Face à l’ampleur des problèmes créés par le loup dans les communes rurales et plus particulièrement pastorales, il était indispensable que les communes s’organisent à défaut de voir les éleveurs le faire. L’élevage pastoral fait partie intégrale de l’activité économique des vallées. Il est aussi un des éléments de développement touristiques autant que de la biodiversité et de la diversité et beauté des paysages.
Depuis plus de 15 ans, nous pouvons observer que rien n’est fait pour protéger et développer le pastoralisme. Bien au contraire. Certaines institutions de l’Etat, notamment les Parcs Nationaux, adoptent sournoisement, les préceptes et l’idéologie du rewilding en faisant tout pour décourager l’élevage autant dans ses zones «cœur» que dans les zones d’adhésion au profit d’un tourisme de masse encadré tant par les propos que dans l’espace.
Le comportement inadmissible de directeur adjoint de la DDTM du Var, Monsieur Vincent Chéry a défendu le dossier des tirs de prélèvements devant le tribunal administratif de Toulon est sans doute un des éléments déclenchant de la réaction des élus. En 2015, les associations FERUS, ONE VOICE et ASPAS ont attaqué les arrêtés de tirs de loups pris par le Préfet du Var à 4 reprises avec gain de cause pour les associations sans qu’aucun syndicat agricole ne réagisse. Voilà de quoi inquiéter les maires des communes de ce département autant que leurs voisins.
Aujourd’hui, alors que d’autres préoccupations apparaissent contre le pastoralisme tel que la PAC, la loi sur la biodiversité, la financiarisation de la nature, la loi montagne 2, etc… en même temps que les impacts négatifs d’un abandon des territoires par les éleveurs et bergers, il était légitime que les représentants du peuple se prennent en main et fassent appliquer la démocratie plus que la dictature écologiste.
Louis Dollo, le 7 janvier 2016
Dans un courrier adressé aux maires de la région Provence-Alpes-Cote d'Azur / PACA, Jean-Paul David, Président de l'Association des Maires Ruraux des Alpes-Maritimes écrit:
Nos collègues des Alpes de Haute-Provence ont créé l’association des Communes Pastorales des Alpes de Haute-Provence afin de maintenir, d’améliorer, de développer et de promouvoir les activités pastorales.
Avec la présence grandissante des loups qui représente une véritable menace pour l'élevage et le pastoralisme, et devant l’augmentation sensible des dégâts, mais aussi, face à:
Il a été décidé, lors de l’assemblée générale du 7 novembre 2015, de dissoudre cette association départementale, pour créer l’association «des Communes Pastorales de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur».
Le but de cette association étant d’essayer de faire «descendre» le groupe de suivi national, au niveau de la Région la plus impactée de France.
Les arrêtés préfectoraux sont sans cesse attaqués par les associations de protection des animaux, qui elles sont nationales, et chacun sait bien que le nombre fait la force.
Nous avons besoin de vous! En rejoignant l’association «des Communes Pastorales de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur», composée des communes de toute la région PACA nous serons plus forts pour faire entendre nos revendications.
Vous trouverez ci-joint le modèle des statuts de la future association, dont l’assemblée constitutive aura lieu prochainement (la date et le lieu vous seront communiqués prochainement).
Vos délibérations d’adhésion de principe (dont un modèle vous est joint pour information) doivent être envoyées à l’AMRF avant le 31 janvier 2016.