Définition du bien-être animal par l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE):
On entend par bien-être la manière dont un animal évolue dans les conditions qui l’entourent.
Le bien-être d’un animal est considéré comme satisfaisant si les critères suivants sont réunis:
bon état de santé, confort suffisant, bon état nutritionnel, sécurité, possibilité d’expression du comportement naturel, absence de souffrances telles que douleur,
peur ou détresse.
Le bien-être animal requiert prévention et traitement des maladies, protection appropriée, soins, alimentation adaptée, manipulations réalisées sans cruauté,
abattage ou mise à mort effectués dans des conditions décentes.
L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) donne une définition du bien-être animal qui fait aujourd’hui référence dans le domaine.
Cette définition renvoie aux grands principes énoncés par le Farm Animal Welfare Council (FAWC), organisation britannique, connue sous le nom des 5 libertés fondamentales:
A travers le temps, la réglementation a profondément évolué avec la prise de conscience croissante de l’homme de devoir éviter toute souffrance inutile et de rechercher des conditions de vie optimale pour les animaux. Un important dispositif juridique est en place, tant au plan international que communautaire ou national.
Les sources du droit pour la protection des animaux se déclinent au niveau international, communautaire et national:
En France, c’est la loi de 1976 qui a véritablement édifié la politique de protection animale, en énonçant trois principes fondamentaux:
En 1999, grâce à une nouvelle loi de protection animale, le Code Civil Français a été modifié, afin que les animaux, tout en demeurant des biens, ne soient plus assimilés à des choses.
Le 16 février 2015, la loi relative à la modernisation et à la simplification du droit et des procédures dans les domaines de la justice et des affaires intérieures modifie de nouveau le
Code Civil en qualifiant les animaux comme des êtres doués de sensibilité: Art. 515-14. –
Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens.
Des attentes sociétales nouvelles apparaissent en matière de bien-être animal:
Plusieurs travaux de recherche sont en cours de développement pour évaluer plus précisément le bien être des animaux d'élevage, notamment au sein de l'Union Européenne. L’enjeu est de développer des indicateurs de bien-être mesurables (ou au contraire de mal-être) afin d'évaluer le niveau de bien être des animaux. Ces recherches scientifiques ont vocation à faire évoluer les textes européens et nationaux visant à protéger les animaux, en les recentrant sur des obligations de résultats plutôt que de moyens.
Le Ministère de l’Agriculture et de l'Alimentation élabore la réglementation en concertation avec les associations de protection des animaux, les professionnels et les scientifiques, et
l’adapte constamment en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques et de l’expérience acquise sur le bien-être animal. Il finance également des programmes de recherche sur
le bien-être des animaux menés par les instituts techniques ou scientifiques (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail - ANSES,
Institut National de la Recherche Agronomique - INRA, écoles vétérinaires notamment).
Le CNOPSAV, Conseil National d’Orientation de la Politique Sanitaire Animale et Végétale est placé auprès du ministère de l’agriculture et est consulté sur les orientations de
la politique sanitaire animale et végétale et peut être aussi consulté sur les projets de mesure réglementaire ou toute autre question relative à la santé et à la protection des
animaux et des végétaux. Au sein du CNOPSAV, un groupe d’expert bien-être animal lié à la section santé animale a été mis en place comprenant des représentants scientifiques,
professionnels et associatifs. Les questions de bien-être animal sont étudiées au sein du groupe d’experts avant d’être validées en section santé animale puis en séance plénière.
Dans chaque département, les directions départementales en charge de la protection des populations ( DD(CS)PP ) sont chargées d’appliquer ces textes. Pour cela, elles exercent des
actions d’inspection régulières selon un programme défini au plan national ou départemental et des enquêtes ciblées. La brigade nationale d’enquête vétérinaire et phytosanitaire
apporte son concours aux services vétérinaires si des investigations dépassent le cadre territorial d’un seul département. Chaque année, 15 000 inspections sont conduites par
les services du ministère de l’Agriculture et de l'Alimentation pour assurer la protection des animaux.
Source: Ministère de l'agriculture / Alim'Agri