d'une battue au sanglier sur la commune de Prades, l'un des chasseurs, voyant un animal passer, avait fait "un tir d'instinct" et avait réalisé ensuite qu'il s'agissait d'un ours, a-t-on indiqué de même source.
L'homme a immédiatement prévenu la gendarmerie, venue sur place avec une équipe de suivi technique de l'ours. Le chasseur était toujours entendu dimanche soir par la gendarmerie d'Ax-les-Thermes, a-t-on ajouté.
Il y a une "forte probabilité qu'il s'agisse de l'ours Balou", a indiqué la préfecture, soulignant qu'une équipe de suivi des ours avait localisé samedi cet animal dans le secteur.
Deux équipes de suivi technique ont entrepris, dimanche, des recherches pour retrouver l'animal et évaluer la gravité de ses blessures. Des traces de sang ont été trouvées à l'endroit du tir, a-t-on précisé de même source.
Le préfet de l'Ariège, Jean-François Valette, s'est rendu sur place à Prades, située à la limite des départements de l'Ariège et de l'Aude.
"Désormais, l'équipe technique de suivi des ours va voir ce qu'elle peut faire" grâce aux indices recueillis mais les recherches pour le localiser devaient être suspendues dimanche soir en raison de la tombée de la nuit, a indiqué la préfecture.
L'ours Balou, un mâle de 6 ans, a été relâché dans les Pyrénées le 2 juin 2006, dans le cadre d'un plan de réintroduction de cinq ours slovènes (dont deux femelles, Palouma et Franska, ont été tuées accidentellement depuis).
La population d'ours dans les Pyrénées est estimée entre 8 et 20 bêtes, réparties sur l'Ariège, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, l'Aude et le versant espagnol.
Source: AFP / France Info du 7 septembre 2008 à 19h55
Tirer avant identification de la cible est une faute grave
Selon l'AFP, citant la Préfecture de l'Ariège, "vers 10H15 ce dimanche 7 septembre, lors d'une battue au sanglier sur la commune de Prades, un chasseur, voyant un animal passer, a fait "un tir d'instinct" et a réalisé ensuite qu'il s'agissait d'un ours".
Il pourrait s'agir de Balou, un jeune mâle lâché le 2 juin 2006 à Arbas (Haute Garonne).
Si ce déroulement des faits est confirmé, c'est un acte d'une extrême gravité.
Nous déposerons une plainte contre ce chasseur pour destruction d'espèce protégée.
Une fois de plus, cet évènement met en évidence la fragilité de la population d'ours dans les Pyrénées.
Nous renouvelons notre demande de relance d'un vrai plan de restauration d'une population d'ours dans les Pyrénées, incluant le lâcher d'un ou deux ours chaque année,
jusqu'à ce que la population soit considérée comme viable par les scientifiques.
Source: Communiqué de l'ADET-Pays de l'ours du 07-09-2008 à 21:30
L'ours Balou, qui a été blessé dimanche matin par un chasseur lors d'une battue au sanglier à Prades (Ariège), a été repéré à une vingtaine de kilomètres du lieu de l'accident, a-t-on appris auprès de la préfecture du département.
L'Equipe technique ours, en charge du suivi du plantigrade dans le massif pyrénéen, a réussi à le localiser grâce à l'émetteur radio qui avait été placé sur lui avant son lâcher, le 2 juin 2006 à Arbas (Haute-Garonne).
Ses membres devraient essayer dès lundi d'approcher l'animal qui serait touché au talon, mais toujours bien vivant, pour procéder à l'examen de ses blessures.
Le procureur de la République de Foix, Antoine Leroy, a confirmé qu'il s'agissait de bien de l'ours Balou. Il a également précisé que le chasseur avait été entendu par les gendarmes dans la journée "au titre de renseignement" mais qu'aucune enquête judiciaire n'avait encore été ouverte.
"Tant que l'on ne sait rien sur l'état de santé de l'ours, il est difficile de parler d'infraction pénale. Si l'on découvrait l'animal mort, une enquête judiciaire pourrait être ouverte pour destruction d'espèce protégée", a déclaré M. Leroy.
L'accident s'est produit dimanche vers 10h15 lors d'une battue au sanglier organisée par l'association communale de chasse de Prades, commune située à une quinzaine de kilomètres d'Ax-les-Thermes, voisine de l'Aude.
L'un des chasseurs, ayant aperçu un animal dans un endroit de passage des sangliers, a fait un "tir d'instinct" et s'est rendu compte "après le tir" qu'il s'agissait probablement d'un ours, a précisé la préfecture. Alertés par le chasseur, les gendarmes d'Ax-les-Thermes et les membres de l'Equipe technique ours se sont rendus sur place où ils ont pu constater des traces de sang.
L'association Pays de l'Ours-Adet, qui a renouvelé sa demande de "relance d'un vrai plan de restauration d'une population d'ours dans les Pyrénées", a dénoncé dimanche soir dans un communiqué "un acte d'une extrême gravité" et annoncé qu'elle porterait plainte contre le chasseur.
"Nous déposerons plainte contre le chasseur car cette affaire ne peut en rester là. Le tir avant identification est un manquement grave aux règles éthiques et de sécurité les plus élémentaires pour un chasseur. Nous verrons demain quelle peut être la formulation de cette plainte, destruction d'espèce protégée ou tentative de destruction", a déclaré à l'Associated Press Alain Reynes, porte-parole de l'association.
Venu de Slovénie, l'ours Balou est l'un des cinq plantigrades réintroduits entre avril et août 2006 dans les Hautes-Pyrénées et en Haute-Garonne dans le cadre du programme de restauration et de conservation de l'ours brun dans les Pyrénées. Parmi ces cinq ours slovènes, deux femelles sont mortes accidentellement, en août 2006 pour Palouma et en août 2007 pour Franska. La population des ours dans le massif pyrénéen est actuellement estimée à une quinzaine d'individus.
Source: Nouvel Obs / AP du 07.09.2008 à 22 h 21
Ce sont les chasseurs qui ont alerté la gendarmerie et l'équipe de suivi de l'ours. Les recherches ont été immédiatement entreprises, le préfet alerté s'est rendu sur les lieux et le chasseur entendu par la gendarmerie aurait déclaré avoir effectué un "tir d'instinct".
Que l'ours ait été signalé ou non, la chasse était autorisée. Si l'Etat veut protéger l'ours, il doit mettre en place dans la concertation des règles permettant de concilier présence de l'ours et exercice de la chasse. Cependant aucune discussion n'a permis d'avancer sur ce dossier qui nécessite, à l'évidence, d'être enfin examiné, la responsabilité de l'Etat étant une fois de plus engagée pour imprévoyance.
Que l'ours ait été signalé ou pas, la Ligue ROC s'insurge contre le "tir d'instinct": on ne vise pas, on tire, et comme ce doit être rapide, on n'identifie pas. Cette méthode comporte de tels risques que tout tireur devrait se l'interdire. Elle est d'ailleurs refusée par de nombreux responsables et instances cynégétiques.
La chasse du sanglier, plus que d'autres, rappelle de bien douloureux épisodes avec des morts humaines pour non identification de la cible. C'est pourquoi la Ligue ROC regrette l'absence d'un "code légal de sécurité".
Communiqué de la Ligue ROC, présidée par Hubert Reeves, du 8 septembre 2008
Source et Contact: Sites Ligue ROC et Biodiversite 2012
La ligue Roc pour la protection de la faune sauvage dénonce lundi les risques du "tir d'instinct" dans la chasse au sanglier après qu'un ours ait été blessé dimanche par un chasseur lors d'une battue au sanglier près de Prades (Ariège).
"On ne vise pas, on tire, et comme ce doit être rapide, on n'identifie pas: cette méthode comporte de tels risques que tout tireur devrait se l'interdire", estime la ligue dans un communiqué.
Lors d'une battue au sanglier sur la commune de Prades, l'un des chasseurs, voyant un animal passer, avait fait "un tir d'instinct" et avait réalisé ensuite qu'il s'agissait d'un ours.
Le plantigrade - il pourrait s'agir de l'ours Balou, selon la préfecture de l'Ariège - a été localisé vivant dimanche soir par des équipes de suivi technique qui l'ont repéré grâce à son collier-émetteur, à un vingtaine de kilomètres du lieu de l'accident
"Si l'Etat veut protéger l'ours, il doit mettre en place dans la concertation des règles permettant de concilier présence de l'ours et exercice de la chasse", déclare la ligue Roc.
L'ours Balou, un mâle de 6 ans, a été relâché dans les Pyrénées le 2 juin 2006, dans le cadre d'un plan de réintroduction de cinq ours slovènes (dont deux femelles, Palouma et Franska, ont été tuées accidentellement depuis).
La population d'ours dans les Pyrénées est estimée entre 8 et 20 bêtes, réparties sur l'Ariège, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, l'Aude et le versant espagnol.
Source: Romandie/AFP du 08 septembre 2008
En réalité, personne ne sait combien il y a d'ours dans les Pyrénées. A la lecture de la conclusion de cet article, il convient de faire observer que:
Avec ce type d'informations approximatives il est tout à fait impossible d'avoir une vision sérieuse du nombre d'ours dans les Pyrénées. Si à ceci nous devons rajouter l'incapacité de l'équipe de suivi à localiser régulièrement Balou sauf après des accidents de chasse....
Louis Dollo, le 8 septembre 2008
Une équipe a retrouvé la trace de l'animal slovène, réintroduit en 2006 dans le cadre du programme de restauration et de conservation de l'ours brun dans les Pyrénées. Il serait touché au talon mais toujours vivant.
L'ours Balou, qui a été blessé dimanche par un chasseur lors d'une battue au sanglier à Prades dans l'Ariège, est "sous surveillance" de l'équipe de suivi technique des
plantigrades, a-t-on appris lundi matin 8 septembre auprès de la préfecture.
L'équipe, composée de six techniciens et d'un vétérinaire, a pu "observer ses déplacements pendant la nuit", a ajouté la préfecture, l'ours ayant été repéré après l'accident grâce
à un émetteur radio placé dans l'abdomen.
"L'animal est sous la surveillance de l'équipe qui essaie d'établir un contact visuel et décidera alors s'il convient de l'endormir pour le soigner", a précisé la préfecture,
qui a refusé d'indiquer le site où se trouve l'animal. Dimanche soir, elle avait toutefois signalé que l'ours avait été repéré "à une vingtaine de kilomètres" du lieu du tir, où
des traces de sang ont été relevées.
Le chasseur entendu
Le procureur de la République de Foix, Antoine Leroy, a confirmé qu'il s'agissait bien de l'ours Balou. Il a également précisé que le chasseur avait été entendu par les gendarmes
dans la journée "au titre de renseignement" mais qu'aucune enquête judiciaire n'avait encore été ouverte. "Tant que l'on ne sait rien sur l'état de santé de l'ours, il est
difficile de parler d'infraction pénale. Si l'on découvrait l'animal mort, une enquête judiciaire pourrait être ouverte pour destruction d'espèce protégée", a poursuivi le
procureur de la République.
"Tir d'instinct"
L'accident s'est produit dimanche vers 10h15 lors d'une battue au sanglier organisée par l'association communale de chasse de Prades, commune située à une quinzaine de kilomètres
d'Ax-les-Thermes, voisine de l'Aude.
L'un des chasseurs, ayant aperçu un animal dans un endroit de passage des sangliers, a fait un "tir d'instinct" et s'est rendu compte "après le tir" qu'il s'agissait probablement
d'un ours, a précisé la préfecture. Alertés par le chasseur, les gendarmes d'Ax-les-Thermes et les membres de l'Equipe technique ours se sont rendus sur place où ils ont pu
constaté des traces de sang.
Plainte contre le chasseur
L'association Pays de l'Ours-Adet, qui a renouvelé sa demande de "relance d'un vrai plan de restauration d'une population d'ours dans les Pyrénées", a dénoncé dimanche soir dans
un communiqué "un acte d'une extrême gravité" et annoncé qu'elle porterait plainte contre le chasseur.
"Nous déposerons plainte contre le chasseur car cette affaire ne peut en rester là. Le tir avant identification est un manquement grave aux règles éthiques et de sécurité
les plus élémentaires pour un chasseur. Nous verrons demain quelle peut être la formulation de cette plainte, destruction d'espèce protégée ou tentative de destruction",
a déclaré à l'Associated Press Alain Reynes, porte-parole de l'association.
Ours slovène
Venu de Slovénie, l'ours Balou est l'un des cinq ours réintroduits entre avril et août 2006 dans les Hautes-Pyrénées et en Haute-Garonne dans le cadre du programme de restauration
et de conservation de l'ours brun dans les Pyrénées. Parmi ces cinq ours slovènes, deux femelles sont mortes accidentellement, en août 2006 pour Palouma et en août 2007 pour
Franska. La population des ours dans le massif pyrénéen est actuellement estimée à une quinzaine d'individus.
Source: Le NouvelObs du 08 septembre 2008
De nombreux chasseurs critiquent le principe du "tir instinctif" au motif que la cible doit être clairement identifiée avant de tirer. C'est une "règle de bonne conduite" parfaitement compréhensible et justifiée mais non une règle de droit écrit. Par ailleurs, à voir le lieu et les conditions de la battue, ce comportement pourrait être justifié ou du moins acceptable. Les forêts de montagne comme celle de Prades n'ont rien à voir avec le dégagement existant dans une forêt de Sologne. Mais dans ce domaine, laissons les chasseurs, connaisseurs de ce milieu de montagne, faire leur propre analyse pour éventuellement faire évoluer leur pratique.
Il est aujourd'hui confirmé que les chasseurs n'avaient pas été informés du secteur où se trouvait Balou ou d'autres ours. Depuis de nombreux mois, l'équipe de suivi s'est avérée incapable d'assurer ce suivi alors que le Préfet comme les agents de l'ONCFS ne cachaient pas leur intention de le capturer pour la Xème fois afin de lui retirer son collier émetteur qui ne fonctionne plus depuis longtemps. Vu leur incapacité antérieure, il semble, sauf miracle et évolution rapide, peu probable qu'ils y parviennent aujourd'hui sans l'aide des habitants locaux. Certains ne cachaient pas ce soir leur espoir de voir "l'ours mourir dans un coin discret où personne ne pourrait le retrouver afin de régler le problème de l'impossible cohabitation." D'autant, que, même si le procureur estime qu'il n'y a pas de poursuite à engager tant que l'ours n'est pas mort, compte tenu des plaintes que ne manqueront pas de déposer des associations parfois très lointaines des Pyrénées, "le chasseur aura quand même des ennuis comme celui de la vallée d'Aspe."
La chasse est une activité de loisir comme une autre. Que l'on soit pour ou contre cette pratique, celle-ci n'est pas interdite. Elle est légale au même titre que la randonnée. Reste que ce soir, les randonneurs étaient déroutés vers des itinéraires aléatoires pour protéger l'ours ce qui revient à dire que la liberté de circulation des personnes est un droit aujourd'hui remis en cause. Cet aspect du problème avait été présenté en 2005 au Ministre Serge Lepeltier lors de sa visite à Chèze dans les Hautes-Pyrénées. Sa réponse avait été: "je découvre le problème mais je n'ai pas de solution." Mais le problème n'est pas que pour les randonneurs, il est aussi pour les habitants qui vivent en permanence sur place. Doivent-ils abandonner leurs villages pour des raisons de sécurité afin de laisser la place à l'ours au motif qu'il y a plusieurs siècles en arrière il était là avant l'homme?
Il s'agit bien d'un choix de société et non de savoir si on est pour ou contre l'ours. Au-delà de ce choix qui n'est pas celui des habitants des Pyrénées, il y a, à l'évidence, une responsabilité de l'Etat, comme l'indique le communiqué de la Ligue ROC, où il apparaît que celui-ci ne dispose pas des moyens nécessaire de protection de l'ours et de l'homme. Ceci revient à dire qu'il ne dispose pas des moyens pour entretenir une population viable d'ours dans les Pyrénées et donc que les importations de Slovénie ou d'ailleurs doivent cesser.
Louis Dollo, le 8 septembre 2008
Hier matin, lors d'une battue au sanglier à Prades, un chasseur a tiré sur un ours. Il s'agit probablement de Balou. L'animal a été blessé. Hier soir les recherches étaient lancées pour le retrouver.
Ouverture de la chasse ce week-end.
A Prades, au-dessus d'Ax-les-Thermes, Thierry Bergeaud, 46 ans, avec ses amis de l'ACCA (société de chasse) locale se prépare pour une battue au sanglier. Les chasseurs ont décidé
de se rendre sur le massif de Laurza, entre Ariège et Aude, au fond de ce plateau qui conduite aux gorges de la Frau. Il fait beau. La journée promet d'être belle. A 9 h 30
précise, à une cinquantaine de mètres de son poste, Thierry voit passer l'animal. Il pense à un sanglier. Tire. Touche la bête... Et se rend compte qu'il s'agit d'un ours. De
Balou, qui a élu domicile depuis plusieurs semaines dans le massif et que le comité de suivi cherchait de longue date dans ces forêts.
L'animal est blessé. Il saigne.
Conscient de son geste, Thierry arrête la battue immédiatement et se rend à la gendarmerie. D'après les indices (traces, poils, sang) l'équipe de suivi sur place confirme qu'il
s'agit bien d'un ours et plus que probablement de Balou.
Gendarmes et préfet sur place
Le tranquille village de Prades prend aussitôt des allures de place forte. Les voitures de gendarmerie investissent l'unique rue, la mairie est ouverte, un cordon de sécurité
empêche les curieux de se rendre sur la piste qui mène au "lieu du crime", le préfet, Jean-François Valette arrive sur place, le ballet des voitures entre office de la chasse,
office de la forêt et comité de suivi est incessant.
La zone est vaste et couvre plusieurs milliers d'hectares. Retrouver Balou sera difficile, bien que l'animal soit équipé d'une puce électronique dans l'abdomen et équipé avec son collier pour le radio guidage. Suivant la gravité de ses blessures, Balou a très bien pu parcourir plusieurs kilomètres après avoir reçu le coup de fusil. Sur place, dans le village, hier, en début de soirée le préfet avouait "n'avoir pas d'information plus précise" sur l'état de santé de l'animal.
Thierry Bergeaud, le chasseur qui a tiré, a été auditionné hier après-midi. Mais, pour l'heure rien n'a été retenu contre lui, puisqu'on ne sait pas quel est l'état de santé de l'animal.
Dans les heures qui viennent tout doit être entrepris pour retrouver le plantigrade, blessé ou, peut-être, mort. Hier soir il était repéré à une vingtaine de kilomètres de l'endroit du tir, dans la forêt entre Ariège et Aude. Cette affaire va une nouvelle fois rouvrir le débat sur les réintroductions d'ours dont on sait qu'il est particulièrement épidermique en Ariège. Et si jamais nous apprenons dans les prochaines heures que Balou n'a pas survécu, il est clair que les passions entre "pro" et "anti" vont se réveiller alors que les ours, eux, l'automne arrivant, vont se chercher une tanière pour hiberner et ne plus faire parler d'eux jusqu'au printemps prochain.
Quelques rappels
Six ours morts depuis 1994
L'ours Claude est abattu en 1994 dans la Vallée d'Aspe dans le Béarn lors d'une battue au sanglier.
Les deux chasseurs reconnus comme les auteurs seront jugés cinq ans plus tard devant le tribunal correctionnel et condamnés.
Melba, ourse achetée elle aussi en Slovénie, disparaît en 1997. Au moment où elle est abattue, elle était suivie de ses trois oursons. L'animal se trouvait dans un massif montagneux où elle avait établi son territoire depuis l'automne 96. Le procureur chargé du dossier classe l'affaire sans suite. Les rejetons de Mellba provoquent des troubles dans les estives, et déchaînent l'opposition à l'ours.
Canelle était la dernière ourse de souche pyrénéenne. Elle est tuée le 1er novembre 2004. L'affaire fait grand bruit et lance une polémique qui ne s'est jamais arrêtée. Le chasseur qui a tué Canelle à bout portant s'estimait en danger. Il a expliqué aux gendarmes et au juge qu'il se trouvait alors en état de légitime défense. Il sera finalement relaxé.
Palouma est victime d'une chute accidentelle le 25 août 2006. Le Ministère de l'Ecologie confirme alors la découverte d'un ours mort à proximité de la commune de Loudenvielle, à une altitude de 2800 mètres, dans les Hautes-Pyrénées. Quatre mois plus tôt, l'ourse avait été lâchée à Arbas, mais des opposants avaient empêché le déroulement attendu de l'opération. Palouma avait pour parrain Renaud.
Franska. Le jeudi 9 août 2007, au petit matin, Franska est percutée par une voiture sur la route nationale 21, entre Lourdes et Argelés-Gazost (photo ci-dessus). Elle traversait régulièrement cette route pour passer du massif du Pibeste à celui du Hautacam. Un accident fortuit dont le conducteur de la voiture sort heureusement indemne. Sur le corps de Franska, on découvre de nombreux plombs. Avant elle, l'ours Papillon avait subi le même sort.
Balou, l'instable voyageur
Un instable Balou, qu'on a vu partout et nulle part à la fois. L'ours slovène, le quatrième à être lâché dans les Pyrénées, est arrivé dans la nuit du 1er au 2 juin sur la commune
d'Arbas. Le plantigrade, qui est parrainé par les acteurs Fanny Ardant et Gérard Depardieu, est un marcheur qui sait tromper ses observateurs. Au tout début, il a bien du mal à
s'ancrer dans son territoire d'adoption. Il a tout de suite pris la direction nord-est pour rejoindre la plaine, mais il revenait toujours dans les 48 heures dans les zones de
montagne", explique Alain Reynes de l'Adet Pays de l'ours. A peine réintroduit, Balou n'avait plus donné signe de vie. Quelques jours après son lâcher, des traces d'ours sont
observées à Auribail, à une trentaine de kilomètres au Sud de Toulouse. Nelly Olin se déclare alors "extrêmement inquiète", redoutant un "acte irrémédiable. Balou est le seul ours
dont le collier ne transmet pas les localisations GPS. Le collier initialement prévu a été volé par un commando d'opposants à l'ours dans la nuit du 10 au 11 février 2006 dans les
locaux de l'équipe technique ours à Villeneuve de Rivière. Balou, lui, poursuit son périple rempli de mystères. En mai 2008, la présence du plantigrade est confirmée dans l'Aude,
près de Rennes-le-Château...
Alain Reynes: "si c'est un tir d'instinct, c'est très grave"
Alain Reynes, de l'Association pour le développement durable des Pyrénées.
Selon la préfecture, le chasseur aurait fait un "tir d'instinct"?
Ce qui attire notre attention avant tout, ce n'est pas tant l'identité de l'ours que les circonstances dans lesquelles les faits se sont déroulés. Selon la préfecture, l'un des chasseurs, voyant un animal passer, aurait fait un "tir d'instinct", réalisant ensuite qu'il s'agissait d'un ours. Si cette version venait à être confirmée, c'est extrêmement grave. Un chasseur ne peut tirer d'abord et identifier ensuite. Cela aurait pu être aussi bien un cueilleur de champignon. C'est un défi aux règles de sécurité élémentaires.
Quelles suites entendez-vous donner à cette affaire?
Le seul fait d'avoir tiré tombe sous le coup de la loi. Si cet animal blessé ne s'en remet pas, on déposera plainte pour destruction d'une espèce protégée. Nous nous réunirons ce lundi avec notre avocat pour décider de la suite que nous entendons donner. Il y a d'ores et déjà matière à lancer une procédure
Cet énième épisode de l'ours confirme vos demandes pressantes en faveur d'autres réintroductions?
Dans ce dossier, on avance trop lentement. Il n'y a plus rien de prévu véritablement pour reconstituer une population d'ours viable. Les faits qui se sont produits hier fragilisent un peu plus la restauration en cours dans les Pyrénées. Pourtant, c'est un succès. N'oublions pas qu'il n'y avait que cinq ours au moment des premières réintroductions en 1996-1997. On en compte une vingtaine actuellement. Les deux opérations de lâcher ont montré leur efficacité et la bonne adaptation des ours à notre territoire, ce qu'aucune disparition, accidentelle ou pas, ne vient contredire. Nous devons sortir de la logique des "coups" consistant à lâcher quelques ours tous les dix ans.
Source: La Dépêche du Midi du 8 septembre 2008
Comme a son habitude, l'ADET tend la main pour ouvrir le dialogue: ils consultent leur avocat. Avec ce comportement, certes traditionnel, nous avons la garantie que la prochaine réunion du groupe ours prévu en fin de mois se tiendra en toute sérénité.
Et puis cette volonté d'aller contre les évidences que l'ours est un problème pour la vie paisible et tranquille des vallées. Ne pas voir la réalité...
En fait, Alain Reynes suit sa logique très personnelle où il me disait à l'occasion d'un "séminaire" à Marc en Ariège au cours d'un repas: " L'ours, il ne sert à rien. C'est comme l'art, la musique, la sculpture... on aime ou on n'aime pas. Mais sans l'ours qu'est ce que je ferai!" Voilà un aveu par lequel l'ours n'a qu'une fonction économique en faveur d'Alain Reynes. Un gourou?
Même le Préfet se déplace sur la scène de "crime". Curieusement, nous n'avons jamais vu un Préfet sur le terrain lorsqu'une personne se fait tuer en voiture ou par agression. L'ours aurait-il plus d'importance que l'humain?
Louis Dollo, le 8 septembre 2008
"J'ai vu un animal passer, et j'ai tiré d'instinct. J'ai ensuite réalisé qu'il s'agissait d'un ours", a expliqué le chasseur qui a tiré dimanche 7 septembre sur un ours prés de Prades (Ariège) lors d'une battue aux sangliers. L'animal blessé par la décharge de chevrotines est probablement "Balou", un ours slovène réintroduit dans les Pyrénnées le 2 juin 2006.
L'animal repéré grâce à un émetteur radio placé dans son abdomen est désormais sous surveillance de l'équipe technique chargé de son suivi. "Elle a pu observer ses déplacements dans la nuit de dimanche à lundi", indique la Préfecture qui refuse de préciser le site où se trouve le plantigrade.
L'équipe technique composé de six techniciens et d'un vétérinaire essaie désormais "d'établir un contact visuel afin de constater s'il convient de l'endormir pour le soigner".
En attendant, la population de la commune où a eu lieu l'incident de chasse est "invité à surseoir à toute promenade en raison de la présence de l'ours blessée". Et aussi de faire attention en cas de battue aux sangliers. Certains chasseurs peuvent avoir la gachette instinctive.
L'association ADET-Pays de l'ours envisage de porter plainte contre le chasseur qui, tirant "à l'instinct", a commis selon elle un acte "d'une extrême gravité".
Auteur: J-M.E avec AFP
Source: Libé Toulouse du 8 septembre 2008
Dimanche matin, vers 10 h 15, lors d'une battue au sanglier en Ariège sur la commune de Prades, un chasseur a tiré accidentellement sur un des ours pyrénéens, lequel a instantanément pris la fuite blessé. Le chasseur ayant immédiatement averti la gendarmerie et l'équipe de "suivi ours", des recherches ont été entreprises, aboutissant à la confirmation qu'il s'agissait d'un ours et plus vraisemblablement de Balou, un mâle de 6 ans, issu des réintroductions menées en 2006.
Grâce au collier GPS qu'il porte, permettant un suivi à distance, l'identification a été confirmée, tandis qu'il était repéré à une vingtaine de kilomètres de l'incident, en soirée. Ce matin, selon la préfecture l'ours était sous la surveillance de l'équipe de suivi, néanmoins, bien qu'une blessure à un pied soit suspectée, son état demeurait inconnu faute d'un contact visuel.
Entendu par la gendarmerie, le chasseur aurait déclaré avoir effectué un "tir d'instinct", se rendant compte trop tard qu'il tirait sur un ours...
Définissant ce type de tir comme "on ne vise pas, on tire, et comme ce doit être rapide, on n'identifie pas", la Ligue ROC considère que la responsabilité de l'Etat est "une fois
de plus engagée pour imprévoyance". De son côté, l'association Pays de l'ours Adet estime que "c'est un acte d'une extrême gravité" et qu'elle entend porter plainte contre
l'auteur du tir.
Au-delà du tir d'instinct effectué et reconnu par le chasseur, ce nouvel accident soulève plusieurs remarques:
Qu'on le veuille ou non, aujourd'hui, face à une population d'ours en expansion avec 5 à 6 individus en 1995 pour une vingtaine en 2008, des accidents sont inévitables et peuvent prendre de multiples formes (chocs avec des véhicules, chasse, etc.). Ainsi, bien que la réintroduction de 2 ou 3 individus, majoritairement des mâles, serait une bonne chose pour limiter les problèmes de consanguinité, il convient de prendre du recul dans le dossier "ours", comme cela est le cas pour les autres grands prédateurs.
Auteur: Pascal Farcy
Source: Univers Nature du 8 septembre 2008
Un scoop! Pascal Farcy évolue. Certes, il est toujours derrière son écran pour parler d'un sujet qu'il ne connait pas mais cette foi il dit qu'il "convient de prendre du recul dans le dossier "ours"." C'est déjà un grand progrès depuis 20 ans que le dossier existe.
Il faut quand même noter que le "collier GPS" de Balou n'émet plus depuis longtemps et que depuis aussi longtemps l'équipe de suivi tente de capturer Balou pour lui enlever cet
appareil. Sans succès. Une preuve d'incompétence?
Un détail qu'il fallait copnnaître.
Louis Dollo, le 8 septembre 2008
L'ours Balou blessé par un tir de chasse lors d'une battue aux sangliers dimanche 7 septembre sur la commune de Prades (haute Ariège) a été localisé dans l'Aude, sur la commune de
Comus aujourd'hui 8 septembre.
Nous savions hier soir qu'après l'impact de la balle, il avait parcouru une vingtaine de kilomètres. Il s'est ensuite terré toute la nuit et a fui d'un ou deux kilomètres à
l'approche de l'équipe technique de suivi. Deux vétérinaires sont sur place (un audois et un ariégeois) et l'on ne sait encore rien de la gravité de la blessure (a fortiori du
pronostic vital) sauf qu'il est capable de se déplacer. Rien non plus sur l'endroit où l'animal a reçu la balle. Grâce au capteur intra-abdominal implanté dans l'ours, l'équipe de
suivi va suivre ses déplacements cette nuit.
Enfin, même si le laboratoire chargé de dire quel ours a été percuté le 15 août par un minibus, n'a pas livre le résultat des analyses, il semble que ce ne soit pas Balou mais Boutxy
Auteur: Cécile Dupont
Source: La Gazette ariégeoise du 8 septembre 2008
Un ours blessé par un chasseur, et voici Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, obligée de revenir à la rescousse des plantigrades... Elle le fait de bon coeur, persuadée de la justesse de cette cause.
Un des arguments les plus farfelus qu'elle ait eu à combattre fut le suivant: "Les Slovènes nous ont refilé des ourses ménopausées, la réintroduction est condamnée par avance". NKM a donc demandé à son administration une note sur le sujet, et la voici depuis armée d'un document officiel à en-tête du ministère, démontrant que les ourses n'ont pas de ménopause et peuvent fabriquer de l'ourson jusqu'à la fin de leurs jours.
"Et l'andropause? Pourquoi on ne parle jamais de l'andropause des ours?", lance-t-elle en une boutade. C'est vrai... Pas de souci à se faire, néanmoins, de ce côté-là, quand on connaît la réputation de la p... d'ours!
Auteur: Christophe Barbier
Source: Blog de l'Express du 8 septembre 2008
En fait, les slovènes nous ont refilé leurs ours à problème comme en atteste un rapport du Ministère Slovène de l'Ecologie.
De même, toutes les missions d'étude depuis 1996 (IPHB - Institut Patrimonial du Haut Béarn) jusqu'en 2006 (Conseil Général des Hautes-Pyrénées) attestent qu'il faut à tout prix éviter les ours slovènes. Alors pourquoi est-ce que la France a choisi précisément ceux là?
Nous pouvons nous interroger sur la compétence de nos "spécialistes" français. La preuve: on s'est empressé de "virer" l'IPHB.
Louis Dollo, le 8 septembre 2008
Atteint dimanche matin par le tir d'un chasseur, l'ours Balou a encore la force de se déplacer. Grâce à l'émetteur inséré dans son abdomen, l'équipe technique "ours" l'a localisé une première fois dimanche soir, "à 3 km ou 4 km à vol d'oiseau" du lieu de "l'accident", survenu en Ariège lors d'une battue au sanglier. Balou, un mâle âgé de 6 ans, est cependant resté immobile toute la nuit suivante et jusqu'à hier en milieu d'après-midi. Il n'a bougé que quand les spécialistes ont tenté de l'approcher, sans parvenir à établir un contact visuel. "Ils essaieront à nouveau de le voir cette nuit. Pour l'instant, rien n'est décidé quant à sa capture éventuelle pour le soigner", indiquait hier soir Evelyne Sanchis, chargée du dossier à la direction régionale de l'environnement.
Le chasseur dit avoir tiré "à l'instinct". Mais hier, l'association Pays de l'ours-Adet annonçait son intention de porter plainte pour "destruction d'espèce protégée". Les Pyrénées abritent actuellement entre quinze et dix-neuf plantigrades.
Auteur: H. M.
Source: 20 minutes du 9 septembre 2008
L'ours Balou, blessé dimanche par un chasseur lors d'une battue au sanglier près de Prades (Ariège), est toujours en vie, a constaté mardi l'équipe de suivi technique des plantigrades chargé de le surveiller, selon la Direction régionale de l'environnement (Diren).
Balou, un mâle de 6 ans, lâché le 2 juin 2006 dans les Pyrénées dans le cadre d'un plan d'introduction de cinq ours slovènes, "est toujours vivant, il est capable de se déplacer", a déclaré à l'AFP Evelyne Sanchis, chargée de mission à la Diren.
Une équipe de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a approché lundi après-midi le plantigrade blessé, qui porte un émetteur radio placé dans l'abdomen et se trouve sur le territoire de la commune de Comus (Aude), à une dizaine de kilomètres de Prades, où il a été blessé dimanche matin vers 10H15.
"Elle ne l'a pas vu, car il est parti à leur approche et a parcouru près de deux kilomètres", a précisé Mme Sanchis.
Dans la nuit de lundi à mardi, "l'ours n'a pas bougé", mais le système de détection d'activité dont est doté son émetteur radio, a permis de constater qu'il était toujours en vie, a ajouté la responsable de la Diren.
Deux vétérinaires chargés du suivi du plantigrade ont préconisé de ne pas l'approcher dans la journée et d'attendre la nuit de mardi à mercredi pour observer son comportement, a-t-elle dit.
L'association Pays de l'ours - Adet (Association pour le développement durable des Pyrénées) a annoncé qu'elle avait chargé son avocat de porter plainte, estimant que le tir d'un chasseur avant identification constituait "une faute inadmissible et inexcusable".
"L'infraction est constituée. Mutiler une espèce protégée est un délit", a déclaré mardi à l'AFP son porte-parole, Alain Reynes.
L'association se réjouit que la population d'ours dans les Pyrénées ait "quadruplé depuis les premières introductions en 1995", mais elle demande "le lâcher d'un ou deux ours chaque année jusqu'à ce que la population soit considérée comme viable par les scientifiques".
La population d'ours dans les Pyrénées est évaluée à une vingtaine d'individus, répartis sur les versants français et espagnol.
Source: Google AFP du 9 septembre 2008
Les experts n'envisagent pas d'intervention ou de capture de l'ours blessé dimanche pour le moment.
On laisse faire la nature. Pas question pour le moment de capturer Balou, blessé dimanche par un chasseur, pour lui faire un gros pansement.
C'est la conclusion à laquelle sont arrivés les experts qui surveillent le plantigrade, depuis cet accident il y a trois jours.
Balou, qui a 6 ans, a été lâché le 2 juin 2006. Dimanche, près de Prades, dans l'Ariège, il a été visé par un chasseur, qui a ajusté "un tir d'instinct", qui a atteint l'animal.
Grâce à son émetteur radio, la bête a été repérée lundi après midi, dans une forêt près du col de Gargante, sur la commune de Comus, dans l'Aude à une dizaine de kilomètres de Prades.
"Il y avait trouvé un gîte, explique Evelyne Sanchis, chargée de mission à la Diren. Une équipe d'une dizaine de personnes avec des membres du groupe technique ours, des agents de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage et deux vétérinaires se sont rendus sur place. Lundi soir, ils ont essayé de l'approcher, mais l'ours a perçu la présence humaine, et s'est éloigné. Les experts ont donc décidé qu'il valait mieux ne pas tenter de nouvelle approche, pour éviter de le faire fuir à nouveau."
Pas question de fatiguer Balou qui est déjà blessé. On préférera donc une observation à distance, avec une équipe réduite qui restera sur place pour surveiller ses allées et venues, notamment avec les données de l'émetteur radio. On sait donc qu'il est vivant et qu'il peut se déplacer, ce qui est déjà une bonne chose pour lui.
Les experts pourront être amenés à prendre d'autres décisions si la situation évoluait.
"Une capture, c'est quelque chose de délicat, mais l'équipe technique ours sait faire" assure Evelyne Sanchis. La grande inconnue c'est bien sûr la nature des blessures de Balou. On a retrouvé des traces de sang, mais cela ne dit pas si les plaies sont profondes ou superficielles, si les plombs ont touché ou non des organes vitaux. Le robuste plantigrade tiendra-t-il le choc ou faudra-t-il intervenir d'urgence? Autant d'indices que les experts sur place vont devoir interpréter dans les jours à venir.
Auteur: D. D.
Source: La Dépêche du Midi du 10 septembre 2008
Il n'y a pas très longtemps encore, les "experts" disaient avoir perdu la trace de Balou. Son émetteur ne fonctionnait pas. D'ailleurs, personne n'a prévenu les chasseurs de l'ACCA de Prades de la présence de Balou.
Il a suffit que les chasseurs le débusquent à quelques mètres pour que l'on retrouve Balou et, fait extraordinaire, son émetteur se mette à fonctionner. Un miracle?
Voilà des mois que l'équipe technique suit Balou avec l'intention de lui retirer son collier émetteur qui ne fonctionne plus. Des mois que cet ours passe tranquillement devant des habitants, des éleveurs, des randonneurs sans que jamais l'équipe technique n'ait été en mesure de la capturer.
Partant de ces observations nous pouvons légitimement nous interroger sur la capacité de l'équipe technique à réaliser cette capture. D'où, sans doute, la décision de le laisser tranquille. Excellente justification pour voiler une incapacité. "...C'est quelque chose de délicat" nous dit Evelyne Sanchis. Mais ne l'ont-ils pas déjà fait? Il est vrai que papillon en est mort. Il ne faut peut être pas l'oublier dans la rubrique nécrologique ci-dessus.
"Laissons faire la nature." Oui, mais dans ce cas, qui l'aura tué? Le chasseur ou l'absence de soins?
Louis Dollo, le 10 septembre 2008
Selon Madame Dominique Gentier, responsable du suivi financier du Programme Ours à la Diren Midi-Pyrénées qui assure la coordination du suivi et la communication sur ce sujet,
Balou est toujours vivant et aurait été atteint à la patte avant droite.
Il est surveillé par l'équipe de suivi technique, les membres de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et les deux vétérinaires. Ces observateurs précisent
qu'ils "ont constaté qu'il boîte et se déplace sur trois pattes. Il est blessé à la patte avant droite, ce qui ne l'empêche pas de se déplacer" selon les déclarations de Dominique
Gentier. Et elle précise que Balou "s'est déplacé et a effectué un aller-retour sur deux km" dans la nuit de mardi à mercredi. "Il a laissé des empreintes sur une partie du
trajet"
Selon un communiqué de la Préfecture de région et de la Haute-Garonne,
"l'observation de la zone n'a pas montré de traces de sang ou d'autres signes manifestes de blessure."
L'ours est équipé depuis son arrivée en France d'un émetteur radio intra-abdominal afin de le suivre dans tous ses déplacements. Toute fois Mme Gentier précise qu'il "n'a toujours
pas été vu" par les techniciens et les vétérinaires qui le surveillent jour et nuit. Sachant que l'ONCFS dispose de chiens d'ours de Carélie, chiens de chasse particulièrement
développés pour la recherche d'ours, additionné à des moyens techniques télémétriques, nous pouvons nous étonner de cette absence de contact visuel. Parions qu'un chasseur aurait
mieux fait.
En attendant une équipe de cinq personnes veille sur le terrain pour observer son comportement sans jamais le voir et la randonnée y est réglementée sans qu'il existe un
quelconque arrêté l'interdisant. Encore une situation ambigüe.
Louis Dollo, le 10 septembre 2008
Dimanche 7 septembre 2008, près de Prades, lors d'une battue aux sangliers organisée par l'association de chasse locale, un chasseur effectue un "tir d'instinct", sur un animal qu'il pense être un sanglier. Ce n'est qu'une fois la bête touchée que le tireur se rend compte qu'il s'agit d'un ours.
C'est l'ours Balou, relâché en 2006 dans le cadre du plan de restauration et de conservation de l'ours brun, initié par l'Etat en vue d'assurer la viabilité de l'espèce dans nos Pyrénées, qui est touché.
Sans s'étendre sur le manquement grave aux consignes élémentaires de sécurité que constitue ce tir d'instinct, France Nature Environnement constate qu'une fois encore, la pratique de la chasse en battue dans les secteurs fréquentés par les ours, se solde par une atteinte à une espèce protégée.
Pourtant, par un courrier en date du 7 mai 2008, France Nature Environnement avait invité le Préfet coordinateur du dossier ours, à "mettre en oeuvre dans les plus brefs délais des mesures réglementaires permettant d'assurer une protection stricte de l'ours en interdisant la perturbation intentionnelle, et ce en conformité avec les engagements internationaux et nationaux de la France. L'instauration de réserves nationales de chasse pourrait sembler très opportune".
Or à ce jour, aucune réponse n'a été apportée par l'Etat et aucune mesure n'a été mise en place sur le terrain pour prévenir toute atteinte aux ours. Aussi, face à cette absence de réponse, notre fédération envisage de saisir les juridictions compétentes pour faire constater les manquements de l'Etat français et sa responsabilité face à la disparition des ours en France.
"Trois ours sont morts suite à des battues dans des secteurs fréquentés par les plantigrades, et trois autres ont été pris pour cible", précise Raymond Léost. "Si c'est bien le chasseur qui a appuyé sur la gâchette, c'est en quelque sorte l'Etat qui tenait le fusil, car il n'a pas le courage d'affronter la question des mesures à mettre en oeuvre pour organiser la pratique de la chasse dans les zones à ours!".
Enfin en ce qui concerne l'ours Balou, FNE étudie actuellement les actions en justice possible pour que soit sanctionnée cette atteinte à la conservation d'une espèce protégée.
Source: FNE - Fédération Nationale de l'Environnement - Communiqué du 10 septembre 2008
Dans le cas spécifique de l'accident de chasse de Prades, l'Etat porte une lourde responsabilité plus que partagée avec le chasseur pour les raisons suivantes:
1/ Il n'a été diffusé aucune information aux chasseurs, pas plus qu'au grand public. Au 10 septembre, les
informations de localisation des ours du mois d'août ne sont toujours pas publiées.
2/ Il est bien connu que la confusion ours / sanglier est
possible. Dans les Asturies, des plaquettes d'informations sont diffusées. Pourquoi il n'est rien fait en France malgré les diverses visites faites dans les
Cantabrique aussi bien par les associations membres de FNE que par les services de l'Etat?
Pourtant, ils se permettent de citer ce massif en exemple. Contradiction?
Par ailleurs, si on suit l'idée de la FNE et quelques autres associations écologistes, il faudrait interdire la chasse. Ne sachant pas où sont les ours et les services de l'Etat étant manifestement incapable d'assurer un suivi, il faudrait interdire la chasse sur tout le massif des Pyrénées. De là découle plusieurs observations:
1/ N'y a-t-il pas une discrimination régionale organisée par l'importation d'ours?
2/ Comment réguler les autres espèces (sangliers, chevreuils, etc...) qui perturbent les activités économiques agricoles et posent des problèmes de sécurité notamment sur
les toutes?
Il y a un risque bien réel en voyant le récent jugement du Tribunal Administratif de Pau. En suivant ces idées, nous allons vers un abandon du milieu naturel à l'ensauvagement et vers une désertification humaine des vallées. Si c'est l'objectif de l'Etat, qu'il le dise clairement et vite.
Une fois de plus, il est mis en évidence l'amateurisme et l'absence de réflexion en amont de ces introductions d'ours. Il est également mis en évidence les difficultés de cohabitation entre une vie normale des populations locales et la présence de ces grands prédateurs.
De là à penser que l'ours n'a pas plus sa place dans les Pyrénées qu'en Ile de France il n'y a qu'un pas à franchir qui n'est plus très large. Dans tous les cas, il est de plus en plus évident que l'importation d'autres ours est tout à fait impensable et qu'il faudra très certainement envisager de se débarrasser des existants soit en les renvoyant en Slovénie soit en les mettant dans un parc zoologique ou au pire, faire comme les suisses, les éradiquer.
C'est à l'Etat de prendre ses responsabilités (ou de les reprendre) sans les laisser aux associations écologistes.
L'écologie est une chose trop sérieuse pour qu'on ne la laisse pas entre les mains d'écolos.
Louis Dollo, le 10 septembre 2008
L'équipe du suivi de l'ours composée de deux vétérinaires et de plusieurs techniciens de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) vient de mettre en place des pièges afin de capturer Balou, l'ours slovène blessé par un chasseur le 10 septembre dernier.
Ces pièges sont inoffensifs selon les membres de l'équipe. Ils sont constitués d'un appât et d'un câble en acier relié à une alarme et attaché à un arbre qui enserre une patte de l'animal sans le blesser. Ils ont étés disposés dans le but de soigner l'ours qui traîne la patte depuis le jour où il a été "tiré d'instinct" par un chasseur lors d'une battue au sanglier.
"Malgré sa blessure à la patte avant droite, l'animal a un comportement normal. Simplement, ses déplacements à la recherche de nourriture ont une amplitude légèrement inférieure", a indiqué Frédéric Decaluwé, un des membres de l'équipe de suivi.
"Balou, qui porte un émetteur radio placé dans l'abdomen se déplace chaque nuit dans des zones très escarpées entre Prades, commune voisine de Comus (Aude) et les villages limitrophes", a-t-il ajouté.
"C'est un animal qui craint la présence de l'homme et qui se repose dans des endroits très retirés dans la journée: il ne présente aucun danger pour l'homme", a encore indiqué Drédéric Decaluwé.
Quant au plantigrade, le plus grand danger pour lui serait de retomber sur des chasseurs qui tirent "d'instinct".
Auteur: J-M.E avec AFP
Source:Libé Toulouse du 23 septembre 2008
Ours. Blessé, il doit être soigné.
Des pièges inoffensifs ont été mis en place pour capturer et soigner Balou, l'ours slovène blessé par un chasseur le 10 septembre dernier lors d'une battue au sanglier près de Prades (Ariège). Balou, qui porte un émetteur radio placé dans l'abdomen permettant de le suivre à distance, se déplace chaque nuit toujours dans des zones très escarpées entre Prades, commune voisine de Comus (Aude), et des villages limitrophes, a indiqué Frédéric Decaluwé, un des membres de l'équipe de suivi.
Malgré sa blessure à la patte avant droite, "il a un comportement normal, simplement ses déplacements nocturnes à la recherche de nourriture ont désormais une amplitude légèrement inférieure", a-t-il ajouté. Les pièges, dont le nombre n'a pas été précisé, sont constitués d'un appât et d'un câble en acier relié à une alarme et attaché à un arbre, qui enserre une patte de l'animal et le retient sans le blesser. Ils ont été disposés dans des zones moins escarpées où l'animal risque de venir chercher de la nourriture.
La possibilité d'endormir à distance cet ours dont le poids est estimé entre 100 et 150 kg a été écartée car il risque de chuter et de se blesser dans ces zones escarpées, le produit anesthésiant faisant effet avec un décalage.
"C'est un animal qui craint la présence de l'homme et qui se repose dans des endroits très retirés dans la journée: il ne présente aucun danger pour l'homme", indique l'équipe de suivi.
Balou, un mâle de 6 ans, a été lâché le 2 juin 2006 dans les Pyrénées dans le cadre d'un plan d'introduction de cinq ours slovènes.
Source: La Dépêche du Midi du 24 septembre 2008
Classée sans suite par le parquet de Foix en octobre 2008, l'affaire a refait surface, ce mois de septembre, devant le tribunal correctionnel de Toulouse, où Thierry Bergeaud, qui avait blessé l'ours Balou lors d'une battue aux sangliers, le 1er septembre 2008, à Prades, vient de comparaître. Et avec le même résultat: le chasseur a été relaxé par les magistrats toulousains, qui ont estimé, à leur tour, que le tir du chasseur était accidentel, s'appuyant, pour ce faire, sur la même enquête que le parquet de Foix.
L'association Pays de l'Ours Adet, qui avait déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du juge d'instruction toulousain, était à l'origine de cette seconde procédure.
Reste que l'information n'a été rendue publique qu'hier, au détour des prises de position sur la disparition de l'ours Boutxy en Haute-Ariège.
Auteur: L.G.
Source: La Dépêche du Midi du 3 novembre 2009
Pas satisfait par la décision d'un tribunal l'ADET s'en va auprès d'un autre pour la même procédure.
Si ce n'est pas de la haine et de l'acharnement c'est quoi? Et il faudrait négocier avec de type d'association? Négocier quoi? Discuter sur quoi? Il est aujourd'hui très clair
qu'il n'y a rien à attendre de ces associations qui veulent à tout prix imposer leur dictat aux populations pyrénéennes sans aucun souci de démocratie et de respect des
représentants légaux élus.
Louis Dollo, le 4 novembre 2009