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Il ne s'agit ici que de la traduction de la présentation d'un avant-projet et non d'un projet définitif. Néanmoins, nous pouvons regretter que tous les documents concernant cette plate-forme soient exclusivement en anglais. Les représentants français dans ces instances ont-ils fait les démarches nécessaires pour qu'une information complète soit assurée pour toutes les personnes concernées? A priori non. L'ont-ils fait savoir? Encore non. Et c’est un sujet de transparence démocratique que la table ronde organisée à Manosque par les syndicats majoritaires le 18 juillet ne semble pas avoir abordé. Veut-on laissé les principaux acteurs que sont les éleveurs et bergers dans l’ignorance? A priori, oui. Si non, nous aurions un document clair, base de réflexion et de travail pour tous. Nous essayons ici d’apporter quelques éléments sans prétention de remédier aux carences de la commission européenne, de la COPA-COGECA et des syndicats nationaux tous confondus.

- Partie I

Nous ne traduisons que les parties de l'avant prjet présentant un intérêt pour la compréhension des discussions. Nous pouvons déjà observer que la carte ne fait mention d'aucun loup dans les Pyrénées, ce qui est évidemment faux. Les bases de discussions sont donc déjà «pipées» sur cette omission volontaire ou non.

- 1.3 Statut juridique et gestion

Le statut juridique des loups dans les pays de l'Union européenne est spécifié dans la directive habitats (92/43/CEE). Par défaut les populations de loups sont inscrites aux annexes II (nécessitant la création de sites Natura 2000 pour l'espèce) et IV (nécessitant une protection stricte, mais avec dérogations encore possible vertu de l'article 16).

Cependant, il ya quelques exceptions notables en Bulgarie (annexe V), en Estonie (seulement à l'annexe V, pas en II ou IV), la Finlande (pas à l'annexe II; loups dans les zones d'élevage de rennes à l'annexe V au lieu de IV), la Grèce (loups au nord de 39e parallèle que dans l'annexe V, pas en II ou IV), en Lettonie (loup que dans l'annexe V, pas en II ou IV), en Lituanie (loup que dans l'annexe V, pas en II ou IV), la Pologne et la Slovaquie (loup à l'annexe V au lieu de IV), l'Espagne (loup nord de la rivière Duero dans l'annexe V au lieu de IV). Comme pays non-UE, la Norvège et la Suisse ne sont que des signataires de la Convention de Berne. Un nombre croissant de pays ont un plan de gestion ou sont en train d'en approuver un. La direction peut être centralisée (par exemple en France, Suède) ou décentralisée (par exemple, Espagne, Allemagne) menant à la même population face à différents régimes de gestion au sein d'un pays, ainsi que parmi les pays.

Très peu de progrès dans la gestion du niveau de la population ont été signalés dans de nombreuses populations transfrontières. Les accords entre pays comprennent un certain degré de gestion coordonnée (Slovénie-Croatie), l'échange d'informations (par exemple l'Italie-France-Suisse, Allemagne-Pologne, Suède-Norvège-Finlande), ou plus entre les groupes scientifiques ou de gestionnaires travaillant couramment. Cependant, pour certaines populations, peu ou pas de progrès ont été réalisés, soit entre les pays (Carélie, Carpates) ou dans le même pays (nord-ouest ibérique). Dans aucun cas, il n'y a encore de plans forùalisé de gestion de la population entre les différents pays.

- 1.4 Menaces

Les menaces les plus pertinentes (regroupés en 19 catégories principales) pour les loups en Europe sont: la faible acceptation, perte due au développement des infrastructures, la persécution, l'hybridation avec des chiens, la mauvaise gestion des structures et la mortalité accidentelle. La plupart des menaces sont appelées à devenir un peu plus importantes dans l'avenir.

- 1.5 Les conflits et la gestion des conflits

Les loups et les animaux d'élevage sont associés à des conflits sur l'ensemble des espèces. Le coût économique important (sur la base de la rémunération indiquée seulement, excluant les pays où les données étaient disponibles) estimé peut atteindre > 8 M € par an provenant d'au moins 20 000 animaux domestiques devenant des proies.

Les moutons représentent la grande majorité des décès d'animaux d'élevage, mais certaines populations ont notamment problèmes de déprédation (par exemple de rennes dans les populations scandinaves et Carélie). Cependant, dans les pays où l'absence de loups a entraîné le pâturage extensif de moutons avec un minimum de supervision, le rétablissement des anciennes mesures d'atténuation (par exemple bergers, chiens de protection) ou l'établissement de nouvelles mesures (clôtures électriques par exemple) peuvent coûter plusieurs fois le montant dépensé en compensation, par exemple, en France en 2011 le coût s'élève à environ 1 M €, alors que l'atténuation s'élève à 7 M € environ.

L'acuité du conflit social qui en résulte n'est pas nécessairement toujours directement proportionnelle au nombre des animaux perdus, comme illustré par le cas scandinave, où une perte annuelle d'environ 20 chiens de chasse est le principal moteur d'une faible acceptation du loup dans les communautés rurales. Un nombre croissant de pays offre un système de compensation (à l'exception de l'Albanie, «l'ex-République yougoslave de Macédoine», Lettonie et Lituanie), mais qui paie l'indemnité, et dans quelles conditions, varie grandement.

- Partie II

- 2.2. Objectifs de cette liste d'actions

- Partie III - Actions pour toutes les populations de loups

Source: Informations extraites du docuement de travail de la DG Environnement de la Commission Européenne - Avril 2014