Des milliers d'emplois à venir tout en préservant l'environnement... Voilà ce que nous promettent depuis quelques années le gouvernement, la Commission Européenne ou encore les Nations Unies. Pourtant, l'étude que l'International Policy Network a publié en août 2010 n'est pas si optimiste sur les prévisions d'emploi successives et met en garde sur les mythes liés aux emplois verts. Qu'est-ce qu'un emploi vert? Les études successives sont-elles fiables? Les green jobs suscitent beaucoup d'espoir en matière de croissance économique mais ne constituent pas une solution à tout, loin de là. L'étude identifie 7 mythes en particulier...
Il n'existe aucune définition officielle ou standard des emplois verts. Le concept est finalement assez flou. D'après ce qu'on peut lire ou entendre sur le sujet, explique l'International Policy Network, ces jobs sont intéressants, bien payés et offrent une qualité de vie incomparable en plus d'être bons pour l'environnement.
Dans les différentes études publiées sur ce vaste sujet, les emplois verts incluent de nombreux emplois administratifs et "de bureau", qui ne produisent pas de biens et services destinés à la consommation. Mais l'emploi industriel ne sera donc pas forcément relancé par les green jobs, car ceux-ci concernent pour beaucoup les métiers tertiaires, faiblement créateurs de valeur ajoutée et qui ne représentent pas un volume de main d'oeuvre important.
Elles sont d'abord liées à des estimations, des prévisions parfois douteuses, des extrapolations sur une pseudo-croissance qui ne prend finalement qu'une partie de données en considération. Leur optimisme est basé sur la croissance de certaines énergies qui dépendent totalement des subventions et non pas d'une véritable demande du marché.
En encourageant la création d'emplois plutôt qu'une meilleure productivité, les emplois verts favorisent l'émergence du travail précaire. L'emploi à profusion, plaisant et bien payé induit par cela n'est qu'une promesse. Les études ignorent bien souvent le nombre de destructions d'emplois massives que vont amener l'émergence des fameux green jobs.
Elle pourrait l'être en réduisant les échanges commerciaux, en ayant recours à la production locale et en réduisant la consommation sans pour autant impacter la croissance ou le niveau de vie. Mais l'histoire a démontré qu'on ne peut se passer des échanges internationaux: un pays ne peut produire à lui-seul tout ce que veulent ou tout ce dont nécessitent les citoyens. En mutualisant leurs talents, les nations n’en sont que plus efficaces.
Les entreprises réagissent bien mieux aux demandes et aux attentes des consommateurs qu'aux politiques imposées par les différents gouvernements. Ces consommateurs ne veulent pas plus d'énergie, ils veulent seulement retirer tout le bénéfice des nouvelles énergies. Les vrais progrès selon l'étude, ont été amenés par des innovations "commercialement viables" et non pas par des subventions...
Certaines technologies privilégiées par les emplois verts ne sont pas capables d'atteindre une croissance et un rendement nécessaires à la demande actuelle en énergie. Un aspect souvent ignoré par les différentes enquêtes...
Source: Blog Mode(s) d'emplois