La découverte du cadavre d'un jeune loup par les gardes du parc naturel des Castelli Romani, à 20 km de Rome, a relancé les espoirs des écologistes et ravivé les craintes des éleveurs.
De nombreuses meutes sont recensées dans la péninsule, surtout dans les Abruzzes, mais aucun loup, symbole de Rome, n'avait été signalé aux alentours de la capitale depuis 70 ans. C'est un succès formidable pour notre campagne de protection que de trouver un tel spécimen dans notre région, s'est félicité Daniele Badaloni, le biologiste du parc, cité lundi par les media italiens. Mais il est essentiel que cette présence ne soit pas perçue comme une menace par les éleveurs locaux, a-t-il averti.
Le cadavre du jeune loup a été retrouvé au bord d'une route du parc le 12 janvier. L'animal, âgé de 7 mois et pesant 22 kilos, avait été renversé par une voiture et il n'avait pas mangé depuis trois jours, ont révélé les analyses.
Depuis plusieurs semaines, des dégâts attribués à un loup avaient été signalés au personnel du parc par les éleveurs et des agriculteurs des environs. Je comprends que les éleveurs puissent s'alarmer, mais il faut bien savoir que les loups font moins de dégâts que les chiens errants, a souligné Daniele Badaloni.
Plusieurs hypothèses sont envisagées pour expliquer la présence du jeune loup aussi près de Rome: l'expulsion de sa meute, la faim ou tout simplement le fait qu'il se soit perdu. L'attaque d'un être humain par un loup est chose extrêmement rare, assure pour sa part Duccio Centili, membre du WWF-Italie et responsable du programme de protection des espèces animales.
Les loups sont protégés en Italie depuis la fin des années 70 et au cours des trente dernières années, leur nombre est passé de 100 à 500. Leur habitat s'étend sur l'ensemble de la chaîne des Apennins jusqu'aux Alpes.
Source: Le Soir.be d'après AFP le 18 janvier 2005