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Le cadavre d'un loup abattu par arme à feu a été découvert vendredi par un chasseur sur le domaine de la commune de Coole (Marne), a indiqué aujourd'hui la préfecture de la Marne.

Marne: un loup abattu par balle

Le cadavre d'un loup abattu par arme à feu a été découvert vendredi par un chasseur sur le domaine de la commune de Coole (Marne), a indiqué aujourd'hui la préfecture de la Marne. Le cadavre de l'animal, un loup mâle adulte dont la mort par balle remonte à plusieurs jours, a été pris en charge par les équipes de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) qui vont procéder à des analyses complémentaires pour en déterminer l'origine, a-t-on précisé à la préfecture.

Une enquête des agents de l'ONCFS est en cours pour identifier l'auteur du coup de feu qui risque une peine d'amende pour l'abattage illégal d'un animal d'espèce protégée. En septembre dernier, un loup avait été photographié par les services de l'ONCFS de Haute-Marne près de la commune de Nully-Trémilly, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Coole.

Des pièges photographiques avaient été disposés dans le secteur après les nombreuses attaques dans des exploitations frontalières aux départements de la Haute-Marne et de l'Aube et des tirs de défense contre les prédateurs avaient été autorisés par les préfectures.

Source: Le Figaro du 3 février 2014

- Les loups bientôt aux portes de Paris?

Dans la Marne puis dans la Meuse, l'animal ne cesse de se rapprocher de la capitale. S'il pourrait s'installer en Ile-de-France, les chances de le croiser dans les rues de la capitale sont quasi nulles.

Un canidé a été photographié pour la première fois à moins de 250 kilomètres de Paris, a annoncé mardi la préfecture de la Meuse. Depuis trois ans, les canis lupus progressent vers la capitale. Les attaques de troupeaux ovins en sont la preuve. Depuis octobre 2013, «nous recensons 13 attaques, exclusivement sur troupeaux ovins, totalisant une trentaine de victimes», affirme Isabelle Dilhac, préfet de la Meuse. Une cellule a été réunie à la préfecture afin de limiter l'impact du prédateur dans le département. Le 31 janvier, un loup avait été abattu dans la Marne, soit à 160 kilomètres de Paris.

Alors que le loup est réapparu dans les Alpes en 1992, il n'a cessé d'étendre son territoire. Un individu peut effectuer jusqu'à 400 kilomètres en une semaine. Cela veut-il dire que les canidés pourraient prochainement marcher sur Paris? C'est très peu probable, explique Alain Laurent, responsable du réseau loup lynx dans le nord-est de la France. «Le loup a besoin de bétail pour se nourrir et d'un endroit où s'installer comme une vaste forêt.» Le prédateur ne trouverait rien de cela à Paris. De plus, l'expert précise que les loups observés dans la Marne et dans la Meuse sont des individus isolés. Si une meute ne s'est pas durablement installée, personne n'est en mesure de dire que le loup va rester.

Néanmoins, Alain Laurent laisse une place au doute. «Le loup est un animal qui se déplace très vite, très loin et qui n'a pas peur des infrastructures telles que les autoroutes», note-t-il. «Par exemple, des meutes ont traversé la vallée du Rhône pour rejoindre le Massif central.» Il n'existe pas d'explication scientifique en ce qui concerne les déplacements du loup, ce qui fait de lui un animal imprévisible. «Le loup n'entrera sûrement pas à Paris, mais un jour nous pourrons, pourquoi pas, en trouver dans la grande couronne», admet Alain Laurent. D'ici là, le spécialiste ne veut rassurant: «Pas de panique, le loup ne viendra pas croquer les Parisiens.»

Source: Le Figaro du 23 avril 2014