- Départements où le Loup est présent
- Le Loup dans les Alpes du Sud
C'est dans les Alpes du sud (Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence), dans le Parc
National du Mercantour, que le loup a fait son
apparition dans les Alpes. Loin de faire l'unanimité il constitue un élément perturbateur sérieux du pastoralisme et de son développement harmonieux. Les conflits ne manquent pas
aussi bien avec le grand prédateur carnivore qu'avec les agents de
l'O.N.C.F.S. (Office National de la Chasse et de la Faune
Sauvage). Cette partie des Alpes s'étend des Hautes-Alpes, c'est à dire les Massifs des Ecrins et des Cerces au Sud de la Drôme (Drôme provençale) jusqu'à la Méditerranée
Suivi des tirs de prélévements et de défense des loups en France
Loup et poison
2009 -
La chasse aux loups est ouverte dans les Hautes-Alpes
Les attaques de loups dans les Alpes du Sud en 2012
L'affaire José Bové: il veut tuer les loups
Vidéos de loups en France et ailleurs
2008-2014 -
Explosion du nombre de loups en France
L'histoire controversée du retour du loup dans les Alpes et en France
Les conditions de destruction / tirs de loups pour 2014-2015 en France
Rumeurs et vérités sur le loup en France et ailleurs
L’extraordinaire arnaque de la protection du loup Par Françoise Degert
Association des communes pastorales de la région PACA
- "Une attaque est toujours possible, alors..."
A Méolans-Revel avec éleveurs et bergers
Yves Derbez, éleveur ovin basé au Martinet, commune de Méolans-Revel, dans la vallée de l'Ubaye, est à la tête d'un troupeau de 430 brebis mérinos. L'été venu, un tiers de son
troupeau part sur l'alpage de Pelouse, sur la commune de Jausiers, avec le groupement pastoral ovin qu'il forme avec deux autres éleveurs. "Sur cet alpage, pour garder notre
troupeau de 1.400 bêtes, nous employons une bergère et un aide-berger avec un chien de protection", explique l'éleveur avant de préciser: "Les 2/3 de mon bétail restent sur mon
exploitation car, étant en décalage de production, le gros de mes brebis agnèle au mois de juin".
Depuis cette année, pour garder les 200 mères qui demeurent sur les pâturages proches de son exploitation jusqu'à ce que leurs agneaux soient sevrés, il a tout de même été
contraint de mettre en place des moyens de protection. Un surcoût malgré les aides. Pas besoin en effet d'aller sur les pâturages de haute montagne pour croiser le loup. "Fin juin,
au Villard de Méolans, j'ai vu un jeune loup à moins de 20 mètres", explique l'éleveur qui fait désormais appel à une bergère et a acquis Roc, un patou, pour garder son troupeau.
Catherine Poulain, originaire du Médoc, débute dans la profession de bergère. "Entendre dire que le loup est si proche, bien sûr que c'est inquiétant et je sais que mon troupeau
n'est pas à l'abri d'une attaque. Donc je reste sur mes gardes. Comme je ne suis pas en pleine montagne, j'ai moins de contraintes que mes collègues bergers car pour l'instant, le
troupeau rentre tous les soirs à la bergerie. Mais en septembre, quand il stationnera en permanence dans le vallon de Méolans-Revel, les risques seront bien réels."
Si cette nouvelle contrainte ne l'a pas découragée à embrasser la profession de bergère, reste qu'elle ne comprend pas bien pourquoi "le retour du loup, prédateur considéré
pendant des siècles comme l'ennemi n°;1 des bergers, a été favorisé". Pour elle, il s'agit ni plus ni moins que d'une aberration!
Retrouvez notre dossier complet sur les loups dans notre journal. J'achète le journal en ligne!
Auteur: Sylvie Arnaud
Source: La Provence du 23 août 2009
- Loups: pour ou contre le permis de tuer pour les bergers?
Suite à la mort d'une quarantaine de brebis dans la montagne de Lure, au nord de Forcalquier, trois parlementaires des Alpes-de-Haute-Provence, ont demandé récemment la "mise en
place d'un réel dispositif de soutien au pastoralisme et de gestion du loup". Ils proposaient aux pouvoirs publics d'autoriser les bergers à tirer sur les loups.
Mais voilà, le loup est une espèce protégée et sont notamment interdites sa capture et sa mise à mort intentionnelle. Seuls sont autorisés les tirs d'effarouchement.
Alors, quelle solution pour préserver à la fois troupeaux et loups? Que faire face à l'extension du territoire de chasse du loup, qui descend de plus en plus souvent des alpages?
Finalement, avez-vous peur des loups?
Source: La Provence du 23 août 2009
- Quelques réflexions
Trouvé sur les forums de La Provence, ces phrases...
"la seule espèce animale inutile est l'espèce humaine", "Pour tuer et encore tuer...", "Les vrais prédateurs.... c'est l'homme", "Les solutions éxistent", "un permis de tuer les
bergers??"
Il est clair que la considération écologiste envers l'homme est assez maigre. "Les solutions existent" mais jamais personnene les donne sauf celles dont il a déjà été prouvées
qu'elles étaient inapplicables ou irréalistes.
Louis Dollo, le 24 août 2009
- Le loup en Savoie et Haute-Savoie
Il semble qu'il y ait une recrudescence des attaques dans ces deux départements et plus spécialement en Haute-Savoie depuis la fin 2008. Même les éleveurs prenant les précautions
préconisées par l'administration et les environnementalistes n'y font rien. Normal! Il suffit d'aller dans les Asturies en Espagne pour comprendre que le loup est une véritable
calamité incompatible avec le maintien d'un élevage traditionnel et d'une manière générale de la vie sereine des hommes des territoires de montagne.
Un chasseur tue un loup au Petit-Bornand
Médialoup
Explosion du nombre de loups en France
Groupe de travail "Grands carnivores" à l'Union Européenne
Les tirs de prélévement et de défense 2014
Etats généraux Loup et Pastoralisme au col du Glandon - Savoie-Isère
L'extraordinaire arnaque de la protection du loup Par Françoise Degert
- Condamnation requise en appel pour un berger savoyard qui avait tué un loup
L'avocat général de la cour d'appel de Grenoble a requis lundi la condamnation d'un berger savoyard, Denis Dupérier, qui avait tué par balle un loup en juillet 2005, laissant la peine
à l'appréciation des juges. L'arrêt a été mis en délibéré au 23 février.
"Les faits reprochés" à M. Dupérier, 57 ans, jugé pour avoir tué un loup, "espèce protégée", "sont établis sans conteste possible", a souligné l'avocat général, Jean Meffre.
"Denis Dupérier a fait feu sur un animal, qui s'est avéré être un loup, par un tir de destruction", a-t-il ajouté.
En janvier 2007, la cour d'appel de Savoie avait relaxé M. Dupérier mais condamné son frère, Pierre, à une amende de 500 euros avec sursis. Ce dernier, maire de la commune de Jarsy (Savoie),
avait transporté la dépouille de l'animal devant le bureau de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
En février 2008, la Cour de cassation, saisie sur la relaxe de Denis Dupérier par le parquet général de Chambéry et par l'association France Nature Environnement (FNE), partie civile,
avait ordonné qu'il soit rejugé devant la cour d'appel de Grenoble.
Le prévenu, résidant aujourd'hui dans l'Allier et absent à l'audience, a toujours affirmé avoir tiré à la tombée du jour en pensant qu'il s'agissait d'un chien errant
qui attaquait à nouveau son troupeau de chèvres, alors qu'elles paissaient en alpage dans le parc des Bauges.
Soulignant que la présence du loup n'était alors pas officiellement établie dans les Bauges et que le code de l'environnement autorise tout propriétaire à tuer les "bêtes fauves",
dont les chiens errants, lorsqu'ils s'en prennent à leur troupeau, l'avocat du prévenu, Me François Bern, a demandé la relaxe de son client.
Une vingtaine de bergers et d'éleveurs de Savoie et d'Isère étaient venus assister à l'audience en signe de solidarité.
Source: Agrisalon du 12 janvier 2009
Le droit des bergers de tuer les grands prédateurs ours et loups
L'affaire Duperrier
- Une louve abattue sur arrêté préfectoral en Haute-Savoie
Une louve a été abattue samedi au plateau des Glières (Haute-Savoie) sur arrêté préfectoral, après que plusieurs attaques eurent été constatées sur
le secteur, constituant le premier prélèvement depuis 3 ans en France, a-t-on appris dimanche auprès de la préfecture.
"Plusieurs dizaines d'attaques de loups avaient été constatées dans ce secteur depuis le début de l'année, au préjudice
des éleveurs, provoquant les vives réactions de ces derniers", a expliqué le directeur de cabinet Jean-Yves Hazoumé.
Le tir de prélèvement a été effectué dans la nuit de vendredi à samedi par un lieutenant de louveterie, seul habilité avec les gardes de l'ONCFS (Office national de la chasse et de la
faune sauvage) et les chasseurs désignés par la préfecture, à procéder à ces tirs de prélèvement dans les zones et les délais prévus par le Conseil National pour la Protection de la Nature
(CNPN).
Si, en 2008, les autorités ont délivré l'autorisation de six tirs dits de "prélèvement", autorisant l'abattage de loups dans une zone géographique touchée par des attaques
de troupeau, aucun animal n'a été tué.
Les derniers abattages de loups remontent à 2006.
Les loups en liberté était 150 en France début 2008, selon les chiffres de l'ONCFS, qui constate depuis 1992 le retour du loup dans les Alpes françaises, par "colonisation naturelle"
depuis l'Italie.
Plusieurs milliers de manifestants avaient dénoncé,
en avril dernier à Thônes (Haute-Savoie),
la présence en liberté du loup dans les zones de pâturage des montagnes françaises, où il a tué près de 3.000 têtes de cheptel en 2008, notamment dans les Alpes.
Source: AFP 10 mai 2009
- Le premier loup abattu légalement en Haute-Savoie
Dans la nuit de samedi, à 1 h 15, le lieutenant de louveterie abattait l'animal sur les terres du Petit-Bornand-les-Glières (Haute-Savoie), alors qu'il s'était introduit dans le parc à
moutons du plus gros éleveur de la commune. Le premier tir de prélèvement autorisé par le gouvernement depuis le 22 avril, et encadré par un arrêté préfectoral dans le département, a
atteint sa cible.
Mais dans le village, les crocs, certains les ont encore. Un loup n'ayant pas assouvi leur faim de voir l'animal dans "des parcs nationaux" et habitations".
Les chasseurs veulent une régulation
Et c'est justement parce que quasiment tout un village était sur les dents depuis le printemps dernier, à la suite des attaques répétées du loup sur les troupeaux et la faune
sauvage, que la secrétaire d'état à l'écologie, Chantal Jouanno, a saisi le conseil national pour la protection de la nature.
Trois mois après la mise en garde à vue d'un chasseur de la commune, poursuivi pour avoir tué un de ces canidés, l'autorisation d'un tir de prélèvement était acceptée. Et autorisée
depuis mercredi soir, de jour comme de nuit, par le préfet, aux abords de deux troupeaux, déjà équipés d'un maximum de protection, mais victimes d'attaques depuis le début
de la saison pastorale.
"Le tir réussi, ça va calmer le jeu dans un premier temps c'est sûr, reconnaît Marc Chuard, le maire de la commune, qui ne cachant pas sa position, relativise, ce n'est
qu'un premier pas".
Qui devrait être le seul, pour l'instant. La régulation de l'espèce et la création d'un plan de chasse pour l'animal, au même titre que la faune sauvage, comme le réclame ardemment la
fédération départementale des chasseurs, n'étant pas dans les petits papiers de la loi actuelle.
"Les chasseurs s'inquiètent d'une baisse de la faune sauvage, mais dans le schéma logique, observé dans les Alpes du sud et du Vercors, c'est un ffet transitoire qui se révèle
bénéfique. Elle repart à la hausse et une sélection naturelle s'effectue avec des animaux plus attentifs, Les loups mangent plus difficilement, et l'espèce se régule. Quand au cheptel
domestique, il a toujours représenté 20 à 30 % de son alimentation", explique éric Feraille, à la tête de la Frapna.
Et pour limiter les dégâts, ce tir doit réapprendre au loup la peur de l'homme. Sentir que l'approche d'un troupeau peut lui être fatale.
Des analyses....
Après le tir du lieutenant de louveterie mercredi soir, selon les mesures obligées par le préfet, deux agents de l'Office nationale de la chasse et de la faune sauvage sont venus
constater le tir. La carcasse a été emportée pour des analyses scientifiques, afin de déterminer si l'animal avait déjà été recensé dans les comptages officiels.
Auteur: Jennifer ParisotT
Source: Le Dauphiné Libéré dans l'édition 05A du 10/05/2009
- Le loup: indésirable en Haute-Savoie?
Bien que considéré comme une espèce protégée par la Convention de Berne, le loup peut, toutefois, faire l'objet d'abattages autorisés, notamment si les autorités
concernées estiment qu'il représente une menace pour les activités humaines (troupeaux, etc.).
C'est à ce titre qu'une louve a été abattue dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mai, sur la commune du Petit Bornand en Haute-Savoie. A la suite de plusieurs attaques sur des troupeaux,
observées dans cette région, des tirs de prélèvement à l'encontre des loups ont, en effet, été autorisés.
Invoquant la responsabilité qu'il incombe à l'administration, à la Chambre d'Agriculture, aux syndicats agricoles et à la Société d'Economie Alpestre d'assurer une cohabitation viable entre
l'homme et le loup, la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature) Haute-Savoie s'est indignée face à l'absence de mesures effectives destinées à protéger les troupeaux.
Selon l'association, "ce tir ne résout rien". En procédant à des tirs de prélèvements au lieu de mettre en place des mesures efficaces de protection des troupeaux, certes plus onéreuses,
on a une fois encore privilégié la solution de facilité. Au jour d'aujourd'hui, l'avenir du loup dans cette région semble pour le moins incertain en l'absence d'un réel volontarisme
de la part des éleveurs pour prévenir les attaques (chien de garde, berger, etc.) et non plus attendre l'indemnisation de l'Etat pour les têtes de bétail victimes des loups.
Les premiers résultats de comptage des individus présents dans la région ayant été communiqués, on évalue entre cinq et huit loups la présence du canidé dans le massif Bornes-Bargy-Aravis.
Or, d'après la FRAPNA Haute-Savoie, la louve récemment abattue pourrait être une femelle dominante. Principale reproductrice de la meute, cette dernière est également la garante du
maintien de la hiérarchie au sein du groupe, avec le mâle dominant. En son absence, les individus pourraient se disperser et gagner d'autres territoires proches des zones habitées.
Considérant que rien ne pourra se faire sans un changement des mentalités, l'association de protection de la nature appelle à une information plus objective à destination des populations
locales et du grand public, visant à "dissiper les peurs irrationnelles qui ont été répandues par un matraquage médiatique irresponsable et malfaisant". Bien qu'étant
régulièrement victime d'actes de braconnage, le sort du loup laisse généralement indifférent, sa côte de popularité n'égalant pas en France celle de l'ours.
Pourtant, en prenant soin d'éliminer méticuleusement tout ce qui le dérange, l'homme apparaît comme un redoutable prédateur qui n'a rien à envier au loup.
Source: Echo Nature du 13 mai 2009
- Contribution de Patrick sur le forum d'Echo Nature en réponse à cet article
Incroyable!
Ecrire de la party de la FRAPNA "Invoquant la responsabilité qu'il incombe à l'administration, à la Chambre d'Agriculture, aux syndicats agricoles et à
la Société d'Economie Alpestre d'assurer une cohabitation viable entre l'homme et le loup, la FRAPNA..." est tout à fait stupéfiant. Je doute qu'il soit
dans les prérogatives des Chambres d'Agriculture, des syndicats agricoles et des Ste d'Economie alpestre d'assurer la cohabitation. C'est une vision totalement fantaisiste
de la part d'une association environnementaliste qui veut imposer aux autres de faire respecter ce qu'elle souhaite. Désolé, mais la démocratie
ne se décline pas de cette manière. Si la FRAPNA veut la cohabitation c'est à elle de convaincre. Si elle ne parvient pas à convaincre, et il semble que de soit
le cas aujourd'hui, il faut constater l'échec du mouvement écologistes et des services de l'Etat (il y a parfois une grande confusion entre les deux)il leur faut en tirer les
conséquences et cesser de vouloir imposer leur seul point de vue. Vouloir imposer son point de vue c'est faire preuve d'un comportement dictatorial
au mépris de l'homme. La FRAPNA méprise-t-elle les hommes et els femmes qui vivent sur les territoires de montagne? Respevte-t-elle leur point de vue? Accepte-t-elle que ces habitants
aient une vision différente d'eux? La FRAPNA est-elle bien sûre de ne pas tromper ses interlocuteurs? Est-elle d'ailleurs le bon interlocuteur? Pourquoi ça ne serait
pas directement l'Etat et les élus du peuple et non une association à la représentativité populaire non prouvée? Vous avez dit débat aux Glières demain soir? Quel débat?
Il faut payer 25 Euros avec un nombre de places limité à une heure où les éleveurs sont retenus avec leurs bêtes. Vous appelez ça un débat? Un dialogue? Il y a manifestement quelque
chose qui ne va pas bien dans ces rapports. Il y a bien deux mondes et peut-être même deux philosophies: celles des gens de terrain qui protègent et entretienne un espace de manière
raisonnable et celle d'une idéologie qui tire ses fondements de méthodes peu recommandable des années 30. Ces deux mondes sont-ils fait pour s'entendre? N'est-ce pas à
l'Etat d'organiser et assurer la paix sociale et civile?
- L'avancée du loup en France fait hurler les éleveurs d'ovins
La découverte vendredi d'un cadavre de loup dans l'Ain montre que l'animal poursuit son avancée dans les massifs français et en Rhône-Alpes. Les éleveurs s'insurgent
La découverte d'un cadavre de loup le 15 mai en bordure de la D884, à Péron, dans le pays de Gex (Ain), ramène sur le tapis un sujet qui n'était plus d'actualité depuis
des années. Mais qui le sera inéluctablement un jour ou l'autre. La lente remontée du loup le long de l'arc alpin, sa présence en Suisse et en Italie, entraineront forcément
son installation dans le massif jurassien voire au delà dans le massif central car l'animal traverse les fleuves et les plaines comme il l'a fait en Espagne.Un loup peut parcourir
70km en une nuit et ce n'est pas le Rhône ou une autoroute qui l'arrête...
Sans danger pour l'humain, il ne l'est p pas pour les troupeaux de moutons ou de chèvres, et plus rarement de bovins. En 2006, on recensait ainsi en France 900
attaques et 3 000 victimes, des chiffres en diminution en raison des mesures de protection des troupeaux. Dans les zones de présence permanente du loup, les pouvoirs publics
financent à 80, voire 100% les surcoûts de production occasionnés par la protection des troupeau: gardiennage, clôtures mobiles, achat et entretien
de chiens de protection dits Patou, analyse de vulnérabilité du troupeau. Depuis 1993, les dégâts sur le troupeau sont également indemnisés.
Et pourtant pastoralisme et loup ne font toujours pas bon ménage. Les réactions sont épidermiques même. Fin avril à Thônes (Haute-Savoie),
4.000 personnes ont défilé pour soutenir un villageois accusé d'avoir tué un loup. Puis des éleveurs excédés ont déposé des carcasses de bêtes attaquées devant la préfecture.
Emmanuel Blanc, président depuis cinq ans du syndicat départemental des éleveurs de moutons, se dit "farouchement opposé à sa présence". Cet éleveur de Belmont-Luthézieu
représente la majorité de la profession, 150 éleveurs pour 20 000 brebis. "Il faut les cantonner dans des parcs pour faire plaisir aux écolos, mais les loups sont incompatibles
avec l'élevage. Il faut réguler l'espèce, désacraliser le statut du loup et permettre aux éleveurs de se défendre", ajoute Emmanuel Blanc.
L'éleveur met en avant la spécificité du pastoralisme de l'Ain: pas d'élevage extensif en alpages mais un élevage morcelé en petits troupeaux souvent proches des villages.
Le fameux chien Patou protège du loup "mais il agresse les promeneurs ou nos voisins", et le gardiennage se heurte également à l'éclatement des troupeaux.
En clair pour Emmanuel Blanc "il faut savoir si on veut garder une montagne ouverte, débroussaillée, entretenue. Veut t-on garder le loup ou élevage?"
Le loup n'est pas encore sorti du bois mais comme en Savoie le dialogue s'annonce difficile...
Auteur: Frédéric Boudouresque
Source: Le Progrès de Lyon du 21 mai 2009
- Les attaques du loup ne faiblissent pas
L'hiver dernier, le loup avait fait couler beaucoup de... sang. Chamois, chèvres et moutons avaient, en effet, régulièrement satisfait son appétit féroce.
Il avait aussi fait couler beaucoup... d'encre, tant ses attaques répétées avaient fini par faire sortir les éleveurs de leurs réserves et à faire exploser leur colère devant
les grilles de la préfecture. Le loup était devenu une obsession au point que le sujet dépassa le Landerneau pour venir jusqu'aux oreilles ministérielles et présidentielles.
Le 9 mai dernier, un tir est autorisé. Une louve est abattue par un lieutenant de louveterie. L'affaire n'est pas close pour autant, mais ce tir avait pour objectif de calmer
les ardeurs. Le répit sera de courte durée.
"Il ne se passe pas un jour sans une attaque" déplore Jean-Claude Croze, directeur de la FDSEA de Haute-Savoie. "Et en ce moment, ça tape très fort!" et le loup
ne se contenterait pas de gigot moelleux, le syndicat agricole a reçu une photo d'un chien, entièrement consommé, à l'exception de la tête. "Et les dégâts ne font que
commencer" prophétise M. Croze. Et si la FDSEA a d'autres loups à fouetter en ce moment, sa position reste la même "Non aux loups dans nos montagnes". Et de demander
une zone d'exclusion comme cela se pratique en Espagne ou en Finlande. Reste que le syndicat dit attendre beaucoup des "écologistes politiques. Ces derniers ont pris conscience qu'à
chacun sa place, à chacun ses espaces." De là, à ce que la Convention de Berne soit rouverte, il faudra encore du temps, souligne-t-il.
Et de s'inquiéter que d'ici là, il reste encore des alpagistes en activité. "Des éleveurs qui avaient pour habitude d'estiver en Haute-Savoie ne sont pas venus cette année."
D'autres ont tout bonnement renoncé à monter en alpage, dit-il en substance. Quand d'autres, enfin, ont fini par jeter l'éponge!
Auteur:K.B.
Source: Le Dauphiné Libéré du 17/07/2009