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L’association Eleveurs et Montagnes fait état de «Tentative d'intimidation sur des élus du 04» en précisant, à juste titre, que: «Il ne fait pas bon prendre position contre le loup en ce moment. On risque de recevoir illico une lettre d'intimidation signée des défenseurs de l'animal!» En effet, le site Web de Cap Loup précise: «Les associations de CAP Loup viennent d’écrire aux maires des sept communes des Duyes et Bléone (Alpes-de-Haute-Provence), suite aux propos de certains élus de cette communauté de commune qui envisageaient ouvertement de prendre des arrêtés illégaux concernant le loup».

L’objet de la protestation de la nébuleuse écologiste Cap Loup vient d’un article de la revue "L’Espace Alpin" du 9 janvier 2015 faisant état des débats publics du 19 novembre 2014 des élus des sept communes de la Communauté des Communes des Duyes et Bléone dans les Alpes-de-Haute-Provence sous le titre: «Les maires de la communauté de communes des Duyes et Bléone se mobilisent pour juguler la menace lupine sur leur territoire». Rien d’anormale. Jusqu’à preuve du contraire, dans une république d’un état de droit, la liberté de parole existe dans un débat démocratique entre élus.

Mais pour les défenseurs des grands carnivores, notamment le loup, s’opposer à la bête est inadmissible. Tenir des propos qui ne sont pas dans la ligne de l’écologie profonde particulièrement sectaire est une dérive à corriger par tous les moyens pour que domine le principe de la pensée unique. Pour eux, une lettre s’imposait donc à chacun des maires pour leur rappeler «leur responsabilité». T6riste comportement dans une démocratie de la part d’associations subventionnées par de l’argent public et ayant un agrément spécifique dit «environnement». Nous pouvons nous interroger.

- Où est le véritable problème?

La lettre de Cap Ours précise que: «Selon cet article, M. Denis Baille, Maire de Thoard, se dit prêt à prendre «les dispositions nécessaires pour que [les loups] ne soient plus une menace», même si «c’est illégal». M. Jean-Pierre Féraud, conseiller municipal du Chaffaut-SaintJurson, représentant la Maire Maryline Féraud, déclare que «les communes qui le veulent peuvent prendre des arrêtés [illégaux]. Et là, on engorge le tribunal administratif, puisque les arrêtés seront cassés. Ça leur donnera du travail». M. Cédric Bressand, conseiller municipal du Castellard-Mélan, conclut «On compte sur vous».» Rien d’anormal. Les élus ont le droit de débattre, de prendre des arrêtés et de les défendre devant une juridiction administrative si nécessaire, ce qui n’est d’ailleurs pas le cas de tous les Préfets. Les maires sont responsables de la sécurité et de l’ordre public dans leur commune. La présence du loup, même protégé, est-il une assurance de sécurité et d’ordre public lorsque nous voyons que des chiens sont dévorés et que dans les villes on se précipite pour tuer un sanglier qui peut mettre la population en danger.

- Des menaces comiques

Tout en espérant «ne pas en arriver là» les associations écologistes menacent de demander l’annulation ou la suspension en urgence des arrêtés et «demanderaient également réparation du préjudice moral directement lié à l’illégalité fautive d’une telle manœuvre émanant de représentants de l’État». Voilà qui fait rire parce que, quoi qu’il arrive, tous les arrêtés, notamment préfectoraux, sont systématiquement attaqués. Autant dire que la menace n’a pas grand intérêt.

La réalité est que la seule arme dont dispose les associations écologistes face à une opposition populaire est de remettre en cause toutes décisions de la représentation démocratique par des menaces, des pressions, des actions judiciaires et administratives. En voulant engorger la juridiction administrative, les élus veulent tout simplement montrer leur exaspération à l’égard de ces associations qui ne représentent rien et surtout pas l’expression de la démocratie.

Louis Dollo, le 15 février 2015

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- Les sept communes de la Communauté des Communes des Duyes et Bléone (Alpes-de-Haute-Provence)