Le loup est bien présent dans les Pyrénées. D'abord dans les Pyrénées-Orientales, plus particulièrement dans le Conflent, dur le Madres et dans le Capcir, il
semble que sa présence puisse s'étendre sur toute la chaîne depuis l'Espagne notamment en Catalogne Sud (Catalunya) et en Sierra del Cadi.
Une évolution à suivre et à comparer avec son retour dans les Alpes mais également avec ce qui se passe dans les monts Cantabrique, le parc des Picos de Europa et
les Asturies en Espagne
Rumeurs et Vérités sur le loup en France et ailleurs
Comment et pourquoi l’administration nie la présence de loups dès les premières attaques
Parcs animaliers à loups et loups en captivité
Pas de prédations liées au loup dans les Pyrénées en 2010, 2011 et 2012
Le Journal Officiel vient de publier deux arrêtés autorisant la destruction (appelé "prélèvement") de loups (ces derniers apprécieront sûrement la sémantique).
L'arrêté du 13 avril fixe le nombre maximum de spécimens (mâles ou femelles) dont la destruction est autorisée à 6 pour l'ensemble des départements de l'Ain, des Alpes-de-Haute-
Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes, de la Drôme, de l'Isère, de la Savoie, de la Haute-Savoie et du Var.
Cela fait donc 6 loups pour 9 départements.
Les modalités particulières pour le déclenchement et la mise en oeuvre des opérations de tirs de défense autorisées par l'arrêté du 13 avril 2007 précité sont fixées par un nouvel
arrêté, en date du 16 avril 2007..
On notera que la publication de ces arrêtés intervient juste avant les élections présidentielles. ..les loups ne votent pas!
Un troupeau de brebis a été victime d'une attaque hier en Savoie, provenant vraisemblablement d'un loup. Complètement affolées, les bêtes se sont jetées dans le vide, où elles ont trouvé la mort.
Un troupeau de brebis a été attaqué hier à Montsapey, en Savoie. Plus de 400 brebis, soit environ la moitié d'un troupeau d'estive, sont mortes en sautant une barre rocheuses. Paniquées, elles se sont jetées dans le vide. Deux des chiens qui les gardaient ont été blessés, ce qui semble confirmer que l'agresseur soit un grand canidé, vraisemblablement un loup.
Depuis la découverte de l'accident, tous les services concernés dont les gendarmes, le directeur de l'agriculture et de la forêt ainsi que les services sanitaires du département, se sont rendus sur les lieux. Les premiers cadavres d'ovins ont été héliportés tandis que les bêtes trouvées agonisantes ont été euthanasiées.
Source: Europe 1 du 21 juillet 2007 et écouter Hubert Covarel, le président du syndicat ovin de la Savoie, revient sur les faits au micro de Jean-Luc Boujon
[Ndr: selon nos informations, le décompte exact sera établi ce matin par les responsables de l'ONCFS. Le nombre de bêtes victimes atteindrait les 600.]
Présent depuis quinze ans dans les Alpes - y compris en Haute-Savoie - le loup contribue à modifier le paysage et l'équilibre écologique en raison des contraintes liées à la
nécessité de regrouper les troupeaux afin de les protéger. Une situation qui commence à inquiéter les gestionnaires d'espaces naturels.
"On abandonne des zones de pâturage et certains endroits se referment, ce qui entraîne une perte de biodiversité", souligne Pierre Guelpa, directeur de la Société d'Economie
Alpestre de la Savoie. Si les surfaces en cause ne pèsent pas très lourd au regard des centaines de milliers d'hectares d'alpages de la région, en revanche "elles exercent un fort
impact paysager", ajoute M. Guelpa.
Les actes du séminaire technique "loup-élevage" de juin 2006 qui viennent d'être publiés par le Centre d'études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranée (C.E.R.P.A.M.) insistent sur les problèmes soulevés par les parcs où; l'on rassemble, la nuit venue, les troupeaux. Il s'agit de la principale mesure de protection contre les loups. Les chercheurs mettent en avant la concentration des déjections animales sur un espace réduit. Selon leurs calculs, cela équivaut à un apport de 21 kg d'azote par nuit sur une surface moyenne de 1.600 m2 pour un troupeau de 1.600 brebis. L'étude souligne "l'urgence et la gravité des problèmes de l'accumulation et de l'absence de gestion des déjections aujourd'hui en montagne".
Autre aspect de cette nouvelle organisation du pâturage, les secteurs abandonnés parce que trop éloignés ou moins accessibles. Mais aussi ceux qui sont "sur-pâturés" parce que proches d'un parc de regroupement.
Les contrats de protection qui ouvrent droit à des financements publics permettent de réduire la vulnérabilité des animaux face au prédateur mais avec le risque d'engendrer des pratiques plus rigides qui laissent moins de marge de manoeuvre pour la conduite du troupeau. "Nous entrons dans un système dans lequel il faut gérer un compromis entre la bonne gestion pastorale et la protection du troupeau, explique Laurent Garde, chercheur au Cerpam. Il s'agit d'un ajustement permanent qui va permettre globalement de réduire la prédation mais avec un niveau de dégradation accru." Les inquiétudes portent également sur la diversité des races ovines. Si les grands troupeaux transhumants du sud des Alpes sont composés de races grégaires, habituées au gardiennage, les troupeaux résidents des Alpes du Nord, de 450 à 1.200 têtes, sont souvent constitués d'animaux pris en pension provenant de petits élevages de brebis de pays habituées à la liberté et donc difficiles à regrouper. "Il va falloir changer de culture pastorale", constate Pierre Lachenal, directeur de la Société d'économie alpestre de la Haute-Savoie.
Les motifs de préoccupation n'épargnent pas non plus les éleveurs de montagne, producteurs d'agneaux, contraints de protéger toute l'année des troupeaux de moins de 1.000 têtes en zone de plaine. "Notre crainte est qu'ils soient obligés de retourner à des pratiques intensives avec des effectifs plus réduits, ce qui va à l'encontre totale d'une logique agri-environnementale", souligne M. Garde.
Auteur: Nathalie Grynszpan
Source: Le Monde du 22 juillet 2007
La problématique est exactement la même avec l'ours dans les Pyrénées et les autres pays européens. L'ours n'est que le dernier maillon de la biodiversité, sans aucun prédateur et n'aportant rien à l'ensemble du vivant. Sa disparitioon des Pyrénées n'affecterait en rien la biodiversité, bien au contraire.
Des dernières semaines, les agents de l'ONCFS circulent beaucoup au-dessus et autour de Targasonne. Pourquoi cette activité inhabituelle preque secréte? Personne ne veut parler ou les motifs invoqués sont si peu pertinents qu'ils finissent par faire sourir.
En fait, selon plusieurs éleveurs locaux, des loups seraient en vilégiature. Le fait n'est pas nouveau mais il serait honnête de la part de ces agents de l'état de dire la vérité au lieu d'entretenir un "secret d'Etat". Celà éviterait de voir la rumeur s'emplifier.
Louis Dollo, le 30 janvier 2008