La mise en place et le fonctionnement de cette structure est très inégal selon les départements. Son utilité peut être contestable en dehors du fait qu'elle permet de justifier
l'emploi de certains fonctionnaires, de valoriser l'égocentrisme d'autre ou encore d'être une tribune permettant d'étaler l'incompétence pastorale de quelques décideurs en mal de
reconnaissance.
La véritable question est bien: "ça sert à quoi?"
Le comité départemental de gestion de l'espace montagnard est un lieu de débats et d'échanges sur le pastoralisme et la gestion de la montagne de façon plus générale. Présidé par le préfet de département, et dans certains départements, co-présidé par un élu, ce comité est composé d'élus, de représentants de l'Etat et d'acteurs intervenants dans le milieu pastoral et les activités de montagne.
Dans chaque département, les représentants des acteurs de la montagne ont été réunis par les Préfets, soit de façon informelle, soit dans le cadre du comité de gestion de l'espace montagnard institué:
Sur l'ensemble de la chaîne, les éleveurs (notamment ovins) se sont positionnés entre une majorité hostile au renforcement liée au CNJA, à la FNSEA et une minorité partagée liée à la Confédération paysanne. La profession agricole a boycotté les réunions des comités départementaux de gestion de l'espace montagnard de l'Aude, des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège (pour la majorité de la profession).
Dans le cadre de la mise en oeuvre du plan de restauration, ces comités serviront d'instance pour proposer des améliorations aux dispositifs de soutien à la cohabitation, notamment dans le domaine du pastoralisme, de l'apiculture, de la forêt, et du développement économique autour de l'image de l'ours.
Source: Ministère de l'écologie - Document en ligne le 4 mars 2007
J'ai tenu à conserver ce document en l'état en guise de souvenir pour marquer l'histoire de ces comités et la relation qui en est faite avec l'introduction d'ours dans les Pyrénées.
Il est clair que ce Ministère se trompe d'objectif pour le maintien de la biodiversité dans les Pyrénées mais qu'en plus il interprète la position des éleveurs et les objectifs
de ce comité qui n'est pas exclusivement réservé à la problématique "ours". De plus, l'Etat s'avère incapable de tenir sont site Web à jour puisque depuis 2005, dans plusieurs
départements il y a eu des réunions en 2006 et 2007 qui ont été suivies par les éleveurs. Ce type de comportement ne fait que confirmer la dépendance des personnels de ce Ministère
à l'agard des associations écologistes.
- Louis Dollo
La présentation ci-dessus est celle du Ministère de l'écologie alors que l'espace est essentiellement rural et relève des prérogatives du Ministère de l'agriculture.
Si c'est un lieu de débat et d'échange où la majorité des éleveurs (pour ne pas dire l'unanimité puisque la Confédération Paysanne rejoint la FNSEA sur la question de l'ours)
comment se fait-il que le Ministère de l'Ecologie ne tient pas compte de l'avis majoritaire? S'il veut imposer son point de vue, il n'y a plus débat et le Comité est sans intérêt.
Autant le dissoudre de suite et ne jamais le réunir pour que le dit ministère décide seul.
Nous voyons là un comportement pour le moins surprenant du milieu de l'écologie. Mais l'épisode de l'ours nous a appris que ce milieu se comportait plus en dictateur qu'en démocrate
comme cela a été confirmé dans les propos de Jean Lassalle ayant fait l'objet d'un jugement.
Partant de cette observation, il est normal et légitime que les éleveurs boycottent un tel comité. Toutefois, il faut noter que le boycotte n'a eu lieu qu'au printemps 2006, année
de l'importation d'ours slovène. Une lettre explicative avait été envoyée au Préfet. Il est donc faux et tendancieux de généraliser le comportement du milieu pastoral en partant
d'une action sur une année alors qu'ils profitent de ce comité comme lieu d'expression pour rappeler leur position. Mais cela est aussi une habitude de la part du milieu écologiste
et du Ministère de l'écologie: déformer la réalité pour se justifier.
Les objectifs présentés ci-dessus (lieu de dialogue et d'échange) sont assez nobles et nécessitent, au premier abord, qu'on s'y intéresse. Toute fois, nous ne pouvons que constater
qu'il s'agit d'une stratification supplémentaire de consultation annuelle (pourquoi qu'une fois par an?) ne débouchant sur aucunes décisions concrètes. L'espace montagnard et
pastoral a des propriétaires et des gestionnaires (le plus souvent des groupements pastoraux) qui connaissent leur milieu, leurs atouts et leurs faiblesses ainsi que leur
particularisme car rien en montagne ne se ressemble d'un espace à l'autre. Ils ont besoin de bien autre chose que des réunions en Préfecture pour trouver des solutions. Ils
disposent de structures représentatives syndicales et autres sans avoir à créer encore un lieu de palabre.
En fait, les premières idées de création de cette structure sont apparues en 2000 pour être concrétisées à partir de 2001 en particulier dans les Hautes-Pyrénées puis est tombée en
désuétude jusqu'en 2004 / 2005 où elles ont été réanimées voir même créées dans la précipitation pour faire avaler la pilulle de l'ours et contourner les grandes manoeuvres de
pseudo-concertation après décision d'importation d'ours slovènes.
Alors qu'une telle structure devrait participer à l'élaboration d'une politique pluriannuelle du pastoralisme, de l'entretien des milieux, de la protection de la biodiversité en
lien avec les espaces protégées (Parcs et Réserves) et les zones ZNIEF et Natura 2000 et du développement durable des vallées, elle n'est qu'un lieu de palabre qui tourne autour de
la problématique d'une seule espèce: l'ours.
Une telle réduction rend ce type de comité sans aucun intérêt.