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Il se dit que l'hydroélectricité est une énergie propre et renouvelable. Ces notions sont particulièrement discutables. Du moins faut-il émettre quelques réserves.
Il faut dire qu'un barrage ou une quelconque retenue d'eau n'est pas sans incidences sur l'environnement. Reste à les évaluer pour apprécier si cela est supportable à long termes. Même chose pour une centrale au fil de l'eau par rapport à la faune halieutique

- L'hydroélectricité, énergie propre de l'avenir

Le syndicat France-Hydroélectricité organise une rencontre entre les producteurs régionaux.

- Jean-Marie Lamboley

Depuis le Grenelle de l'environnement, l'énergie hydroélectrique apparaît comme l'une des alternatives les plus sérieuses au nucléaire. Avec un parc de 1066 centrales, Midi Pyrénées figure parmi les régions les plus en avance dans ce domaine. Le forum de France hydroélectricité qui aura lieu demain et dimanche au centre de conférence de Météo France à Toulouse le confirmera.

- Une énergie propre en Midi-Pyrénées

12 % de l'électricité produite en France est issue des centrales hydroélectriques. Un pourcentage appelé à nettement augmenter, avec un objectif fixé lors du Grenelle de l'environnement à 22 % d'énergie renouvelable d'ici 2020.

Comme le précise Alexandre Larroque, administrateur du syndicat France Hydro-Electricité, "notre activité s'intègre bien aux exigences posées par les politiques environnementales". D'une part elle ne rejette aucun déchet, et a un impact réduit sur les cours d'eau. Par ailleurs, les ouvrages sont aménagés avec des passes à poissons pour leur permettre de remonter le fil de l'eau, et d'accomplir leur migration . Ce qui fait la particularité de ces centrales, c'est leur capacité à produire par "pointe", c'est à dire en temps voulu, généralement lorsque les pics de consommation sont au plus haut. Cette technique permet de ne pas mobiliser un trop fort débit, et respecte ainsi la continuité de la rivière.

Le bassin Adour-Garonne compte 1.066 centrales. Il s'agit, en majorité, de petites et moyennes structures, gérées par des exploitants indépendants. Midi-Pyrénées compte un fort potentiel hydroélectrique grâce à ses nombreuses rivières de montagne. A elle seule, la région fournit 32 % de l'hydroélectricité produite en France. Les producteurs, souvent des passionnés, insistent sur leurs missions de préservation des rivières.
"Nous sommes les garants des cours d'eaux", rappelle Alexandre Larroque, pour qui son activité s'accompagne "d'un entretien régulier des centrales, afin qu'aucune pollution ne soit rejetée". Car d'une part, la concession délivrée par l'Etat impose de vraies contreparties environnementales, mais d'autre part "il est de la responsabilité des exploitants de conserver leur outil de production". Les rencontres de ce week-end vont permettre aux acteurs locaux de l'hydroélectrique de réfléchir à la façon de mieux développer cette énergie. Mais aussi, d'échanger sur les avancées techniques en gestation pour produire de l'électricité plus propre, et plus respectueuse des cours d'eau.

- 3 questions à Alexandre Larroque

Alexandre Larroque est administrateur du syndicat France-Hydroélectricité et gérant d'une société.

- Comment êtes-vous devenu producteur d'hydroélectricité?

Mon père construisait des barrages, au début je l'ai assisté dans son activité et petit à petit, nous avons décidé de devenir propriétaires de notre propre ouvrage. Et nous nous sommes agrandis au fil du temps.

- Comment obtient-on le droit d'exploiter un cours d'eau?

Il y a trois types d'autorisations, par concession délivrée par l'Etat, et par arrêté préfectoral qui autorisent tous les deux jusqu'à 4.500 kW de rendement, ou bien par droit fondé en titre, un droit appartenant à des familles pour l'exploitation de moulins depuis le XVIIIe siècle.

- Votre activité est-elle totalement propre?

Elle est l'une des plus respectueuse pour l'environnement connu à ce jour, et nous nous engageons au quotidien pour préserver cette ressource. De plus, les avancées techniques, comme les nouvelles passes à poissons garantissent l'équilibre des cours d'eau, et limitent l'impact de nos actions.

Auteur: Recueilli par B.M.
Source: La Dépêche du Midi du 12 juin 2009